"Police partout, justice nulle part" est un slogan que vous entendez souvent dans les manifestations. Pourtant, il ne vient pas de la rue, mais de l'Assemblée législative au XIXe siècle. Voici comment cette formule est devenue un slogan contestataire universel.
"Poétique du slogan révolutionnaire", Zoé Carle (Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2019)
"Victor Hugo : espace et politique", Franck Laurent (PU Rennes, 2008)
Victor Hugo, le monstre sacré, La Compagnie des auteurs, France Culture (4x58 minutes)
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Le nouvel Ar Falz est refondé en 1944-1945 par Armand Keravel, instituteur public et ancien collaborateur de Sohier. La revue était en sommeil depuis l’entrée en guerre de 1939, ce qui lui permet d’échapper aux ordonnances d’épuration de la presse à la Libération. Durant l’Occupation, Keravel avait rejeté les orientations de l’Emsav, ou mouvement breton. Cela n’avait pas été sans déchirements6. Mais il avait aussi maintenu des contacts clandestins avec les sympathisants du groupe d’avant-guerre pour préparer l’avenir. La refondation est basée sur plusieurs choix effectués par Armand Keravel, et ratifiés par la suite par la majorité du groupe jusqu’aux années 1960. On peut en citer trois. D’abord une condamnation catégorique des actions du mouvement breton durant la guerre, y compris l’élaboration de l’orthographe unifiée de la langue bretonne, dite orthographe 19418. Cela vaut d’ailleurs à Keravel une rancune tenace de personnes dont il fut proche avant guerre. Ensuite, un mode d’action légaliste, usant du patronage des autorités officielles, et mettant en avant des garanties de patriotisme afin de dissiper toute équivoque. Enfin, un rapprochement avec les partis de gauche, notamment le parti communiste (grâce à l’appui actif de personnalités comme Marcel Cachin et Marcel Hamon). On peut signaler dans d’autres régions des choix équivalents d’autres groupes d’instituteurs laïcs et régionalistes, notamment l’association Lou provençau a l’escolo du socialiste Mauron en Provence, ou le groupe « Antonin Perbosc » d’Hélène Cabane dans le Sud-Ouest.
Frondizi tenta également de briser l’« unité péroniste » autour de Perón, unité qui avait déjà commencé à montrer quelques fissures. Cela consista à promouvoir au sein du syndicalisme une attitude négociatrice qui allait agir indépendamment des ordres du leader exilé. À partir de cette logique de pragmatisme institutionnel, comme le soutient Daniel James, des antagonismes internes n’allaient pas tarder à apparaître au sein du péronisme.
C’est dans ce contexte et dans le cadre des activités réalisées par les réseaux résistants que l’on doit situer l’origine de la Garde de Fer, organisation groupusculaire qui naquit comme le fruit de l’effritement de cette Résistance, face à l’impossibilité du retour de Perón.
Mais il ne faudrait surtout pas s’imaginer que la fonction créa le héros que les romantiques de la fin du xixe siècle aimaient à dépeindre ; cette vision de la fonction sacerdotale de gardien de la nuit, du guide des navigateurs dans la tourmente, s’avérait beaucoup plus symbolique, cérémonielle, que la stricte réalité qui était faite d’ennui et de solitude expliquant sans doute le grand nombre de gardiens qui firent l’objet de mesures disciplinaires allant jusqu’à la révocation. Il est inutile de se voiler la face mais la raison principale de leur malheur qui changeait d’appellations selon les départements et les époques s’appelait l’intempérance, l’ivresse, l’ivrognerie, l’alcoolisme ou l’enivrement : toutes les archives du personnel nous prouvent que la tâche présentait peu d’intérêt si ce n’était la paye assurée en fin de mois, mais bien maigrelette, et une retraite de l’État, encore plus étique.
Jean-Paul II était constamment sacralisé et ses discours devenaient des références. La visite de ce pape en Argentine en 1987, semble avoir renforcé l’identité catholique du groupe. Au même moment, la religiosité croissante autour de la Vierge de Saint-Nicolas fut intégrée par ces mêmes acteurs : tous les 25 septembre, commémoration de l’apparition de la vierge, les acteurs se rassemblaient (et se rassemblent toujours) au Campito de Saint-Nicolas.