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Citation de Danieljean


Vagues océaniques. Chaleur.
Soif et faim. Sel rongeant la peau.
Après une vingtaine de jours de voyage (dit le père), le vent retomba. Nous souffrions du manque d’eau potable, nous n’avions presque plus rien à manger. La promiscuité rendait la présence des autres exaspérante : la diarrhée, le vomi des malades, rendaient inhumain le séjour dans la cale.
Nous n’avions pas le droit d’aller sur le pont.
Nous étouffions au milieu de toutes ces déjections.
Quand le bateau s’arrêta à cause du vent retombé, nos geôliers descendirent dans la cale pour contrôler si nos chaînes résistaient à notre colère. L’air devint irrespirable. La chaleur rendait malades les plus tenaces. Au bord de l’asphyxie, plusieurs hommes furent frappés de fièvre. D’autres se mirent à délirer. La soif brûlait les entrailles de tous. Au bout d’une heure de cet enfer, nous exigeâmes de pouvoir sortir à l’air libre. Les gémissements des malades harponnaient nos oreilles, les râles des agonisants nous torturaient. Mais le pire de tous ces bruits affreux était le grincement de nos fers, remués par nos membres qui ne supportaient plus cet emprisonnement.
Nos geôliers restèrent sourds à nos supplications.
Peu de temps après, il y eut le premier mort.
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