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Citation de Livretoi


Le 19 septembre 1909, l’Ecole des femmes attend donc Louis pour une unique représentation, faubourg Saint-Antoine. Le rôle d’Arnolphe, on le sait, occupera, hantera même Jouvet toute sa vie, et c’est dans ce personnage fétiche qu’il fera son ultime apparition sur une scène, le 3 avril 1951, à New York, quatre mois avant sa mort… Nous ne savons pas, évidemment, quelle fut l’interprétation d’un « barbon » de quarante-deux ans par ce comédien de vingt ans plus jeune ! Mais il est significatif qu’il ait choisi cette pièce (il y a admiré Leloir, on l’a vu) pour aborder son auteur dramatique de prédilection. Et un rôle monumental, l’un des plus longs et sans doute l’un des plus épuisants à jouer, le personnage étant confronté, au cours des cinq actes où il ne quitte pas la scène, à une impitoyable descente aux enfers, au supplice raffiné de sa déchéance, que lui impose peu à peu une situation dont il est en partie responsable ! Bref, le très jeune Louis louvet a sans doute décelé, dans la première grande comédie de Molière, la conjonction rare d’une intrigue savamment construite, d’un rôle exceptionnel et d’une dramaturgie singulière que figurent les deux lieux scéniques appelés par la succession de scènes d’extérieur et d’intérieur. Sa fascination pour L’École des femmes ne le quittera plus, jusqu’à la présentation de la pièce, par un homme devenu totalement maître de son métier, en mai 1936, sur le plateau de l’Athénée.
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