Pascal-Henri Keller et
Patrick Landman vous présentent "Ce que les psychanalystes apportent à la société" aux éditions Erès.
Entretien avec Nathalie Castay, présidente du Groupe aquitain SPP.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2373768/ce-que-les-psychanalystes-apportent-a-la-societe
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Pour diagnostiquer la dépression des personnes âgées, un questionnaire spécifique a été mis au point : le GDS15 (Geriatric depression scale). Il est composé de 15 questions dont la réponse ne peut être que oui ou non. Voici un florilège de ces questions. En les lisant, ayez bien présent à l'esprit que le psychologue les pose à des personnes qui peuvent avoir plus de 90 ans et qui, le plus souvent, vivent en maison de retraite :
1. Êtes-vous fondamentalement satisfait(e) de la vie que vous menez ?
2. Avez-vous abandonné un grand nombre d'activités ?
6. Craignez-vous qu'il vous arrive quelque chose de grave ?
7. Êtes-vous heureux(se) la plupart du temps ?
11. Pensez-vous qu'il est merveilleux de vivre à l'époque actuelle ?
13. Vous sentez-vous plein(e) d'énergie ?
Si la dépression est une maladie comme les autres, on devrait donc mesurer le malheur du déprimé à l'aune du bonheur de celui qui ne l'est pas. La souffrance psychique du premier est-elle opposable au bien-être du second ? Si cette souffrance est pathologique, le bonheur permanent est-il la norme ? Autrement dit, étudier scientifiquement l'évolution d'un être malheureux et déprimé implique de comparer son état, supposé pathologique, à celui d'un être heureux et optimiste, supposé normal. (...) Le malheur et le sentiment dépressif sont-ils mesurables au même titre que les troubles de la fonction respiratoire ou des articulations, ceux du rythme cardiaque ou de l’acuité visuelle ?
Certains médecins ne s'y trompent pas et proposent à la personne déprimée qui les consulte, non pas un traitement médical, mais une pause. Une simple pause pour essayer, comme on le dit familièrement, de faire le point. Dans ce cas, l'arrêt de travail permet de bénéficier de cette pause salutaire. Encore faut-il qu'une fois mis en arrêt de travail, le patient ne se trouve pas d'un seul coup isolé, sans personne à qui parler et, privé de tout interlocuteur, exposé aux ruminations les plus sombres.
dans une société où les gens consomment en permanence différentes substances psychoactives qui agissent donc sur le système nerveux central et modifient ainsi artificiellement leur humeur, « on ne sait finalement plus, ni qui est soi-même, ni qui est normal »
la dépression a opéré une triple mue, devenant à la fois la pathologie-phare de la psychiatrie, le blockbuster de l’industrie pharmaceutique et un diagnostic favori du public.