Michelet, dit de Fleury, avait l'habitude de ne se coucher qu'après s'être occupé, au moins un instant, des documents ou des sujets qui devaient faire l'objet de ses études du lendemain. Il comptait sur le travail de la nuit, rêve ou automatisme, pour mûrir les concepts ainsi déposés dans sa conscience. Et s'il le faisait chaque soir, il y a lieu de croire que cela lui réussissait.
Il ressort, en effet, de son étude, très clairement documentée, que le subconscient paraît se retrouver avec une fréquence grande chez les hommes de talent et de génie, et que chez beaucoup, il intervient dans les productions à un degré plus ou moins marqué. Certains même ont la sensation d'être comme étrangers à leurs productions : « Je n'y suis pour rien », disait Mozart.
Walter Scott dit que maintes fois il s'est couché, après avoir cherché vainement un passage, une idée, et que le lendemain, le passage et l'idée se présentaient à son réveil.