Elle ne semble avoir aucun regret d'une autre vie, ni même d'une seule petite chose qu'elle n'aurait pas ou qu'elle aurait souhaité différente. Sauf peut-être lorsqu'elle se met au piano. Elle ferme les yeux et invente des aires mélancoliques dans lesquels Jean sent vibrer un chagrin qui tournoie d'une phrase à l'autre et dont il se demande d'où il sort. C'est peut-être la douleur de notre Cité morte, se dit-il. Mais quand elle rouvre les yeux, le chagrin rentre dans la caisse du piano et elle sourit tranquillement.