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EAN : 9782738124814
250 pages
Odile Jacob (25/02/2010)
4/5   2 notes
Résumé :
Conséquence d'un manque d'éthique des banquiers, la crise ? Effet d'un esprit de lucre insensé incitant à prendre trop de risques pour obtenir davantage de bonus ? Trop simpliste, réplique Pascal Salin.

Produit d'une dérèglementation excessive ? Faux, corrige-t-il. Plutôt de trop de mauvaises règlementations, de mauvaises politiques économiques et monétaires... et d'une insuffisance de capitalisme.

Dès lors, l'État redevient-il la solut... >Voir plus
Que lire après Revenir au capitalisme, pour éviter les crisesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans cet ouvrage facile à lire, l'auteur, le Pr. Pascal Salin, économiste, nous démontre que ce sont les actions des hommes de l'Etat, et en particulier celles des autorités monétaires qui provoquent les crises. Et que c'est l'action des marchés, régulatrice, qui permet un retour à la normale.
Autrement dit, exactement le contraire de ce qu'on fait croire à l'opinion. Comme quoi, les marchés, imparfaits, nécessiteraient l'intervention des hommes de l'Etat.
Cet endoctrinement coule de source, nous explique l'auteur, puisque, particulièrement en France (mais hélas, pas uniquement), ce sont les hommes de l'Etat qui ont le monopole de l'enseignement.
Quant aux médias de masse SUBVENTIONNES (par nos impôts), ils sont la caisse de résonnance de la doxa officielle.

Le Pr. Salin clôture son livre avec le thème de la soit disant « coopération » entre les Etats. Alors qu'il faudrait parler de cartel. Exactement comme les cartels de la maffia.
Et il prend le cas du G20 : « il y a là L'AMORCE D'UN GOUVERNEMENT MONDIAL qui risque d'imposer au monde entier les mêmes règles et les mêmes politiques économiques.
En effet, même si les vingt membres de CE CARTEL PUBLIC ne représentent pas le monde entier, ils ont les moyens – du fait de la puissance qu'ils représentent et des CAPACITES DE RETORSION QU'ILS DETIENNENT – de faire pression sur les gouvernants des autres pays pour leur imposer les recettes qu'ils auront concoctées.
Devant un tel pouvoir organisé, l'individu aura bien peu de chances de défendre sa liberté. »

Un ouvrage qui permet d'ouvrir les yeux. A faire connaître autour de soi.
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Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
Il serait erroné d’en tirer la conséquence que la privatisation des banques est dangereuse et que l’Etat est mieux à même de les gérer. En effet, on peut au contraire souligner que l’Etat, en étant resté longtemps propriétaire des banques, n’avait pas permis le développement d’une véritable culture bancaire en Islande.
On retrouve là l’illustration d’un phénomène beaucoup plus général, à savoir les difficultés de toute situation de transition. Dans le cas islandais, il se trouve qu’elle s’est faite dans de mauvaises conditions, par exemple parce que l’Etat a préféré vendre les banques à la nomenklatura locale plutôt qu’à des banques étrangères, mais aussi parce qu’il avait pratiqué pendant longtemps un protectionnisme bancaire empêchant l’installation de banques étrangères.
Ces dernières risquaient en effet de concurrencer les banques publiques, mais elles AURAIENT JUSTEMENT AMELIORE LES PROCESSUS DE DECISION dans le secteur financier.
Par ailleurs, lorsque la faillite des banques est apparue inéluctable, l’Etat islandais a laissé croire, en les rachetant, qu’il était le seul capable de sauver le système bancaire.
Il est vrai qu’il bénéficie pour cela d’un privilège exceptionnel, en ce sens qu’il ne peut pas lui-même faire faillite et qu’il PEUT DONC IMPUNEMENT PRENDRE EN CHARGE DES ACTIVITES NON RENTABLES.
Ces nationalisations ont résulté en partie des pressions exercées par un organisme bureaucratique international, le Fonds monétaire international. […]

Que se serait-il passé si l’Etat islandais n’était pas intervenu ?
Très probablement, les banques en question auraient été rachetées par d’autres, nécessairement étrangères. Certes, leurs propriétaires et les déposants auraient subi des pertes.
Mais IL NE SUFFIT PAS QUE L’ETAT RACHETE DES BANQUES POUR QUE LEURS PERTES DISPARAISSENT.
En fait, elles sont prises en charge par lui, c’est-à-dire PAR LES CONTRIBUABLES. LA NATIONALISATION DES BANQUES FAIT DONC PESER LE POIDS DES FAILLITES SUR TOUTE LA POPULATION.

(Ch. IV, L’ETAT REDEVIENT-IL LA SOLUTION ?, p. 145-146)
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On se trouve dans un univers où l’épargne volontaire est DIMINUEE DU FAIT DE LA POLITIQUE ETATIQUE, en particulier les fonds propres. On a alors recours au crédit bancaire, dont une bonne partie vient d’une création monétaire EX NIHILO.

Lorsque cette source de financement à tendance à se tarir, on cherche des substituts.
Entre autres possibilités, l’Etat « apporte de l’argent » aux banques. Où donc le prend-il ?
Par l’impôt ou par l’emprunt (c’est-à-dire les impôts futurs).
IL S’ACCAPARE PAR LA CONTRAINTE DES RESSOURCES RESULTANT DU TRAVAIL D’AUTRUI.
Et ensuite, il exige que les banques prêtent cet argent. Mais elles le prêtent en fait à ceux sur qui l’Etat a prélevé des ressources !

ON A DONC UN CIRCUIT INUTILE ET MEME DESTRUCTEUR. Il ne crée pas de ressources nouvelles. Il en gaspille même, puisqu’il faut bien rémunérer tous ceux qui interviennent pour faire fonctionner ce circuit : agents des impôts, banques, médiateur du crédit et ses services, etc.
En outre, en augmentant – aujourd’hui ou demain – la charge fiscale, L’ETAT DETRUIT NECESSAIREMENT DES INCITATIONS A TRAVAILLER, produire, épargner et investir. La croissance en est donc ralentie.
Enfin, on substitue ainsi partiellement LES DECISIONS POLITIQUES ET IRRESPONSABLE DE L’ETAT à celles des banques. Il se permet de décider à leur place quelles sommes doivent être prêtées et même qui est habilité à recevoir du crédit.

La véritable solution n’est donc pas celle-là. Elle consisterait à supprimer toutes les mesures, en particulier fiscales, qui pénalisent la constitution de l’épargne, de telle sorte qu’elle soit abondante et responsable. Pour se financer, les entreprises n’auraient alors PAS FONDAMENTALEMENT BESOIN DU CREDIT BANCAIRE. Elles émettraient des actions, vendraient des obligations ou pratiqueraient l’autofinancement. Dans tous ces cas, les décisions de financement seraient prises DE MANIERE RESPONSABLE, donc créatrice de richesses.

(Ch. IV, L’ETAT REDEVIENT-IL LA SOLUTION ?, p. 160-161)
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Les traits spécifiques de ces crises à venir pourront être variés, mais elles résulteront de L’INCAPACITE DES AUTORITES PUBLIQUES ET MONETAIRES A COMPRENDRE le fonctionnement des systèmes monétaires, financiers et économiques.

A titre d’illustration, rappelons les propos tenus en 2009 par Nicolas Sarkozy. D’après lui, « les « subprimes » ont été une catastrophe. Il ne faut pas recommencer cette expérience. Mais la titrisation est essentielle pour l’économie. Elle est au cœur du dispositif. Sans elle l’économie mondiale ne peut pas marcher. La surface de prêt des banques doit être décuplée. C’est pourquoi il faut réinventer une titrisation vertueuse ».

Ces quelques phrases sont un modèle du BAVARDAGE POLITIQUE où des propos lancés au hasard masquent une INCOMPETENCE ABYSSALE. Nicolas Sarkozy reconnait que l’expérience des « subprimes » a été une catastrophe, mais a-t-il oublié qu’il avait lui-même plaidé pour que l’on fasse l’équivalent en France ? Il affirme que «La surface de prêt des banques doit être décuplée ».
Est-ce à dire que les prêts bancaires doivent être dix fois plus importants ? D’où sort ce chiffre, si ce n’est d’un signe du ciel révélé à un devin ? Et de quels prêts s’agit-il ? De prêts résultant d’une épargne volontaire et véritable des individus ? Mais ceci serait EN CONTRADICTION AVEC LA POLITIQUE CONSTANTE de Nicolas Sarkozy – aussi bien comme ministre des Finances que comme président de la République – pour STIMULER LA CONSOMMATION AUX DEPENS DE L’EPARGNE. S’agit-il de prêts créés « ex nihilo » par l’intermédiaire de la création monétaire ? Ce serait alors mettre en place toutes les conditions pour une nouvelle crise monétaire et financière, d’autant plus gravissime que les prêts auraient été multipliés par dix… Toutes ces incohérences sont masquées dans le discours par la « coda » finale, l’appel mystique à une « titrisation vertueuse » dont LA DEFINITION EST EVIDEMMENT ABSENTE, car Nicolas Sarkozy ne sait sans doute pas lui-même ce qu’elle peut être.
Mais sans doute a-t-il seulement le sentiment implicite qu’une titrisation vertueuse serait UNE TITRISATION CONTROLEE PAR L’ETAT, c’est-à-dire par des gens aussi compétents en économie que lui-même.

(Ch. V, QUE CRAINDRE MAINENANT POUR DEMAIN ?, p. 197-198)
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Si les êtres humains se comportent de manière rationnelle, comme nous le pensons, il n’y a en effet pas de raison pour que les hommes de l’Etat se comportent de manière différente.
C’est pourtant ce qu’ils font bien souvent et l’on peut en trouver une illustration dans le cas du grand emprunt national décidé en France par le président de la République en juin 2009.

Imaginons en effet que le président d’une entreprise annonce qu’il va emprunter une somme d’argent importante pour investir et qu’il réunisse ensuite son conseil d’administration, ses principaux collaborateurs ou quelques conseillers extérieurs pour décider des meilleurs moyens de dépenser cet argent. On considèrerait une telle démarche comme très étrange.
Elle présenterait d’ailleurs un risque considérable : dans la mesure où il faudrait nécessairement dépenser l’argent ainsi emprunté, on pourrait être conduit à mettre en œuvre des investissements non rentables et on pourrait même aboutir à une faillite, les rendements de ces investissements n’étant pas suffisants pour couvrir le coût de l’emprunt.

On le sait bien, en effet, parce qu’un chef d’entreprise est quelqu’un de responsable, il adopte nécessairement une démarche inverse : il recherche constamment s’il existe des investissements potentiellement rentables. Il se demande ensuite s’il souhaite les financer par des fonds propres ou par l’emprunt.
Dans le premier cas, il n’engagera les investissements que dans la mesure où la rentabilité en sera supérieure à ses yeux à tout autre usage possible des fonds en questions.
Dans le deuxième cas, il ne les décidera que s’ils permettent de dégager une plus-value après avoir couvert le coût de l’emprunt.

(Ch. V, QUE CRAINDRE MAINENANT POUR DEMAIN ?, p. 189-190)
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La véritable guerre que Roosevelt a menée contre les entrepreneurs, sur le plan fiscal comme sur le plan réglementaire, a certainement contribué en grande partie à la dureté de la Grande Crise.
ON NE PEUT ESPERER QUE DES EMPLOIS SE CREENT LORSQU’ON SPOLIE LES CREATEURS D’EMPLOI ET QU’ON LES PARALYSE DANS DES CONTRAINTES EXCESSIVES !

Le parallélisme entre la crise des années 1930 et celle des années 2000 est donc frappant.
Dans un cas comme dans l’autre, il faut CLAIREMENT DESIGNER LES COUPABLES : ce sont LES AUTORITES MONETAIRES. Et les marchés ont été les victimes de la politique monétaire déstabilisante.

Mais très curieusement, dans un cas comme dans l’autre, l’opinion, les médias, les manuels scolaires et universitaires en tirent une leçon diamétralement opposée. DANS LEUR RAGE IDEOLOGIQUE A PARTIR EN GUERRE CONTRE LE CAPITALISME – dont ils reçoivent pourtant tous les jours les bienfaits -, ils lui reprochent d’être fondamentalement instable. Mais il est important de remarquer que cette croyance relève d’un acte de foi, d’un A PRIORI et NON D’UNE DEMONSTRATION RAISONNEE par laquelle on aurait pu démontrer l’enchaînement logique de la cause – le fonctionnement du capitalisme – et de la conséquence – l’instabilité économique et l’apparition périodique des crises !
Personne, en effet, n’a pu faire une telle démonstration tout simplement parce QU’ELLE EST IMPOSSIBLE.

Et c’est précisément parce qu’elle est impossible que l’on croit d’autant plus nécessaire de répéter ce crédo avec force et de manière répétitive.
Mais L’EFFET REPETITIF EST TELLEMENT PERSUASIF que plus personne, ou presque, n’a le courage de penser autrement et de lutter contre l’opinion dominante.

(Ch. II, LA FAUTE A LA FINANCE ?, p. 117-118)
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