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Citations de Pascal Salin (136)


[…] les hommes politiques ont continuellement proclamé qu’elle [la crise] était due à la faillite des marchés, ce qui impliquait évidemment comme corollaire la reprise en main par les politiques.

L’Etat moderne, est-il généralement admis, est en charge de la politique de stabilisation et de la politique de croissance et nul autre que lui – en tous cas pas le « marché » - n’en aurait la possibilité.
Pourtant, malgré l’opinion dominante, pour sortir de la crise il faut s’en remettre aux capacités d’ajustement des marchés.

Mais l’action politique est à la fois simple à comprendre et dramatique : il est à la limite totalement indifférent pour un homme politique que les mesures de relance adoptées soient efficaces, car les phénomènes économiques sont tellement complexes qu’il sera de toute façon impossible à l’opinion de savoir dans quelle mesure les décisions adoptées auront joué un rôle positif ou négatif.

(Ch. V, QUE CRAINDRE MAINENANT POUR DEMAIN ?, p. 174-175)
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[…] ceux qui ne se sont pas contentés de quelques notions courante d’inspiration keynésienne, mais QUI ONT REELLEMENT LU Hayek, mais aussi Mises, sont obligés d’admettre que ces derniers doivent être désignés comme les grands vainqueurs des confrontations, non seulement contre Keynes, mais aussi contre Friedman.

Il existe en effet une remarquable théorie du cycle économique, connue sous le nom de « théorie autrichienne » parce qu’elle a été développée par deux grands économistes d’origine autrichienne, Ludwig von Mises et son élève, Friedrich Hayek.

On NE TROUVERA RIEN dans la théorie keynésienne, telle qu’elle a été développée par Keynes ou par ceux qu’il a inspirés, pour comprendre l’actuelle crise financière.
L’adéquation est au contraire extraordinaire entre tout ce qui a été expliqué par Mises et Hayek et ce que nous voyons maintenant !

Malheureusement la théorie autrichienne du cycle est totalement ignorée, en particulier EN FRANCE OU L’INCULTURE ECONOMIQUE BAT PROBABLEMENT DES RECORDS MONDIAUX.

(Ch. III, KEYNES A-T-IL VRAIMENT GAGNE ?, p. 122-123)
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[…] la démocratie n’est rien d’autre qu’un mode de désignation possible des dirigeants.
Mais elle n’est pas suffisante pour défendre la liberté individuelle.
La règle majoritaire sur laquelle repose la démocratie représentative – comme si un homme pouvait être représenté par un autre homme sans perdre son identité ! – n’a aucun statut scientifique ou moral.
Elle n’est qu’une technique arbitraire de gouvernement et c’est pourquoi la démocratie peut devenir tyrannique.

(Ch. 1, Libéralisme contre constructivisme, p. 23)
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[L'Etat n'a] " aucune justification morale ni scientifique, mais … constitue le pur produit de l'émergence de la violence dans les sociétés humaines "
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Nous verrons en effet qu’aucune autorité monétaire ne peut aller à l’encontre des lois économiques, nous verrons que les systèmes monétaires discrétionnaires, si prisés au XXe siècle, n’aboutissent qu’à des impasses et qu’il existe une contradiction étonnante entre, d’une part, la prétention des autorités à gérer les systèmes bancaires et, d’autre part, leur ignorance, bien souvent totale, des mécanismes monétaires.

(Ch. VII, 1971 : UNE PSEUDO-CRISE, p. 158)
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Au lieu de désirer un gouvernement mondial, on devrait plutôt envisager la disparition d’organisations telles que la Banque mondiale et le Fond monétaire international.

[…] le FMI, créé à la suite des accords de Bretton Woods de 1944 pour gérer le système de taux de change fixes, s’est progressivement attribué d’autres rôles, prouvant une fois de plus qu’UNE BUREAUCRATIE, UNE FOIS INSTALLEE, NE SAIT FAIRE QU’UNE CHOSE, ACCROITRE SES POUVOIRS, alors même que son rôle de principe est devenu obsolète.

Avec la flexibilité des taux de change, le FMI aurait dû disparaître. Mais il s’était transformé en une sorte de banquier mondial des autorités monétaires nationales sous prétexte de venir en aide aux pays qui ont des « problèmes de balance des paiements ».
Drôle de banquier à vrai dire, puisque son rôle consiste essentiellement à prêter à ceux qui sont les plus mal gérés.

(Ch. VI, L’ILLUSION DE LA COOPERATION INTERNATIONALE, p. 225,226)
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[…] les faillites contribuent à cet assainissement en permettant de mettre fin à des gaspillages de ressources dus à de mauvais choix d’investissement et de gestion.

Contrairement à ce que l’on a tendance à penser, elles sont créatrices et non destructrices : le maintien des entreprises en difficulté perpétuerait les mauvais choix, alors que les faillites permettent de transférer leurs actifs vers des propriétaires et mangers qui sauront mieux les utiliser.

C’est pourquoi la meilleure politique de relance consiste à laisser les marchés remplir leur rôle dans les ajustements économiques.

La crise n’est pas un dysfonctionnement du système économique qu’il conviendrait de corriger. Elle est au contraire un moyen d’apurer les erreurs du passé.

(Ch. V, QUE CRAINDRE MAINENANT POUR DEMAIN ?, p. 176-177)
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[…] ceux-ci [les fonds de pension] ne sont pas gérés selon l’optique – indépassable – du capitalisme, puisque leur fonctionnement ne repose pas sur la définition précise de droits de propriétés complets, impliquant en particulier la transférabilité des droits.
En fait, un fonds de pension constitue généralement une mutuelle ou une association : les « associés » ou cotisants ne peuvent pas transférer leurs droits à autrui, il n’y a pas de marché des droits de propriété sur ces institutions, tout simplement parce qu’elles N’ONT PAS DE PROPRIETAIRES VERITABLES.
[…]
Dans les associations, les administrations publiques, les mutuelles et fonds de pension, organisations où il n’y a pas de véritables propriétaires, où les associés et cotisants sont très nombreux et dispersés, donc incapables d’exercer le moindre pouvoir de contrôle, LES GESTIONNAIRES ET ADMINISTRATEURS CONFISQUENT LE POUVOIR DE DECISION et, en outre, ARRIVENT GENERALEMENT A INTERNALISER A LEUR PROFIT une partie des fruits de l’activité de leurs organisations.

(Ch. II, LA FAUTE A LA FINANCE ?, p. 101)
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[…] le marché n’est pas une sorte d’être mystérieux et mythique, un sphinx tapi dans l’ombre de la spéculation, mais tout simplement l’ensemble de ces êtres bien concrets, qui passent continuellement et librement des contrats entre eux.
Parler de « défaillances du marché » c’est en fait parler des défaillances de ces êtres bien concrets.
Faut-il alors penser qu’il existerait deux catégories de personnes, celles qui auraient des défaillances et celles qui en seraient protégées ?
Dans cette deuxième catégorie, il conviendrait évidemment de mettre les experts de tous poils qui, n’ayant AUCUN ARGENT PERSONNEL A RISQUER, peuvent parler de manière d’autant plus péremptoire, ainsi, bien sûr, que TOUS LES HOMMES DE L’ETAT placés DANS UNE MEME SITUATION D’IRRESPONSABILITE, mais dotés de pouvoirs de contrainte légitimés par la force de la loi.

(Ch. 9, Eloge de la finance, p. 193)
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Pour un libéral authentique, c'est-à-dire non utilitariste, il n'y a pas de place pour l'Etat, puisqu' il représente l'émergence de la contrainte, c'est-à-dire la négation de la liberté. L'Etat est l'ennemi qu'il faut savoir nommer. Car il faut d'abord reconnaître ses ennemis avant de pouvoir les combattre.
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Comme nous l’avons vu, et contrairement à ce qui a été décidé par la plupart des gouvernements, « il ne faudrait pas de relance budgétaire, pas plus qu’il faudrait de relance monétaire, ou qu’il ne faudrait renforcer des réglementations qui aboutissent nécessairement à freiner l’autorégulation des marchés. »
On n’obtient ainsi que des déficits budgétaires, des distorsions dans les appareils productifs, de l’inflation et un nouveau cycle monétaire avant une nouvelle crise financière.

Or, ce n’est pas parce que les erreurs sont ratifiées et coordonnées par les principaux gouvernements du monde que, par miracle, elles deviennent des remèdes.
Un gaspillage budgétaire n’est pas moins un gaspillage budgétaire s’il est fait à l’échelle du monde. Il n’en est que plus nocif.
Une réglementation stupide n’en est pas moins stupide si elle est harmonisée et adoptée par un grand nombre de pays.
Une atteinte aux libertés fondamentales n’en est pas moins immorale si elle résulte de l’accord entre de nombreux gouvernements.

(Ch. VI, L’ILLUSION DE LA COOPERATION INTERNATIONALE, p. 217-218)
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[…] il y a lieu de s’inquiéter, puisque les dirigeants des vingt pays membres du G20 ont décidé de se réunir désormais de façon régulière, environ tous les six mois. Il y a là L’AMORCE D’UN GOUVERNEMENT MONDIAL qui risque d’imposer au monde entier les mêmes règles et les mêmes politiques économiques.

En effet, même si les vingt membres de CE CARTEL PUBLIC ne représentent pas le monde entier, ils ont les moyens – du fait de la puissance qu’ils représentent et des CAPACITES DE RETORSION QU’ILS DETIENNENT – de faire pression sur les gouvernants des autres pays pour leur imposer les recettes qu’ils auront concoctées.
Devant un tel pouvoir organisé, l’individu aura bien peu de chances de défendre sa liberté.

La crise ne devrait normalement pas laisser de séquelles durables dans la vie économique, dans la mesure où les marchés assurent nécessairement la « sortie de crise ».
Malheureusement, elle nous lègue quelque chose de beaucoup plus grave : L’EMPRISE D’UN POUVOIR MONDIAL IRRESPONSABLE sur la vie de tous les citoyens du monde.

[Et ceci est publié en 2010, bien avant la « crise » du covid. Déclarée « fenêtre d’opportunité » pour la « grande réinitialisation », par Klaus Schwab et ses partenaires sociopathes du « Forum de Davos » !]

(Ch. VI, L’ILLUSION DE LA COOPERATION INTERNATIONALE, p. 217)
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Le monopole est toujours mauvais, mais UN MONOPOLE DURABLE NE PEUT ETRE QUE D’ORIGINE PUBLIQUE, c’est-à-dire qu’il y a une interdiction légale d’entrer sur un marché et de concurrencer celui qui bénéficie du privilège de monopole.

Tel est le cas de la banque centrale, seule habilitée à produire ce qu’on peut appeler la « base monétaire », c’est-à-dire la monnaie-banque centrale qui sert de base à la création monétaire par les banques commerciales.

En supprimant la banque centrale on n’aboutirait pas à une explosion de création monétaire, mais, bien au contraire, à une régulation monétaire, car la concurrence incite chaque producteur à offrir le meilleur produit possible.
Or, une monnaie qui se déprécie n’est PAS UNE BONNE MONNAIE. Le monopole monétaire a le moyen d’imposer aux citoyens l’usage d’une mauvaise monnaie, tandis que des banques en concurrence sont incitées à proposer des monnaies qui ne se déprécient pas.

(Ch. V, QUE CRAINDRE MAINENANT POUR DEMAIN ?, p. 196-197)
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Si les êtres humains se comportent de manière rationnelle, comme nous le pensons, il n’y a en effet pas de raison pour que les hommes de l’Etat se comportent de manière différente.
C’est pourtant ce qu’ils font bien souvent et l’on peut en trouver une illustration dans le cas du grand emprunt national décidé en France par le président de la République en juin 2009.

Imaginons en effet que le président d’une entreprise annonce qu’il va emprunter une somme d’argent importante pour investir et qu’il réunisse ensuite son conseil d’administration, ses principaux collaborateurs ou quelques conseillers extérieurs pour décider des meilleurs moyens de dépenser cet argent. On considèrerait une telle démarche comme très étrange.
Elle présenterait d’ailleurs un risque considérable : dans la mesure où il faudrait nécessairement dépenser l’argent ainsi emprunté, on pourrait être conduit à mettre en œuvre des investissements non rentables et on pourrait même aboutir à une faillite, les rendements de ces investissements n’étant pas suffisants pour couvrir le coût de l’emprunt.

On le sait bien, en effet, parce qu’un chef d’entreprise est quelqu’un de responsable, il adopte nécessairement une démarche inverse : il recherche constamment s’il existe des investissements potentiellement rentables. Il se demande ensuite s’il souhaite les financer par des fonds propres ou par l’emprunt.
Dans le premier cas, il n’engagera les investissements que dans la mesure où la rentabilité en sera supérieure à ses yeux à tout autre usage possible des fonds en questions.
Dans le deuxième cas, il ne les décidera que s’ils permettent de dégager une plus-value après avoir couvert le coût de l’emprunt.

(Ch. V, QUE CRAINDRE MAINENANT POUR DEMAIN ?, p. 189-190)
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Le risque, pour sa part, est inhérent à la fonction entrepreneuriale et il est normal de laisser les entrepreneurs supporter les risques qu’ils ont décidé de prendre, puisque telle est leur fonction.
Mais il est aussi affecté par les décisions publiques.

En effet, on considère à notre époque qu’il est normal que l’Etat – ou les institutions qui se trouvent dans son orbite – modifie de manière discrétionnaire le niveau des impôts qu’il prélève ou les contraintes de ses réglementations.

Contrairement à ce qui se passe dans la sphère privée où les engagements contractuels sont la règle et constituent l’un des fondements de l’éthique capitaliste, les décisions étatiques sont discrétionnaires. L’Etat et ses acolytes constituent donc à notre époque la source majeure des risques. En outre, contrairement à ce qui se passe pour beaucoup d’autres risques, ces risques d’origine publique ne sont pas assurables.

(Ch. V, QUE CRAINDRE MAINENANT POUR DEMAIN ?, p. 182)
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[…] l’économie n’est PAS UN PERSONNAGE QUI CONTROLE QUOIQUE CE SOIT. Lorsqu’on parle de l’«économie » on se réfère à une pure abstraction.

N’existant pas, n’étant pas dotée de volonté propre, contrairement aux individus, elle NE PEUT PAS DOMINER, c’est-à-dire EXERCER LA CONTRAINTE. Tout au plus peut-on dire qu’il existe des lois de l’économie – c’est-à-dire des modes de comportement humains – qui empêchent, fort heureusement, les politiques de faire n’importe quoi et de dominer les individus.

Mais les politiques sont, elles, bien incarnées dans des personnes qui BENEFICIENT DU PRIVILEGE INOUÏ DE POUVOIR UTILISER LA CONTRAINTE LEGALE, ce qui n’est évidemment pas le cas de l’« économie », c’est-à-dire des milliards d’individus qui essaient d’agir le plus librement possible.

(Ch. V, QUE CRAINDRE MAINENANT POUR DEMAIN ?, p. 173)
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On se trouve dans un univers où l’épargne volontaire est DIMINUEE DU FAIT DE LA POLITIQUE ETATIQUE, en particulier les fonds propres. On a alors recours au crédit bancaire, dont une bonne partie vient d’une création monétaire EX NIHILO.

Lorsque cette source de financement à tendance à se tarir, on cherche des substituts.
Entre autres possibilités, l’Etat « apporte de l’argent » aux banques. Où donc le prend-il ?
Par l’impôt ou par l’emprunt (c’est-à-dire les impôts futurs).
IL S’ACCAPARE PAR LA CONTRAINTE DES RESSOURCES RESULTANT DU TRAVAIL D’AUTRUI.
Et ensuite, il exige que les banques prêtent cet argent. Mais elles le prêtent en fait à ceux sur qui l’Etat a prélevé des ressources !

ON A DONC UN CIRCUIT INUTILE ET MEME DESTRUCTEUR. Il ne crée pas de ressources nouvelles. Il en gaspille même, puisqu’il faut bien rémunérer tous ceux qui interviennent pour faire fonctionner ce circuit : agents des impôts, banques, médiateur du crédit et ses services, etc.
En outre, en augmentant – aujourd’hui ou demain – la charge fiscale, L’ETAT DETRUIT NECESSAIREMENT DES INCITATIONS A TRAVAILLER, produire, épargner et investir. La croissance en est donc ralentie.
Enfin, on substitue ainsi partiellement LES DECISIONS POLITIQUES ET IRRESPONSABLE DE L’ETAT à celles des banques. Il se permet de décider à leur place quelles sommes doivent être prêtées et même qui est habilité à recevoir du crédit.

La véritable solution n’est donc pas celle-là. Elle consisterait à supprimer toutes les mesures, en particulier fiscales, qui pénalisent la constitution de l’épargne, de telle sorte qu’elle soit abondante et responsable. Pour se financer, les entreprises n’auraient alors PAS FONDAMENTALEMENT BESOIN DU CREDIT BANCAIRE. Elles émettraient des actions, vendraient des obligations ou pratiqueraient l’autofinancement. Dans tous ces cas, les décisions de financement seraient prises DE MANIERE RESPONSABLE, donc créatrice de richesses.

(Ch. IV, L’ETAT REDEVIENT-IL LA SOLUTION ?, p. 160-161)
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Il serait erroné d’en tirer la conséquence que la privatisation des banques est dangereuse et que l’Etat est mieux à même de les gérer. En effet, on peut au contraire souligner que l’Etat, en étant resté longtemps propriétaire des banques, n’avait pas permis le développement d’une véritable culture bancaire en Islande.
On retrouve là l’illustration d’un phénomène beaucoup plus général, à savoir les difficultés de toute situation de transition. Dans le cas islandais, il se trouve qu’elle s’est faite dans de mauvaises conditions, par exemple parce que l’Etat a préféré vendre les banques à la nomenklatura locale plutôt qu’à des banques étrangères, mais aussi parce qu’il avait pratiqué pendant longtemps un protectionnisme bancaire empêchant l’installation de banques étrangères.
Ces dernières risquaient en effet de concurrencer les banques publiques, mais elles AURAIENT JUSTEMENT AMELIORE LES PROCESSUS DE DECISION dans le secteur financier.
Par ailleurs, lorsque la faillite des banques est apparue inéluctable, l’Etat islandais a laissé croire, en les rachetant, qu’il était le seul capable de sauver le système bancaire.
Il est vrai qu’il bénéficie pour cela d’un privilège exceptionnel, en ce sens qu’il ne peut pas lui-même faire faillite et qu’il PEUT DONC IMPUNEMENT PRENDRE EN CHARGE DES ACTIVITES NON RENTABLES.
Ces nationalisations ont résulté en partie des pressions exercées par un organisme bureaucratique international, le Fonds monétaire international. […]

Que se serait-il passé si l’Etat islandais n’était pas intervenu ?
Très probablement, les banques en question auraient été rachetées par d’autres, nécessairement étrangères. Certes, leurs propriétaires et les déposants auraient subi des pertes.
Mais IL NE SUFFIT PAS QUE L’ETAT RACHETE DES BANQUES POUR QUE LEURS PERTES DISPARAISSENT.
En fait, elles sont prises en charge par lui, c’est-à-dire PAR LES CONTRIBUABLES. LA NATIONALISATION DES BANQUES FAIT DONC PESER LE POIDS DES FAILLITES SUR TOUTE LA POPULATION.

(Ch. IV, L’ETAT REDEVIENT-IL LA SOLUTION ?, p. 145-146)
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La véritable guerre que Roosevelt a menée contre les entrepreneurs, sur le plan fiscal comme sur le plan réglementaire, a certainement contribué en grande partie à la dureté de la Grande Crise.
ON NE PEUT ESPERER QUE DES EMPLOIS SE CREENT LORSQU’ON SPOLIE LES CREATEURS D’EMPLOI ET QU’ON LES PARALYSE DANS DES CONTRAINTES EXCESSIVES !

Le parallélisme entre la crise des années 1930 et celle des années 2000 est donc frappant.
Dans un cas comme dans l’autre, il faut CLAIREMENT DESIGNER LES COUPABLES : ce sont LES AUTORITES MONETAIRES. Et les marchés ont été les victimes de la politique monétaire déstabilisante.

Mais très curieusement, dans un cas comme dans l’autre, l’opinion, les médias, les manuels scolaires et universitaires en tirent une leçon diamétralement opposée. DANS LEUR RAGE IDEOLOGIQUE A PARTIR EN GUERRE CONTRE LE CAPITALISME – dont ils reçoivent pourtant tous les jours les bienfaits -, ils lui reprochent d’être fondamentalement instable. Mais il est important de remarquer que cette croyance relève d’un acte de foi, d’un A PRIORI et NON D’UNE DEMONSTRATION RAISONNEE par laquelle on aurait pu démontrer l’enchaînement logique de la cause – le fonctionnement du capitalisme – et de la conséquence – l’instabilité économique et l’apparition périodique des crises !
Personne, en effet, n’a pu faire une telle démonstration tout simplement parce QU’ELLE EST IMPOSSIBLE.

Et c’est précisément parce qu’elle est impossible que l’on croit d’autant plus nécessaire de répéter ce crédo avec force et de manière répétitive.
Mais L’EFFET REPETITIF EST TELLEMENT PERSUASIF que plus personne, ou presque, n’a le courage de penser autrement et de lutter contre l’opinion dominante.

(Ch. II, LA FAUTE A LA FINANCE ?, p. 117-118)
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Le super-profit n’est qu’un profit, c’est-à-dire un revenu résiduel, et nous n’avons aucun moyen de dire qu’il est excessif. Il ne peut paraître excessif que pour l’envieux qui aurait voulu réussir aussi bien, mais qui en a été incapable, ou pour l’homme de l’Etat QUI CHERCHE TOUJOURS DES JUSTIFICATIONS POUR IMPOSER SON POUVOIR A CEUX QUI AGISSENT LIBREMENT.

(Ch. 8, Concurrence et monopole, p. 172-173)
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