Patrick Azzurra

Le deuxième roman de Patrick Azzurra est le reflet d’une société où l’espoir peut transcender la destinée. Une histoire qui tente de prouver que rien n’est jamais prédéfini. Ses personnages pareils aux hélianthes n’ont pas choisi le lisier pour berceau. Programmé pour pousser sans grandeur d’âme, ils bousculent les préjugés, profitent de ces rencontres qui ont le pouvoir de bouleverser la vie. Il est bon de penser que la volonté suffit à semer du soleil sur la pluie, à faire s’ouvrir ces pétales si délicats pour en dévoiler le meilleur.

Moi et les miens, est l’histoire d’une chute vertigineuse d’une famille ordinaire.



Daniel et Cécile vivent dans un pavillon de banlieue avec leurs deux enfants Elodie et Nicolas.



Le père de famille perd subitement son emploi. Ils quittent leur logement pour occuper un appartement dans un quartier peu recommandable. Les caves sont un terreau de trafic en tous genres. Leurs enfants se trouvent plongés dans un univers où la misère et les dangers de tomber règnent.



Daniel noie son chagrin dans la bouteille et cela va avoir un incidence fâcheuse sur toute sa famille.



Daniel est loin d’être un apôtre de la tempérance. Avec le temps, le dinosaure dans le salon s’est installé. Il est dans un état de passivité qui anéanti toutes ses forces. Le temps n’est pas à la fête et pourtant l’espoir d’une vie meilleure subsiste. C’est difficile, douloureux et compliqué de cohabiter ainsi.



On attend du père un sursaut de vie, on le scrute, on le jauge du regard. C’est étouffant, pesant, source d’anxiété, de fragilités.



Que vont-ils devenir ? car au-delà des embûches, la vie n’attend pas, elle continue.



L’auteur donne la parole à chacun des protagonistes, c’est ainsi qu’il tisse la toile qui se referme sur eux.



Grâce à une écriture riche, pertinente, l’auteur nous embarque dans les rêves et les attentes de chacun pour trouver une porte de sortie, un ailleurs meilleur, le bien de chacun.



J’ai aimé la griffe de cet auteur, son audace, cette quête du bonheur de la part des enfants pour réaliser leurs rêves, puiser en eux les moyens de s’en sortir et faire mieux que leurs parents.



Si la vie nous est donnée, il nous est ensuite donné d’en faire notre vie et c’est souvent sur un chemin étroit que nous ne voudrions pas emprunter, qu’est le chemin.

Faut-il céder à la fatalité ou se battre pour réaliser ses rêves ?



Daniel, Cécile et leurs deux enfants forment une famille fondée sur l’amour. Délocalisation et chômage changent radicalement le sens de leur vie. Ils quittent leur pavillon de banlieue pour un HLM sans étoiles, une descente en vrille où chacun tente de s’accrocher à une addiction ou à une passion. À chaque arbre, ses branches mortes, la sélection est tranchante et n’accorde pas de pitié, mais les rameaux les plus vigoureux accèdent à la prospérité.

Quatrième de couverture

Aujourd’hui, Quinquin traîne sa carcasse rouillée sur le bitume. Seule la littérature le rattache au passé, le reste il cherche désespérément à l’oublier. L’avenir? Se laissera-t-il approcher pour reprendre le cours de sa vie ?

Patrick Azzurra fait une descente en apnée dans cette profonde faille où l’homme a plongé, en fouillant les abysses avant de remonter par palier vers ce qui semble se dessiner. Un roman à trois temps qui ne vous laissera pas indifférent.

Hommage à Neneuil

2018, je lis un article dans le journal Sud Ouest : la municipalité ordonne de jeter dans la benne d’un camion des livres, ainsi que du mobilier qu’un SDF nommé Neneuil a mis à la disposition de tous. Neneuil, générosité personnifiée, passion littéraire... Je suis ému par cet homme dont l’altruisme fait la pige aux porte-monnaie, preuve que la bonté a des ressources inépuisables. Je suis triste de la connerie humaine, en colère que certains n’aient pas vu la grandeur de l’œuvre de ce petit homme de la rue, petit homme qui méritait d’être regardé d’en bas.

Sans le savoir, Neneuil m’avait inspiré l’histoire de mon roman à venir. Je suis parti de ce fait divers et j'ai inventé tout le reste. Pour cela, je ne souhaitais rencontrer ce bibliothécaire du macadam que lorsque mon livre serait publié, par crainte que cela puisse influencer mon interprétation. Je désirais le lui offrir dédicacé, mais nous nous sommes manqués de quelques semaines, le destin l’a voulu ainsi et je le regrette infiniment. Mais peut-être nous croiserons- nous là-haut, aux abords d’une bibliothèque céleste.

Patrick Azzurra

Pour l'écriture de ce roman, l'auteur est parti d'un fait divers. En 2018, le journal Sud Ouest publie un article sur Neneuil, un SDF bordelais amoureux des livres, qui a eu la bonne idée de créer une "librairie libre" dans la rue. C'était un espace de culture, d'échanges, de socialisation entre SDF et habitants du quartier. Mais la mairie a décidé de démolir cette librairie.



Partant de ce point de départ, Patrick Azzurra nous livre sa fiction. Nous découvrons Quinquin, né en 1967, SDF bordelais depuis une dizaine d'année. Au fil des allers-retours, passé-présent, nous faisons sa connaissance et celle de sa famille. Son enfance, son adolescence, sa vie avant la rupture, et bien sur, sa vie d'après.



On se pose bien souvent la même question : comment telle ou telle personne s'est retrouvée dans la rue ? La descente est généralement plus aisée que la montée. Alors comment on perd tout, on peut facilement l'imaginer, comment on remonte la pente... avec sûrement de l'aide, de l'amour, beaucoup de patiente, de la ténacité, un but ... L'auteur nous propose une bien belle histoire.



C'est un roman tendre. Il y a beaucoup de bienveillance, d'amour, d'espoir. Un bel hommage aux livres et surtout à Dominique Duhoux, alias Neneuil, malheureusement parti quelques semaines trop tôt et qui n'aura jamais su qu'il était le départ et l'inspiration de ce livre. Une belle découverte.

Banlieue parisienne, un couple et leurs deux enfants ont atterri dans un de ces appartements HLM où la grisaille côtoie l'ennui, l'errance, le vague à l'âme mais où luit aussi des lueurs d'espoir. Nicolas, le fils, se rêve écrivain, Elodie, sa sœur, veut entreprendre des études de droit. Ils veulent se hisser, s'extraire du lieu de désolation où ils vivent. Cécile et Daniel, les parents, tentent de survivre. Entre perte d'emploi, fins de mois difficiles, alcoolisme du père, dépression de la mère, ce n'est pas toujours facile de garder le moral et de faire face au présent, sans parler de l'avenir...



Roman choral où à tour de rôle nos 4 protagonistes s'expriment. L'auteur use d'un style appliqué, recherché, direct, efficace pour raconter le naufrage de cette famille dont certains se relèveront, mais pas tous. Même si l'histoire n'est pas originale, l'écriture soigné et le style m'ont plutôt plu. Par contre, contrairement à son autre livre "En amont", que j'avais beaucoup aimé, il m'a manqué dans celui-ci l'émotion. J'étais éloignée de ces 4 personnages pendant une bonne partie du livre. Je ne m'en suis rapprochée qu'à la fin. Peut-être est-ce dû au style parfois trop appliqué qui enlève de la spontanéité et m'a souvent tenu à distance...

Malgré cela, ça reste une bonne lecture et un livre à découvrir.

Quand Daniel est licencié tout bascule. La désescalade s'enclenche et des fissures apparaissent dans cette famille cimentée par l'amour. La spirale du vide s'installe. La pente vertigineuse va-t-elle les entraîner tous sur son passage ? L'auteur nous fait vivre ce drame chapitre après chapitre à travers Daniel le père, Cécile la mère, Nicolas le fils et Elodie la fille. Nous suivons pas à pas le vécu et le ressenti de chacun. L'amour résistera-t-il ? La parole salvatrice se libérera-t-elle ? Du désespoir pourra-t-il surgir la vie ? Du malheur, le bonheur ?

J'allais presque dire que l'histoire est banale, tristement et malheureusement ordinaire. Patrick Azzura la dépeint avec force et délicatesse, réussissant à entrer dans la peau de chaque personnage et à trouver les mots justes. De très belles pages dans ce premier roman.

Je l'ai lu 2 fois...à chaque lecture même force des émotions.

Daniel, Cécile, Nicolas et Elodie....l'impression de les connaître et vouloir secrètement que le miracle ait lieu. Mais la vie n'est pas tendre et pour certains d'entre nous les blessures ne se referment pas.

Pourtant ce livre contient une force : croire en ses rêves, ne pas lâcher.

Et me connecte à ce proverbe : "Ne baisse pas les bras, tu risquerais de le faire 2 secondes avant le miracle" que j'ai recopié sur un emballage de plaque de chocolat et qui tronne dans ma cuisine...juste pour ne pas oublier.

Merci Patrick.

La résilience, voilà le mot qui me vient à l'esprit en refermant cet ouvrage. Cette qualité est décrite en psychologie comme la capacité pour un individu à encaisser des événements traumatiques, à ne pas vivre dans le malheur mais à se reconstruire de manière socialement acceptable. S'il est vrai que la vie est pour chacun d'entre nous source de joies et de peines, force est de reconnaître que, pour certains, comme Yoann et Liliane, les difficultés sont particulièrement difficiles et s'enchaînent : alcool, drogue, chômage, violence conjugale... Mais aussi lutte acharnée, volonté de sortir la tête hors de l'eau, amour, amitié... Un récit poignant, un beau message d'espoir et de courage

Je l ai lu d un trait, un livre qui se dévore...on rentre dans la peau de chaque personnage, on est immergé dans cette famille au destin si actuel ! Le style est fluide, poétique. L'écriture est intelligente elle nous fais vivre les situations au travers de tous les personnages, on ressent les émotions de toute la famille et l' on s identifie à chacun d eux c est là la prouesse de l'auteur. Un Auteur à suivre résolument...

Un bien beau titre pour un bien beau livre...Après son magnifique "Moi et les miens", Patrick AZZURRA reprend son scalpel de romancier pour retourner explorer et disséquer les tourments de l'âme humaine au travers de cette famille "décomposée".

Henry MIlLER disait:" l'homme a ce choix: laisser entrer la lumière ou garder les volets fermés".

Mais pour Liliane, Yoann et Flore ce choix binaire est tout sauf évident.

Il serait si simple de laisser les volets fermés!De gigantesques efforts leur sont au contraire nécessaires pour les ouvrir voire les entrouvrir.

Alors, Patrick AZZURRA leur fournit un puissant levier, outil formidable...l'Amour!!

L'Amour , omniprésent dans ce roman, servira de fil rouge et d'électrochoc à ce frère et cette soeur qui en étaient sevrés.

C'est dans un rythme implacable que Patrick vos emportera dans le "tourbillon de la vie" de ces deux écorchés de la vie.

N'hésitez pas une seconde, enivrez vous des Hélianthes !

JEAN-LUC B

Les hélianthes , c'est un livre comme je les aime . C'est le livre dont dès le début , je plonge dans l'histoire, et je n'aime pas revenir à la surface pour vaquer à mes occupations.

C'est une histoire très émouvante qui démontre que pour un grand nombre de personnes dans le monde actuel, pour relever la tête , le travail, la lutte , la volonté l'amitié et l'amour sont nécessaires .

J'ai beaucoup aimé le premier livre « Moi et les miens » Ce dernier livre confirme bien le talent de l'écrivain .

un livre qui se lit facilement même s'il traite de sujets graves mais montrent que la vie n'est pas un long fleuve tranquille mais plutôt un chemin semé d'embûches, que les difficultés se répètent dans les différentes familles.

Une bonne vision globale de notre société et de ses travers.

Un bon livre.

Merci à Patrick de me l'avoir dédicacé.

L'auteur réussit le tour de force de ne pas sombrer dans le pathos en nous racontant le chemin de quinquin. Tout au long du roman, le début de son histoire et sa fin sont comptés en parallèle, aboutissant à un final qui vous touchera..

Derrière le regard perdu de chaque SDF croisé dans la rue, j'imagine désormais un accident de vie comme celui de ce personnage.

Merci à vous Patrick azzurra pour cette dose de dignité offerte à tous les neneuils et cette leçon d'humanité.

Découvert par hasard. En amont est un très beau récit. Patrick Azzura dérange en nous mettant face à nos peurs et nos carcans. On se laisse totalement porter part la poésie des mots, le récit est fluide et à la fois si juste.

Je recommande vivement

Patrick pour votre livre En Amont . Comme pour les deux précédents j'ai beaucoup aimé.

Cette histoire démontre bien le pouvoir des livres. Lorsque on y plonge dedans il aide à faire abstraction de tout ce qui peux encombrer la tête

Dés le début de la lecture j'ai eu la sensation de faire partie de l'histoire.

Votre livre me parlait .

Il me parlait de ma jeunesse mes premiers amours à l'époque des mobylettes .

Il me parlait des villages du médoc ou j'ai de nombreux bons souvenirs.

Mais il parlait aussi de la dure réalité de la vie ou tout peux basculer .

Bravo Patrick pour ce livre

Ce roman est un magnifique message d'espoir, les a priori sont balayés, la force intérieure se révèle magique. Tout être humain peut choisir durant sa vie de prendre la main qu'on lui tend, il suffit juste d'être prêt et de le décider.

Dire les choses permet de briser les tourments enfouis ou à fleur de peau et l'Amour est un véritable pilier. Patrick Azzura nous transmet tous ces sentiments au travers de sa remarquable écriture.

Merci Patrick pour ta gentille dédicace

Edith G

Sur la forme : Du Audiard à la sauce Girondine, avec en prime, l'art d'user des mots à contre-sens, histoire de leur donner encore plus de force. Sur le fond : L'histoire d'une famille où l'amour et la colère crèvent cette bulle glauque d'une sale vie de banlieue. Un roman riche en émotions, qui m'a emporté dès les premières lignes.

« En amont », de Patrick Azzurra, une immersion dans le quotidien de Quinquin, SDF bordelais, amoureux des livres et de littérature. Une histoire bouleversante où l’on chemine avec cet homme déglingué par la vie mais qui ne désespère pas de la nature humaine. Une écriture poétique et sobre qui convient parfaitement à la pudeur du personnage. Il est difficile d’écrire que c’était un moment agréable de lecture car le sujet est grave mais on ne peut que s’attacher à Quinquin et son parcours de vie.

Pour les Bordelais, vous reconnaîtrez le personnage de Neneuil, SDF du cours Victor Hugo, qui avait organisé la bibliothèque « du macadam ».

"c'est un beau roman, c'est une belle histoire". Le texte rédigé avec beaucoup de poésie, d'empathie et de sensibilité nous fait découvrir la vie de Quinquin, le clochard érudit. L'espoir semble au bout du chemin ... mais il faut tout lire pour le savoir ! je recommande.