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Citation de dourvach


[...] et quand ce fut mon tour de passer au shampoing, nous n'étions plus qu'elle et moi dans le salon, "Cendrillon" de Téléphone passait sur Evasion Pays de Breuil FM et elle me demanda si la "températchure" de l'eau me convenait et je dissimulai tant bien que mal ma bite en béton dans les plis de la blouse qu'elle m'avait nouée autour du cou ; comme je l'avais plus ou moins deviné, elle avait bien une odeur de rousse, capiteuse, épicée, vanillée, enivrante. " Vous les coiffez comment d'habitchude ? " me demanda-t-elle en m'examinant dans le miroir. J'ai hésité un instant et puis je ne sais pas ce qui m'a pris, je me suis lancé sans lui demander la permission en essayant de planquer mon érection de de ne pas trébucher avec ma blouse et je suis allé chercher le vieux "Closer" que j'avais abandonné sur le petit canapé noir, je l'ai ouvert à la page "Les nuits de Closer" et je lui ai montré une photo de moi au bras d'Evelyne Dhéliat à l'anniversaire de Massimo Gargia. " Je voudrais me coiffer comme lui... ", j'ai dit. Elle me jeta un regard un peu perplexe, mélange d'amusement et d'une sorte d'indulgence.
" Qui c'est ce type ?
‒ Euh... un écrivain...
‒ Ah, c'est pour ça que le connaissais pas, soupira-t-elle, soulagée. Moi et la littératchure...

[Pascal FIORETTO, "Mélatonine, éd. Robert Laffont, page 95 - extrait de scénette se déroulant au salon "Imp'hair à tifs" de Morneuil-le-Vieil]
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