- J’avais peur de te perdre et j’ai essayé de me protéger contre ça.
Il a secoué la tête comme s’il ne comprenait pas.
- Mais tu n’étais pas en train de me perdre, bien au contraire.
- J’avais peur que ça arrive… un jour ou l’autre. Je me suis dit que si je te quittais, tu ne pourrais pas le faire.
Il m’a regardée attentivement avant de répondre :
- C’est vraiment tordu.
- La secrétaire de Gary n'est pas beaucoup plus vieille que Josh , a fait remarquer Maggie.
- C'est vrai, elle a une trentaine d'années. Mais c'est différent pour les hommes.
- C'est pas juste.
- Non, c'est vrai, mais c'est comme ça. Et puis les hommes peuvent avoir des enfants à tout âge.
Comment pouvait-il lui arriver quelque chose de grave puisq'elle avait quatre enfants qui dépendaient d'elle ?
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C'est à ce moment là qu'un morceau de musique a retenti, la Marche nuptiale, à plein volume.
La discussion s'est interrompue et tout le monde a tourné la tête à la recherche du coupable. On ne savait pas si cette musique provenait d'un radio ou si quelqu'un cherchait à faire une blague. L'homme qui avait prit la parole un peu plus tôt a fini par dire :
- C'est un portable qui sonne.
Chacun a regardé autour de lui une fois de plus pour voir qui avait osé venir en réunion avec un téléphone allumé.
Quelques femmes ont fouillé dans leurs sacs à main tandis que les hommes tâtaient leurs poches de veste, mais tous les téléphones étaient silencieux. Je savais que ce n'était pas le mien parce que sa sonnerie imitait celle d'un vrai téléphone et cessait au bout de quatre secondes.
Mais la chanson continuait de retentir de plus en plus fort et tout le monde avait vérifié son portable. Alors j'ai sorti le mien de mon sac, pour prouver mon innocence.
Il était allumé, il vibrait et maintenant qu'il était hors du sac, il jouait la Marche nuptiale tellement fort qu'on aurait pu se mettre à danser.
- Oh non, c'est pas vrai ! ai-je balbutié. Je suis désolée.
J'aurais pu m'enfoncer ce téléphone dans le coeur comme si c'était un pieu. J'ai appuyé sur le bouton de l'appareil pour l'éteindre. Rien. J'ai recommencé. Impossible d'arrêter cette musique.
Désespérée, j'ai fini par appuyer sur la touche "raccrocher". Tant pis pour l'interlocuteur qui essayait de me joindre. La musique continuait toujours. Sous les yeux de toute l'assemblée, j'ai porté le téléphone à mon oreille.
- Allô ?
[...]
Quand j'ai atteint la porte, Lindsay a bondi de sa chaise pour me suivre.
- Oh mon Dieu, j'ai tellement honte, ai-je dit.
Elle m'a pris le téléphone des mains.
Je sais comment ça marche, j'ai le même.
Elle a tapoté les touches rapidement jusqu'à ce que la musique cesse.
- C'était ton alarme. Apparemment, tu es censée boire un verre ce soir avec un certain... Josh.
Josh. Tout m'était revenu en mémoire : le 1er janvier, le garçon que j'avais embrassé, le rendez-vous programmé sur mon téléphone.
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Il a commencé à tapoter sur les touches de mon téléphone.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- J'enregistre mon numéro dans ton carnet d'adresses. Je m'appelle Josh.
- Alice.
- Ali ?
- Non, Alice.
- Ok, Alice, choisis un chiffre entre un et trente et un.
Le chiffre auquel j'ai pensé était l'âge que je lui donnais.
- Vingt-cinq.
- Tu n'aurais pas pu en choisir un autre ? a-t-il demandé en soupirant.
Oh mon Dieu, il n'était quand même pas plus jeune que ça ?
- Non, ai-je répondu.
- Très bien, a-t-il ajouté en tapotant encore sur le clavier. On a donc rendez-vous le 25 janvier.
- Ah bon ?
- Oui, j'ai programmé une alerte sur ton téléphone pour que tu t'en souviennes. On ira boire un verre à... donne-moi le nom d'un bar.
- Et si je n'avais pas envie d'aller boire un verre avec toi ?
- Tu as vingt-cinq jours pour y réfléchir. Si tu décides de ne pas venir, tu pourras toujours annuler. Choisis un bar.
[...]
- Je ne sais pas utiliser les alarmes sur mon téléphone, l'ai-je averti.
- Tu n'as rien à faire. A seize heures, le 25 janvier, l'alarme se déclenchera et le téléphone te dira tout ce que tu dois savoir. A bientôt.
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Juliette aurait vu les volutes de la fumée s'enrouler au bout des précieuses Gitanes de sa mére , luxe que celle-ci réservait à ces sorties.
J'aimais bien ma vie et je n'avais aucune intention de quitter Gary parce que j'étais certaine que je ne trouverais pas mieux.
Gary, lui, avait trouvé quelqu'un de mieux : Gina, sa secrétaire. Je sais, c'est cliché, mais où peut-on rencontrer de nouvelles personnes sinon au travail (et que faites-vous quand, comme moi, vous n'avez pas de travail ?).
Les autres enfants n'ont plus envie de jouer au train électrique,ni de parler de trains.
J'ai failli ne pas monter dans le ferry.
J'avais peur. J'étais stressée. Je ne me sentais pas du tout à ma place au milieu de cette foule de jeunes gens qui se ruaient vers le bateau à destination de New-York.