Les mots tracés le matin sont-ils plus heureux que ceux écrits le soir? Peut-être contiennent-ils en filigrane l’espérance du jour qui s’annonce alors que les autres naissent de la plume porteuse de toute la fatigue du passé. Il y a de la mort en eux. Les écrivains du crépuscule ont sur leurs épaules le poids parfois trop lourd des heures vécues, ceux de l’aube sont riches de ce qui s’étend devant eux, cela confère à leurs écrits une couleur d’espérance.