Pat Laprade

Yoshihara se souvient :
"Ma promotion était en grande difficulté après le départ de Strong Kobayashi pour New Japan. André en a eu vent et il m'a appelé de Montréal pour entendre l'histoire de ma bouche. J'ai été tellement surpris par son geste ! En juin 1974, il est venu au Japon pour seulement cinq jours se battre pour l'IWE après une absence de deux ans. Mon offre monétaire ne représentait pas une somme importante ; il a tout de même refusé d'accepter la paye. Il a dit : "Je suis devenu une grande vedette grâce à toi. Le moment est venu pour moi de te rendre la pareille" André était un gars si gentil."
Ce geste reflète bien la nature d'André, celle d'un être très généreux qui n'oublie jamais les gens qui l'ont aidé à différents moments de sa vie et de sa carrière.

André n'aimait pas la confrontation : c'était un gars très sensible et même s'il ne les montrait pas publiquement, il avait des sentiments. Ce que les gens disaient dans son dos le heurtait. Quand des enfants le regardaient et se mettaient à rire, il en souffrait bien d'avantage qu'il ne le laissait paraître. C'est une chose importante que le grand public n'a jamais sue a mon sujet. Les gens le voyaient comme un géant de 7 pieds 4 pouces et de 500 livres, qui buvait beaucoup de bière et avait du plaisir à jouer au crib, sans voir au-delà des apparences. Les gens ne percevaient pas toutes les dimensions de la personne qu'il était.

"André voulait perdre. Il a vu comment la foule réagissait à mon endroit là-bas et il a voulu me faire gagner afin de m'aider. Cette décision n'a jamais été approuvé par McMahon oui qui que ce soit. Et grâce à la technologie rudimentaire de l'époque, nous seuls et les spectateurs présents ce soir-là ont su le dénouement du match. C'était tellement un bon gars."