En 1939, lorsque la guerre est déclarée, la survie s'organise à Saint- Alban et l'ergothérapie prend tout don sens : on propose aux aliénés un travail gratifiant qui répond à un réel besoin de la communauté.À l'heure où les villageois subissent des restrictions, cette mesure favorise un rapprochement avec l'hôpital. Un troc s'organise aussitôt. Grâce aux matières premières fournies par les familles de la région, les patients confectionnent par exemple des tricots ou des chaussettes qu'ils échangent contre des denrées alimentaires.L'isolement est ainsi rompu et le malade retrouve une place dans la société à un.moment où la main d'oeuvre fait cruellement défaut.
Cette initiative, dans laquelle villageois et aliénés se sont unis pour survivre, reste unique dans toute la France occupée.