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Critiques de Olivier Gallien (56)
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Dans la neige ardente

Auréolé du Prix Bête noire des Libraires 2022, Dans la neige ardente est le premier roman d’Oliver Gallien et mon premier récit postapocalyptique. Vous avez pu remarquer que je me dirige rarement vers les littératures de l’imaginaire mais le pitch de ce roman m’a suffisamment intriguée pour me donner envie de sauter le pas.



Et comme j’ai bien fait car j’ai avalé les 200 pages de cette histoire d’une traite. Olivier Gallien tisse son histoire entre deux voix, celle de Hugo, un homme qui est terré chez lui. Et sa soeur Pauline, qui elle, est combattante et a rejoint la résistance.



Dans une ville à feu et à sang, ces deux êtres tentent de survivre alors que le chaos est partout et que chaque sortie dans la rue peut être la dernière.



Pourquoi la ville est-elle livrée à la violence ? Comment les habitants en sont-ils arrivés là ? On ne le sait pas mais c’est justement ce qui m’a plu ici. Pas de politique, pas d’univers riche, juste la survie.



L’anarchie règne et on suit la trajectoire d’Hugo et Pauline, qui avancent avec l’énergie du désespoir, l’instinct de survie chevillé au corps. Ils avancent coûte que coûte, quitte à commettre l’irréparable…



Comme dans toute société livrée à l’anarchie, au chaos et à la violence, l’Homme est capable du meilleur comme du pire, ce n’est donc pas une lecture facile, elle nous confronte à un scénario effrayant car plausible malheureusement.



La tension monte crescendo, on sent que cette histoire ne laissera indemne ni les héros ni les lecteurs même si, à aucun moment, je ne me suis attachée aux personnages, trop effrayée par les actes qu’ils commettent tout au long du récit.



La narration se fait à la première personne et l’auteur place dans la bouche de ses personnages tout le désespoir, toutes les émotions et les sentiments qui les rongent.



Lire la suite...
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Dans la neige ardente

Attention livre qui va vous marquer !!



C’est court, intense et brutal …je vous aurez prévenu…



Pas de contexte, on ne peut que laisser fonctionner notre imagination…pour moi c’est dans un futur proche…un accident ou une attaque nucléaire…mais c’est vraiment moi qui l’ai ressenti comme ça…en tout cas, on est dans un milieu très hostile peu importe la cause.



C’est l’histoire de deux jeunes adultes qui se retrouvent dans un univers froid, glauque…parsemé de petites lueurs d’espoirs qui s’éloignent très vite…Ce livre se dévore, il se lit en apnée…surement l’univers post apocalyptique le plus sombre que j’ai jamais pu lire.



BREF…UN LIVRE MARQUANT ET À LA FOIS TERRIFIANT…



PS : conseil prévoir un livre plus léger dans la foulée
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Dans la neige ardente

Rarement un livre m’a mis dans un tel état d’angoisse tellement le récit est réaliste.



« J’ai laissé l’esprit vagabonder. J’ai pensé aux rues bruyantes, aux cafés bondés. J’ai pensé à ma famille, à mes amis. Aux virées dans les bois sur des vélos bringuebalants. Aux promenades en forêt avec mon père. A l’odeur des filles lorsqu’elles pouvaient encore se laver. Aux enfants qui pouvaient se permettre de pleurer par caprice. A l’insouciance. J’ai pensé à tout ce qui ne serait plus.»



Ce roman très sombre post apocalyptique, ne nous situe ni le lieu ni la période.

De l’autre côté de la ville, au nord, c’est l’apocalypse. Tout ou presque a été réduit à néant. Quand les bombardements se sont intensifiés , Hugo s’est réfugié dans les tunnels du métro avec Paul, Julie, Pauline et Pierre. Frédo s’est pris une balle sur le chemin. Et puis Hugo n’a plus voulu rester caché sous terre, sans réserves pour s’alimenter, tout le temps dans le noir. Il a filé dans la nuit.



Les chapitres alternent les points de vue d’Hugo et de Pauline. Au départ Hugo dans son appartement et Pauline sous terre. Jusqu’au moment où chacun va partir à la recherche de l’autre. L’essentiel étant de rester en vie car dehors c’est l’enfer.



Des chapitres courts rythment le récit et la plume ne nous ménage pas. A la fois poétique et brutale, j’ai été à la fois happée par le récit tout en étant asphyxiée par l’angoisse. Une expérience totalement inédite pour moi. Et j’en suis sortie vidée. Difficile d’en dire plus sur ce court roman sans spoiler mais une chose est sûre, vous ne sortirez pas indemne de cette poudreuse mortifère.



« Je savais ce que je faisais, je ne le savais que trop bien.

Je ne voulais pas de Son pardon.

Je ne voulais pas d’absolution.

Qui pouvait encore avoir la prétention de se considérer pécheur quand la vie ne laissait plus que le choix de tuer ? »

Et vous vous demanderez à plusieurs reprises, qu’auriez-vous fait à sa place ?
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Dans la neige ardente

Lorsque le monde s'est écroulée, Hugo est resté terré chez lui, laissant sa soeur Pauline et ses amis dans les décombres.

Hugo survit sans avenir, et lorsque l'on frappe à sa porte c'est le déclic, il doit partir à la recherche de sa soeur.

Même si tout s'écroule, il semble qu'un reste d'humanité persiste, c'est du moins ce que l'auteur nous incite à croire.
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Sève

Une première partie plutôt calme où l’on découvre la nature Corse mais aussi son poids des traditions. Une visite mal perçue par ses voisins et Ghjulia se retrouve face à un déchaînement progressif de violence qui nous tient en haleine. Très sombre et très bien écrit.
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Sève

Ghjulia est de retour en Corse où l’attend son cousin Jean. Ils ne se sont toujours pas remis du suicide du frère de Ghjulia.



Quel roman ! Aucun temps mort. Une histoire qui se déroule à cent à l’heure, violente, dure, qui ne nous épargne pas un seul instant.



Trois personnages très attachants, trois autres beaucoup moins, qu’on déteste tout de suite. L’auteur nous décrit un côté si noir de la Corse, qu’on en oublierait presque sa beauté sauvage !



Si vous rêviez d’une belle histoire ou tout est beau, tout est joli, passez votre chemin, ce roman n’est pas pour vous ! Du début à la fin, l’auteur nous donne tous les détails possibles pour nous mettre dans l’ambiance du roman !



Un excellent roman, une lecture rapide et efficace, qui va doit au but. Je recommande !
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Sève

J'ai acheté hier "Sève" d'Olivier Gallien, et je l'ai dévoré toute la nuit, inlassablement. C'est un livre absolument captivant, haletant, une écriture percutante et puissante. J'avais déjà adoré son premier roman "Dans la neige ardente", à la fois très différent et pourtant je retrouve ce regard précieux et rare que l'auteur porte sur l'humanité avec violence et pudeur, une écriture tranchée, incisive, et toujours empreinte d'une certaine mélancolie. C'est un livre saisissant, un univers personnel, singulier, et d'une grande intensité... un roman qui va me marquer très fort et indéfectiblement.
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Dans la neige ardente

Saleté de futur. Si vous résidez du "bon" côté de la ville vous augmentez vos chances de survie. De l'autre côté, celui des révoltés, des galeux, le pouvoir en place a décidé de vous exterminer. Hugo est au balcon, Pauline dans les souterrains du métro. Ils vont se rejoindre, plutôt pour le pire, le meilleur est-il encore possible? Premier roman d'Olivier Gallien dans l'excellente collection La Bête Noire des éditions Robert Laffont. Comme Ilaria Tuti, Cédric Bannel, Claire Favan, Sandrone Danzieri qui ont déjà fait mon bonheur de lecture (J'ai considéré Mathieu Lecerf comme une catastrophe annexe). Roman court mais addictif, le style est clair, concis, sans fioriture. Le suspense est permanent, impossible de deviner les évènements qui vont suivre. En quelques phrases l'auteur sait décrire et rendre attachant (ou pas) les personnages. J'ai donc beaucoup aimé.
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Dans la neige ardente

Olivier Gallien nous offre un roman post-apocalyptique déroutant et surprenant. Une jolie découverte.



Dans une ville, la guerre fait rage, un quartier a été bouclé et tout ce qui s’y trouve, population comme habitations, est bombardé sans cesse. Rien ne doit subsister.



D’un côté, du bon, Hugo est le spectateur malgré lui du massacre. De l’autre, du mauvais, Pauline, terrée dans les sous-sols tente de subsister.



C’est un roman qui fait froid dans le dos. On suit les personnages dans leur quête de survie. Pas vraiment d’information sur cette ville, l’époque, les circonstances, mais est-ce le principal ? L’important n’est-il pas dans le chemin ?



Un roman dérangeant à découvrir.

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Dans la neige ardente

La ville est séparée en deux par une immense frontière.

Hugo se terre dans son appartement et assiste aux bombardements de l'autre côté du mur.

Pauline est réfugiée dans le métro sous les décombres. Dans cette partie de la ville tout est dévastation, débris enfouis sous une épaisse couche de cendres toxiques.

Tous deux sortiront braver les dangers. Elle pour retrouver la lumière, lui pour la retrouver, elle.



Olivier Gallien nous offre là un roman très noir.

C'est la guerre, guerre civile apparemment. Nous ne savons pas où, ni pourquoi, mais cela se passe de nos jours et près de chez nous. Très certainement ici même.

Les personnages ont des prénoms français et pas des noms du bout du monde. Donc forcément on s' identifie d'autant plus facilement. L'horreur et la mort n'ont pas de nation.



Pauline et Hugo ont parfaitement conscience que sortir est très certainement un suicide. Mais comment supporter plus longtemps d'être dans le noir, de vivre comme un rat parmi eux ? Et comment rester caché chez soi quand vous êtes le seul survivant de ce côté du mur et que vous pouvez peut-être retrouver vos proches de l'autre côté ?

Survivre n'est pas vivre, parfois mieux vaut mourir dans un dernier sursaut d'espoir que s'éteindre à petit feu.



Les chapitres sont courts, incisifs, passant du point de vue d'Hugo à celui de Pauline et donnant au récit un rythme d'autant plus haletant.



Si vous aimez les ambiances très noire, foncez découvrir ce roman.

Vu l'intensité de cette première publication, Olivier Gallien va être un auteur à suivre, assurément.

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Dans la neige ardente

Mon ressenti : simple et efficace. Tout est dit dans le résumé. On se trouve plongé dans une ville qui pourrait se trouver n'importe où, n'importe quand, partout à la fois et nulle part. Et pourtant, ce qui s'y passe, ce que l'auteur décrit, devrait trouver un écho en chacun de nous. A ce point de l'histoire peu importe les raisons qui ont mené à ce conflit, la plupart de ceux qui tiennent encore debout ne s'en souviennent probablement plus eux-mêmes. La survie au-delà de toute idéologie. On ne va pas se mentir, certains passages sont glaçants mais l'espoir qui anime Pauline et Hugo ne laisse pas insensible, tout comme la fin...

224 pages qui vont droit au but. Le bon format je trouve pour cette histoire. J'ai pu lire les épreuves non corrigées et je me suis donc lancée dans la lecture sans savoir où je mettais les pieds, à l'aveugle. Ce n'est pas ce que je préfère, même si je suis prête à sortir de ma zone de confort littéraire, je préfère quand même savoir à minima de quoi ça parle (et j'aime aussi un livre pour ce qu'il est, un objet, une couverture). Le résultat est que, malgré mes réticences de départ, je me suis laissée porter, surprendre, par ce premier roman. Touchée malgré moi, comme quoi c'est parfois possible quand on lit des livres à l'opposé de ses préférences littéraires :-).
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Sève

Mais quel roman, j'ai été captivée du début à la fin. Ca débute tranquillement, même si tout est loin d'être idyllique sur l'île de beauté. Ca augmente progressivement, ça devient de plus en plus sombre, de plus en plus angoissant jusqu'à l'apothéose, le bouquet final.

Ce livre est angoissant, malaisant mais tellement bien écrit, la plume de l'auteur nous transporte.
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Sève

Début d’année, j’ai eu un petit passage à vide littéraire. Rien ne me séduisant vraiment, j’ai cherché l’inspiration sur le site de BePolar qui présentait cette nouveauté. Toujours encline à faire de nouvelles découvertes, je me suis laissée entraîner vers ce titre.



Sève m’a alors propulsée dans la chaleur d’un été Corse. Suite au décès de son frère, Ghjulia revient pour l’enterrement dans la maison familiale, dorénavant habitée par son cousin. Les deux hommes n’ont jamais quitté la Corse, alors que Ghjulia l’a désertée depuis longtemps. Ce deuil et ce retour au pays donnent évidemment lieu à un climat nostalgique, où les souvenirs d’enfance heureux percutent une rancœur tenace. Mais Ghjulia se laisse bercer par la langueur de cette fin d’été et par une jeune femme atypique qui aime traîner près de son cousin. Évidemment, un événement va venir gâcher ce moment hors du temps. Ghjulia découvre des douilles aux abords de la propriété. Et c’est à partir de là que ce qu’on connaît de clichés Corses fait son apparition : rancune et secrets de familles vont se télescoper et ternir la douce ambiance qui enveloppe nos héros.



Le changement de rythme est perceptible, mais pas radical, ce qui nous permet de rester imprégnés de l’ambiance instaurée dès les premières lignes.



On va ensuite se lancer dans une traque qui nous porte jusqu’au final…



Très sincèrement, j’ai beaucoup apprécié l’ambiance qui m’a enveloppée, les personnages et leurs fêlures, et j’ai vraiment aimé ces lignes… jusqu’à la dernière page ! La fin m’a complètement déçue ! Je me suis clairement dit : « Tout ça pour ça ! » Pour autant, je suis à peu près sûre que cette résolution en a séduit plus d’un, alors je ne peux que vous conseiller de vous faire votre propre opinion, d’autant qu’il se lit très très vite… mais me concernant, ce n’est pas passé ! Dommage, car pour le reste, j’ai passé un très bon moment !
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
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Sève

J’ai trouvé l’écriture très poétique pour un thriller.

C’est une histoire de secrets de famille, de retour aux sources, d’héritage. Le décor est décrit avec précision, les personnages aussi.

Les phénomènes étranges se multiplient, la tension monte.

On se plaît dans cette ambiance et en même temps on veut savoir….

Plutôt bien réalisé, ce n’est pas un coup de cœur mais une bonne lecture. Je souligne vraiment l’écriture qui m’a beaucoup plu.

Il me reste donc à découvrir le précédent de l’auteur #danslaneigeardente
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Sève

Un livre qui, pour moi, n’a pas tenu ses promesses… « L'oxygène de cette vallée, c'est de la magie noire. », nous annonce le 4e de couverture de façon bien attractive. Je les cherche encore, autant l’oxygène que la magie (noire ou pas, d’ailleurs). J’en suis même à me dire que, heureusement, ce n’était pas trop long ! car je pense bien que je ne serais pas arrivée au bout.

Oh ! Je ne l’ai pas trouvé mauvais pour autant : la plume est intéressante, et cette façon qu’a l’auteur de faire monter la tension est même carrément remarquable, mais le fond de l’histoire ne m’a absolument pas convaincue.



La première chose qui m’a fait tiquer, c’est que l’auteur donne ici une image extrêmement archaïque et cliché de la Corse. Cette image est-elle vraie ou fausse n’est même pas la question, car ici, il nous entraîne tellement vers les tréfonds d’une image stéréotypée (entendez : façon mafia arriérée) à travers des personnages plus que caricaturaux, que ça en perd toute crédibilité.

C’est que Ghjulia (déjà rien que ça : l’auteur a été chercher un prénom rare, apparemment plus courant en Corse qu’ailleurs en France, mais était-ce vraiment nécessaire de nous asséner cette orthographe impossible ? pour bien enfoncer le concept, sans doute…) ; bref, Ghjulia disais-je donc, fille d’une mère dépressive et d’un père corse (si, si ! c’est ainsi qu’on nous les présente), revient sur les terres originales de sa famille car, après le décès – par suicide, déshonneur absolu en Corse – de son frère Antoine (qui, lui, a un nom "normal", soit dit en passant), elle est la dernière héritière. Elle n’y revient pourtant pas de gaité de cœur, elle qui a grandi et qui a fait sa vie à Paris, où elle était restée avec sa mère alors que son père la quittait pour retourner en Corse des années plus tôt, avec Antoine alors.



Elle retrouve là son cousin Jean, éternel désoeuvré d’une quarantaine d’années – et qui, pour le coup, est bien rendu : les dialogues comme les rares actions qu’il entreprend font plutôt penser à un adulescent (oui, oui, avec un u) sans cervelle mais sympathique… De même, elle fait la connaissance de la jeune et pétillante Julie, lointaine cousine qui dès lors fait partie de la famille malgré tout, pour qui Jean semble bien avoir un petit béguin.

Autant le dire d’emblée : aucun de ces personnages ne sera jamais vraiment attachant. À part Jean qui vivote, et dès lors on peut se contenter de ce qui est dit de lui, même si ça manque cruellement d’envergure, les autres personnages ne sont guère fouillés. On ne sait pas trop ce que Ghjulia recherche vraiment en venant sur l’île, puisqu’elle ne le sait pas elle-même. On ne sait pas trop à quoi sert le personnage de Julie plaqué là dans sa singularité, mais au moins elle est « vivante », et finalement peut-être la plus touchante. Et ne parlons pas de ceux qui incarneront les « méchants », aussi caricaturaux et improbables que l’image de la Corse qui est rendue ici.



Ainsi, arrivée depuis peu sur l’île, alors qu’elle se balade sur la propriété, Ghjulia trouve un certain nombre de douilles, à son grand étonnement, car elle sait que son frère, qui vivait là jusqu’à son décès, était absolument contre la chasse et ne tolérait aucune exception, même de ses voisins les plus proches.

À partir de ce moment, et face à l’absence d’explication claire de Jean, elle se lance dans une vendetta personnelle en commençant par aller demander des comptes auxdits voisins. Ladite vendetta va – bien évidemment – tourner à un sacré vinaigre, alternant révélations inattendues, rebondissements qui font avancer l’histoire malgré tout, et quelques passages de pseudo-rêverie – des passages qui m’ont semblé particulièrement longs et totalement inutiles dans le cadre de ce roman, d’ailleurs je les ai survolés de plus en plus vite tant ils m’ont ennuyée !



Mais donc, comme je disais, je n’ai vraiment pas accroché au fond de l’histoire car, pour moi, les choses arrivent de façon bien trop artificielle. Les révélations évoquées plus haut sont inattendues, oui, et ça aurait pu être une heureuse surprise dans un thriller, mais ici ça ne marche pas, parce que justement : ce n’est pas un effet de surprise habilement amené, au contraire, ça surgit tout simplement de nulle part. On a vraiment l’impression que Ghjulia a voulu lancer sa guéguerre personnelle, et elle en sera largement payée en retour, alors qu’elle n’a pas le début d’un argument quand elle se retrouve face aux voisins. C’est un peu : vas-y que je te provoque, et on verra plus tard si j’ai raison… et puis on s’étonne d’avoir des ennuis ?



Les ennuis, oui, elle va en avoir, là aussi de façon surréaliste, ce qui permet par ailleurs à l’auteur d’explorer quelques paysages de la Corse, pourquoi pas ?

Mais surtout, c’est là que se déploie tout son talent, un peu tardivement dans l’histoire et, comme je l’ai dit, ça arrive de façon bien trop artificielle ; ça n’en reste pas moins tout à fait saisissant comme il parvient à manipuler le lecteur, qui tout à coup s’inquiète pour nos personnages principaux qui sont alors en bien mauvaise posture – alors que, faut-il le rappeler, je ne ressentais pour eux qu’une lointaine sympathie à la base. Et la tension monte, monte, monte… tout à coup brisée par les soliloques rêvecauchemardés de Ghjulia sans pour autant l’apaiser vraiment, et puis est relancée, avec toujours autant de talent dans l’écriture, mais – hélas ! - parvenant toujours aussi peu à me convaincre sur le fond.



Je ne peux donc pas donner une bonne note à ce livre dont l’argument n’est décidément pas pertinent, et qui est survendu par le 4e de couverture et la bonne réputation de l’auteur, mais justement : cette écriture m’a semblé tellement intéressante que j’ai bien envie de découvrir le seul autre livre actuel de l’auteur, qui n’était même pas dans ma PAL, mais c’est désormais chose faite !

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Sève

Ghjulia Mondoloni décide d’écouter sa voix intérieure et de revenir en Corse dans la maison familiale. Elle est accueillie à l’aéroport par son cousin Jean qui est le gardien des lieux et ravi de la revoir pour autre chose qu’un enterrement. Ils ont même prévue une fête en petit comité avec en plus Julie, une cousine éloignée pleine de vie.



Très vite, Ghjulia va retrouver sur le terrain des douilles de fusil, qui aurait pu croire que de si petits objets, et des non-dits allaient mener à tant de violence dans la vie de cette éditrice parisienne.



Second livre d’Olivier Gallien et premier que je lit de lui, Sève est un roman court, incisif, percutant et qui vous met une vraie gifle à la lecture. Rien ne vous prédestine dans les premières pages au tourbillon de haine et de vengeance qui va suivre à un rythme effréné.



Des douilles, du maquis, des secrets, des chiens ou encore des cochons, le tout pour un cocktail explosif à lire en une seule fois pour être totalement plongé dans l’action et l’histoire comme je l’ai été.
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Sève

Ghjulia, quarantenaire, revient en Corse, sur les terres familiales, suite au décès de son frère Antoine. Elle est accueillie par son cousin Jean, qui s'est installé dans la demeure familiale, et Julie une cousine éloignée qu'elle n'avait jamais rencontrée.

A la différence de son frère, Ghjulia n'a jamais ressenti un quelconque attachement à la terre corse. C'est à Paris, où elle a grandi, qu'elle a choisi d'établir sa vie. Néanmoins, à l'aube de devoir faire un choix quant à conserver ou non la maison familiale corse, elle revient s'imprégner des lieux où, enfant, elle passait ses vacances. Lorsqu'elle découvre des douilles dans la propriété, elle comprend qu'une menace plane.

Dans un milieu où la manifestation des sentiments est inconcevable, Olivier Gallien les distille de façon pudique et incroyablement poétique. J'ai pu ressentir tout l'amour familial qui ne peut s'exprimer, mais pourtant omniprésent, face à la violence, qui, elle, n'est nullement réprimée.

J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture raffinée qui m'avait tant bouleversée dans son premier roman.

Un thriller sur fond d'attachement à la terre, à la propriété, qui confirme le talent incontestable d'Olivier Gallien.

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Dans la neige ardente

Une ville, ni située dans le temps ni géographiquement. Il se passe quelque chose. Une guerre ? une guerre civile ? la guerre vient d'avoir lieu ? l'apocalypse ? oui et non..



On finit par comprendre qu'on est dans un pays en guerre contre une partie de sa population. Hugo assiste, en spectateur, au bombardement d'un quartier de la ville, au loin, au-delà de la "frontière". Il vit avec son père dans un immeuble quasi désert, mais il est tranquille tant qu'on peut l'être. Loin de cette population en révolte contre le gouvernement, bombardée, laissée aux mains de milices, sans eau ni électricité. Secteur dont il est impossible de sortir. Zone de non-droit, disent-ils. Ca vous rappelle quelque chose ?



Un thriller post-apocalyptique. Dans un monde quasi détruit, Hugo va partir à la recherche de Pauline. Quel lien les unit ? Je vous laisse le découvrir. Pauline, elle, vit dans la "zone", ou plutôt tente de survivre, puis de fuir. Olivier Gallien alterne le récit de Hugo et celui de Pauline, deux points de vue, deux odyssées, ils vont sans le savoir à la rencontre l'un de l'autre. Pour retrouver un semblant de vie.



Pauline rencontrera un étrange vieil homme. Ami ou ennemi ? Hugo, lui, fera la connaissance d'un couple de deux femmes, et d'un chien errant. Tous les trois survivent dans ce monde où il faut tuer pour vivre, voler pour manger et surtout échapper aux snipers. Hugo et Pauline vont-ils se retrouver ? Et dans ce cas, arriver à rejoindre le monde extérieur ? Pas sûr. Fort peu probable même..



Un roman court que j'ai lu d'une traite, fasciné. De très brefs chapitres qui décrivent un monde déjà mort. Alors l'avenir existe-t-il encore ? Où ne vaut-il pas mieux se laisser aller et.. partir ? Mais la vie résiste toujours, comme elle peut..



Un roman fascinant par sa noirceur.. Dérangeant et qu'on espère pas prophétique..
Lien : https://mgbooks33.blogspot.com
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Dans la neige ardente

Olivier Gallien a ce don de donner de la couleur au gris, de la texture à la cendre et du mordant à l'apathie. Tout au long des chemins empruntés par Pauline et Hugo à travers une ville dévastée par la guerre, c'est le même décor, la même désolation. Les phrases s'enchainent sur un rythme lancinant, coulent sans à coup au rythme des souvenirs colorés et du présent gris. L'humanité de chacun est secouée, piétinée, et pourtant, Hugo et Pauline vont lutter pour conserver vivant ce qui leur reste d'humanité, ce qu'ils ont de plus beau : leur amour l'un pour l'autre. Jamais de jugement, jamais d'explication, tout ce qui importe à ces deux personnages c'est de mettre un pied devant l'autre et de sauver ce qui peut l'être.

Dans la neige ardente pourrait être classé en littérature blanche, on y croise beaucoup de textes noirs. L'humanité qui y est dépeinte n'est ni complètement bonne, ni fondamentalement mauvaise, celui qui mord un jour peut caresser le jour suivant, il est possible de rire au milieu du désespoir . Finalement, la seule chose qui soit d'une douceur sans mélange dans cette histoire, c'est l'amour du père et de la mère, qui ont l'un et l'autre, à leur manière, semé quelque chose qui ne meurt pas dans l'humanité d'Hugo et de Pauline.
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Dans la neige ardente

Quand on lit un roman post-apocalyptique, bien que je ne possède pas une grande expérience dans ce genre, je sais que souvent, l’auteur nous dévoile le comment du pourquoi. Que s’est-il passé pour que cette terre soit dévastée ? Quels sont les événements qui ont détruit ce monde ? Eh bien avant toute chose, sachez que vous n’obtiendrez aucune réponse de ce genre avec Dans la neige ardente. Oui, c’est bien un roman de ce genre, non vous ne saurez pas pourquoi. Ça peut en dérouter plus d’un, je vous l’accorde mais mettez de côté vos préjugés et lancez-vous parce que ce 1er livre d’Olivier Gallien, c’est vraiment quelque chose ! De ceux qu’il ne faut indéniablement pas rater, croyez-moi.



Je vous ai annoncé la couleur. Bien que les décors ne soient que désolation et nuances de gris et noir et absolument impossibles à situer, ce livre va vous transporter. Dès les toutes premières lignes, vous allez être happés par une atmosphère lourde, suffocante et inquiétante. Une chape de plomb va vous tomber sur le dos et bon courage pour vous en défaire. Addictif à souhait, j’ai dévoré ce livre en 24 heures, alors même si il est court, ça reste un exploit vu les journées que j’ai eu cette semaine. J’ai été séduite du début à la toute fin, que ce soit par l’histoire ou par la plume de l’auteur. Les chapitres courts alternent entre les personnage de Pauline et Hugo, chaque pages surenchérit sur la précédente, la pression monte crescendo et ne vous quittera pas. L’ambiance ultra sombre de ce 1er roman sera comme un personnage à part entière dans le récit. Prenez du temps pour vous lorsque vous le commencez car il vous sera difficile de le lâcher. C’est un vrai page-turner, intense, cadencé et addictif.



Vous allez chercher une éclaircie dans ce ciel plombé de cendre. Vous allez espérer, au moins un peu. Vous allez y croire, au moins beaucoup. Nombreuses sont les sensations ressenties, soyez prêts à vivre une lecture différente, grave, cruelle et poétique à la fois. Soyez prêts à découvrir un auteur qui ouvre le bal de ses parutions avec un livre fort, maitrisé et intrigant. De quoi nous mettre l’eau à la bouche quant au prochain !



Hugo et Pauline ont deux façons de voir les choses, chacun de part et d’autre de cette frontière qui sépare la ville dévastée en deux. D’un côté, le conflit fait rage, de l’autre, les journées sont rythmées par les sirènes et les bombardements mais les murs semblent tenir bien que la désolation soit tout de même bien dominante. Deux êtres en apparences complètement différents, l’un souhaitant se battre et l’autre souhaitant se retrancher et pourtant… Les événements feront que leurs certitudes voleront en éclat, au même titre que le monde dans lequel ils vivent. Ces deux personnes que nous suivons dans l’histoire, on ne sait pas grand chose sur elles mais les éléments à notre disposition sont amplement suffisants pour nous permettre de nous attacher à elles. J’ai adoré.



EN RÉSUMÉ :



Dans la neige ardente d’Olivier Gallien a été une lecture aussi géniale qu’éprouvante. Dès sa sortie, j’avais été attiré par ce livre, je n’ai donc pas pu résister à aller à la rencontre de l’auteur lors du festival Quais du Polar. Je n’ai pas tardé à le lire, mon envie allant toujours vers ce titre. Comme quoi, l’intuition ça a du bon ! J’ai vraiment beaucoup aimé cette histoire mais surtout cette atmosphère lourde, à la fois pressante et oppressante, bref une totale réussite. Un livre que je n’oublierai pas et que je vous conseille fortement.



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