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3.82/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 2 septembre1857
Mort(e) le : 25 octobre 1915
Biographie :

Paul Hervieu, auteur dramatique et romancier français est né à Neuilly. Il se destine d'abord au barreau, devient avocat puis connaît une courte carrière de diplomate. Intéressé surtout par la littérature, il se consacre principalement à l'écriture, tout en fréquentant des salons littéraires et mondains où il côtoie les écrivains, Marcel Proust, Henri Meilhac, Ludovic Halévy ou encore Guy de Maupassant.
Il est élu en 1900 à l'Académie française.

Source : éditeur + Site Académie Française
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Bibliographie de Paul Hervieu   (34)Voir plus

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il n'existait pas une fille dans la commune de Pralognan à laquelle il ne se fût offert comme époux. Cela durait depuis dix ans. Toutes l'inspiraient également, les jolies et les laides. Il leur faisait la cour par des bouquets de laiterons bleus et des visites. Roland se présentait dans une chaumière, ses fleurs à la main, et, s'installant à l'écart, il restait là "deux heures d'horloge" à ne rien dire ; ou bien il essayait de parler, sans se laisser interrompre par les plaisanteries. Et, à travers ses bégaiements et les lacunes de son piètre vocabulaire, on devinait qu'il s'engageait à devenir "malin et frétillant comme une truite", pourvu qu'il en eût Une : lui-même résumait ainsi sa destinée. Les jeunes personnes se contentaient habituellement de railler sa manie et de le taquiner ; quelques-unes, néanmoins, avaient dû le frapper pour le rendre plus calme...
page 90
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Dans une toilette matinale, qui était une sorte de costume de chasse, tant la marche lui apparaissait telle qu'un sport et non comme un des actes les plus naturels de la créature. M" Mésigny avait descendu, toute seule, à un coin de la rue de Presbourg, l'escalier monumental de l'entresol assez exigu où son mari n'était pas encore tout à fait éveillé,et où, quatre ans auparavant, avait
commence une lune de miel un peu pâle,dont le dernier quartier, à présent, ne jetait plus sur le ménage que des lueurs rares, fugitives et froides.
Sous un chapeau de paille marron,de forme presque masculine et presque tyrolienne, à plume marron, à voile marron, dans une robe et une veste de léger drap marron qu'éclairait seulement un gilet de coutil, les chevilles serrées par un cuir fauve, les pieds pointus et moulés par le vernis, Clotilde traversai, lestement l'avenue Kléber, l'avenue d'Eylau ; et, avec sa vivacité grasse de femme trop énergique de jeunesse pour ne pas pouvoir (sans qu'il y
parût) tyranniser son embonpoint, ayant bientôt gagné l'avenue du
Bois-de-Boulogne à l'instant et à l'endroit où y flânent les promeneurs printaniers,elle ralentissait toutefois son train pour arpenter le large et honorable trottoir que longent, à droite, un mouvement élégant d'équipages, et, à gauche, une pente de gazons bien lavés, rasés de frais, brillants et soignés comme les cheveux d'un snob.
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- Savez-vous exactement ce que l'on définit par le mot d' "armature" ? ... On désigne ainsi un assemblage de pièces de métal, destiné à soutenir ou à contenir les parties moins solides, ou lâches, d'un objet déterminé. Eh bien ! pour soutenir la famille, pour contenir la société, pour fournir à tout ce beau monde la rigoureuse tenue que vous lui voyez, il y a une armature en métal qui est faite de son argent. Là-dessus, on dispose la garniture, l'ouvrage d'art, la maçonnerie, c'est-à-dire les devoirs, les principes, les sentiments, qui ne sont point la partie résistante, mais celle qui s'use, se change à l'occasion et se rechange. L'armature est plus ou moins dissimulée, ordinairement tout à fait invisible ; mais c'est elle qui empêche la dislocation, quand surviennent les accrocs, les secousses, les tempêtes imprévues, quand l'étoffe des sentiments se déchire et que se fend la devanture des devoirs ou des grands principes. C'est seulement en ces circonstances-là, et pour quelques instants, que l'on peut parfois apercevoir dans le cœur de la société, au centre des familles ou entre les deux parties d'un ménage, leur armature à nu, le lien d'argent. Mais vite on recouvre ça de sentiments neufs ou de principes d'occasion. On remplace les préjugés détériorés et les devoirs crevés... Et l'armature a supporté le tremblement ! Elle est restée en permanence pour maintenir scrupuleusement la forme et l'apparence des foyers domestiques, et pour recevoir la réparation dont a besoin la façade mondaine.
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Moi, j'en suis toujours au vieux principe français de revêtir en chemin de fer ce que l'on a de plus râpé, de plus crasseux ...
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Dans "La course du flambeau", si l'on en croit la dédicace à Réjane qui créa le rôle de Sabine Revel au Théâtre de Vaudeville en 1901, Paul Hervieu s'est proposé une "incarnation tendre et farouche de la passion maternelle".
Il nous présente, dans une intrigue solide mais assez compliquée, où interviennent aussi les questions d'argent et de mariage, différents types de mères et d'enfants et diverses manifestations et conséquences de la passion maternelle.
C'est la mùise en oeuvre dramatique d'une discussion d'idée sur les différentes manières de concevoir le sentiment maternel, en particulier dans son conflit souvent tragique avec l'autonomie des enfants.
Ainsi Maravon aborde ce problème avec Sabine, à propos de Mme Gribert et de sa fille Béatrice, dans une scène typique de Paul Hervieu.
(extrait "Lagarde et Michard" - XX° siècle - Le Théâtre avant 1914)
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Un salon de château. Au fond, grande baie donnant sur la terrasse avec vue du parc. Au deuxième plan, à droite, porte du vestibule. A gauche, porte d'un hall. Au premier plan, à droite, entrée d'un petit salon qui n'a point de porte. C'est l'après-midi, au mois d'août.
Au lever du rideau, Mme Orlonia, assise devant une table à écrire, ferme une suite d'enveloppes. Le domestique s'étant acquitté d'un essuyage, revient du petit salon...
(lever de rideau de "Bagatelle", pièce parue dans "la petite illustration" n° 231 du 25 janvier 1913)
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« … La seule base générale des relations mondaines, le seul lien d’ensemble pour cette masse qui vient de tant de côtés et, du reste, le seul élément qui constitue la famille, la société, la loi même de l’univers, c’est l’amour !
« — Non, objecta Tharsul, c’est l’argent.
« — Comment cela, l’argent ?
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Et puis, j'ai par-dessus tout la conviction que le succès appartient à ceux qui savent le mériter par le travail, l'aptitude, la probité ... Vous souriez ? ...
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Et il y a longtemps que j'ai l'hiver dans l'âme ...
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Vers l'an 412 avant l'ère chrétienne, Icèse, riche banquier de Sinope, ayant mené sa femme aux autels d'Ilithyie, devint père d'un jeune garçon. Il voulut l'appeler Diogène et fit valoir son droit. Sa femme aurait préféré le nom plus harmonieux d'Alcathoos ; mais elle fut bien forcée de reconnaître qu'elle n'était que la mère...
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