AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de paulallan380


Les traits spécifiques de ces crises à venir pourront être variés, mais elles résulteront de L’INCAPACITE DES AUTORITES PUBLIQUES ET MONETAIRES A COMPRENDRE le fonctionnement des systèmes monétaires, financiers et économiques.

A titre d’illustration, rappelons les propos tenus en 2009 par Nicolas Sarkozy. D’après lui, « les « subprimes » ont été une catastrophe. Il ne faut pas recommencer cette expérience. Mais la titrisation est essentielle pour l’économie. Elle est au cœur du dispositif. Sans elle l’économie mondiale ne peut pas marcher. La surface de prêt des banques doit être décuplée. C’est pourquoi il faut réinventer une titrisation vertueuse ».

Ces quelques phrases sont un modèle du BAVARDAGE POLITIQUE où des propos lancés au hasard masquent une INCOMPETENCE ABYSSALE. Nicolas Sarkozy reconnait que l’expérience des « subprimes » a été une catastrophe, mais a-t-il oublié qu’il avait lui-même plaidé pour que l’on fasse l’équivalent en France ? Il affirme que «La surface de prêt des banques doit être décuplée ».
Est-ce à dire que les prêts bancaires doivent être dix fois plus importants ? D’où sort ce chiffre, si ce n’est d’un signe du ciel révélé à un devin ? Et de quels prêts s’agit-il ? De prêts résultant d’une épargne volontaire et véritable des individus ? Mais ceci serait EN CONTRADICTION AVEC LA POLITIQUE CONSTANTE de Nicolas Sarkozy – aussi bien comme ministre des Finances que comme président de la République – pour STIMULER LA CONSOMMATION AUX DEPENS DE L’EPARGNE. S’agit-il de prêts créés « ex nihilo » par l’intermédiaire de la création monétaire ? Ce serait alors mettre en place toutes les conditions pour une nouvelle crise monétaire et financière, d’autant plus gravissime que les prêts auraient été multipliés par dix… Toutes ces incohérences sont masquées dans le discours par la « coda » finale, l’appel mystique à une « titrisation vertueuse » dont LA DEFINITION EST EVIDEMMENT ABSENTE, car Nicolas Sarkozy ne sait sans doute pas lui-même ce qu’elle peut être.
Mais sans doute a-t-il seulement le sentiment implicite qu’une titrisation vertueuse serait UNE TITRISATION CONTROLEE PAR L’ETAT, c’est-à-dire par des gens aussi compétents en économie que lui-même.

(Ch. V, QUE CRAINDRE MAINENANT POUR DEMAIN ?, p. 197-198)
Commenter  J’apprécie          30





Ont apprécié cette citation (3)voir plus




{* *}