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3.75/5 (sur 109 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1986
Biographie :

Olivier Gallien est un auteur et compositeur interprète français.

Après une adolescence chahutée à Lyon et des années de lycée buissonnier, il voyage, enchaîne ici et là les petits boulots : péager la nuit, ouvreur dans un cinéma, serveur à New York...

Il explore plusieurs langages artistiques (musique, photographie, réalisation), tirant son inspiration de ses multiples expériences, mais sa passion de toujours reste l’écriture.

"Dans la neige ardente" (2022) est son premier roman.

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Mon interview d'Olivier Gallien pour parler de son roman court et percutant Sève. D'autres auteurs à découvrir en interview sur ma page youtube.


Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Le froid de la terre sèche et s'insinue en moi, il passe par la plante de mes pieds et remonte, attiré comme un aimant par le haut de mon crâne.
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Un merle piaille au-dehors. Je me dis qu'il est un peu tard pour l'entendre, qu'ils sifflotent généralement au lever du jour, ces oiseaux-là. Un retardataire peut-être, un petit piaf au bec jaune vif, et au plumage noir qui a perdu la tête, qui se bat à n'importe quelle heure contre des congénères imaginaires. Il fait la guerre en solitaire, pour un infime coin d'ombre à protéger, une merlette timide à amadouer. Un minuscule schizophrène qui s'en donne à coeur joie aux abords de ma fenêtre. Chante donc Don Quichotte, bats-toi contre tes moulins à vent !
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Olivier Gallien
Elle était là, elle me parlait de son pays, comme autrefois. Ça me faisait du bien. Sa voix grave qui laissait traîner les mots, l’accent qui roulait comme des vagues sur les syllabes rocailleuses. Elle m’a pris la main, assise dans la cuisine, le regard perdu par delà les carreaux tachetés de gris. Je sentais la peau épaisse et dure, pleine d’aspérités, qui faisait penser à une sorte de plastique tendre qu’on aurait frotté sur des graviers. Elle parlait des grandes avenues, et des couleurs. Elle aimait ça, les couleurs, elle en mettait partout dans ses phrases. Les panneaux indiquant les rues étaient bleus. Les bus, les trams étaient rouges et jaunes. Les bâtiments gris, ou bien blanc passé, sales. Les pavés étaient beiges ou noir charbon, ça dépendait des jours.
Et puis elle s’est mise à chanter, de cette langue qui tournoie dans la bouche. Je ne comprenais pas tout, je saisissais des bribes, des choses que j’interceptais au vol et qui disaient « amour, tu me manques » ou « les fleurs ont fané, mais le printemps reviendra ». Des choses comme ça. Des ritournelles pour les enfants qu’elle avait amenées avec elle.
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Qui pouvait encore avoir la prétention de se considérer pêcheur quand la vie ne laissait plus que le choix de tuer ?
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Ils voulaient apporter une pierre à l'édifice qu'ils pensaient pouvoir construire. Le monde nouveau auquel ils aspiraient et qui ne pouvait être que meilleur que celui qu'on leur avait imposé depuis la naissance. Leur naïveté m'avait mis en colère. Je n'avais jamais souscrit à ce genre d'illusions béates. Le monde était ce qu'il était, il était illusoire de vouloir le changer. Qui étaient-ils pour pouvoir ne serait-ce qu'imaginer interférer sur le cours des choses ? Et quand bien même ils arriveraient à créer une civilisation nouvelle, combien de temps faudrait-il avant que leur oasis ne se transforme en un bourbier de plus ?
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En montant, j'ai aperçu la lumière, premier rayonnement qui s'imprimait à ma rétine depuis des mois. La douleur dans l'oeil, les larmes sans la tristesse. J'aurais voulu que mes amis soient avec moi, qu'ils se sortent de ce trou répugnant dans lequel nous moisissions lentement, qu'ils voient la clarté comme je la voyais et qu'ils ne puissent rien y faire, qu'ils soient obligés de la suivre, comme des insectes attirés par un néon dans la nuit. Quitte à en mourir. A en mourir en étant vivants, sans se cacher, une dernière fois. J'ai continué, j'ai poussé le sas et j'ai failli m'évanouir sous l'éclat infernal du ciel qui était toujours là.
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J’ai imaginé le sol se faire martyriser au rythme des saccades lumineuses, là-bas, de l’autre côté de la frontière. Les geysers de flammes, la terre qui devait voler dans les airs, se fondre dans l’obscurité avant de retomber en une multitude de particules calcinées. J’ai observé ces lueurs qui anéantissaient une partie de ma vie et je m’en voulais de les trouver belles malgré tout, d’apprécier la beauté de la scène jusqu’à en oublier ce qu’elle était vraiment : un carnage, une brûlure qui ne pourrait cicatriser.
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Tu es une invitée ici, une adoptée, tu n’as pas la sève dans le corps.
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