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Critiques de Peter David (133)
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Dark Tower - Beginnings : Coffret

Les américains ont bien de la chance. En 2018, est sorti ce magnifique coffret de comics regroupant les livres suivants : The Gunslinger, The Drawing of the Three, The Wastelands, Wizard and Glass, The Wind Through the Keyhole, Wolves of the Calla, Song of Susannah et The Dark Tower.

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J'ai de la chance aussi puisqu'il trône en bonne place dans ma bibliothèque et je ne me lasse de l'admirer.

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Bien entendu, j'ai tout lu depuis des lustres, mais je vais vous confier un secret, on me l'a récemment offert, à ma grande stupéfaction éberluée (oui je sais, ce n'est pas trop français).

Les textes sont tous repris dans de multiples retours, alors je ne vais pas vous en écrire tout un pataquès inutile, mais moi qui n'entasse pas les comics hormis justement ceux de Stephen King ou de Clive Barker, je me dois de vanter la qualité des illustrations.

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À tomber par terre (surtout si vous avez de la moquette, bien que ce soit démodé, si l'on en croit Stéphane Plaza) ! Sinon, visez le canapé.

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Voilà, je voulais juste partager ma joie avec vous et si vous tombez sur ce coffret, n'hésitez pas à vous en emparer. C'est un magnifique objet... à traiter néanmoins avec précaution, il est un peu fragile.
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La tour sombre (Comics), tome 1 : Le jeune ..

Mon premier s'appelle Stephen King .

Et mon tout apparaît furtivement dans mon premier !



Dès lors , que l'on ne vienne pas me dire que je suis une quiche en devinettes sinon , ben sinon ça va me faire beaucoup de peine :( et la peine , moi , ça me rend triste , chagriné et cafardeux . Etonnant , non ?



La Tour Sombre , magistral scénario initialement issu du fertile cerveau du King sur près de 40 ans , se décline désormais en BD . Comme l'on est jamais aussi bien servi que par soi-même , le prolifique papa décida d'en être le directeur exécutif et créatif .



La première question qui s'impose à l'esprit lorsque l'on a appréhendé une œuvre aussi dense que complexe il y a pas mal d'années maintenant , comment rester fidèle à un tel monument sans le déflorer un tant soit peu ? Foisonnement de personnages et de situations .Vocabulaire , à l'instar d'un Orange Mécanique , parfois totalement improbable d'où la judicieuse attention de prévenir en préambule tout lecteur découvrant cet incroyable univers pour la toute première fois .



Le meilleur moyen de viser la lune - à part tenter d'écouter courageusement Amel Bent jusqu'au bout - , c'est de s'entourer des meilleurs ! Pas con ce fou-fou de Stephen qu'est rarement fun . Peter David au scénar' et Richard Isanove au dessin , deux purs produits de la maison Marvel maîtrisant l'esprit Comics comme rarement .



Un premier tome ultra précis . Une genèse très accrocheuse porteuse des espoirs les plus fous .

Un trait subtil jouant magistralement du clair obscur . Une mise en page nerveuse alternant cases rectangulaires et pleines pages du plus bel effet . Une colorisation explosive accrochant l'oeil du début à la fin . Une très très belle surprise que ce tome fondateur narrant les premiers pas de ce charismatique Pistoléro , Roland de Gilead , entouré de ses fidèles compagnons eux aussi en quête de la mythique Tour Sombre .

Mixant parfaitement les différents univers que sont le western et l'héroic fantasy , ce conte horrifique ne peut susciter que l'adhésion immédiate et l'irrépressible envie d'en découvrir beaucoup plus !



La Tour Sombre : déjà classé monument historique !

4,5/5

http://www.youtube.com/watch?v=duyhCRLRCxk
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Hulk - Intégrale, tome 6 : 1991

J'ai littéralement sauté sur cette BD quand je l'ai vue car la couverture est la même que celle d'un comics que j'avais acheté quand j'avais 10 ans (et dont le dessin de ce cher Hulk m'avait impressionné à l'époque) sans compter que le numéro ne comptait que 2 épisodes, m'empêchant jusqu'à aujourd'hui de bien entrer dans l'histoire.

Si quelques planches sont vraiment splendides, je n'ai toutefois mis que 3 étoiles (dont la moitié dirais-je en souvenir de ce numéro que j'avais écumé des dizaines de fois), car je retrouve tout ce qui à mes yeux fait défaut au Comics, à savoir que les histoires deviennent rapidement abracadabrantes.

Notre colosse vert ne se retrouve-t-il pas miniaturisé et placé sur l'épaule du méchant qu'il a manqué de fracasser dans l'épisode précédent en se faisant passer pour le seigneur?

Ce n'est pas l'idée que je me fais de Hulk...

Les derniers récits sont encore plus "perchés", aussi vais-je définitivement affirmer que le Comics n'est pas du tout mon type...
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Symbiote Spider-Man : La Croisée des dimensions

Pierre qui roule...

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Ce tome fait suite à Symbiote Spider-Man King in Black (2021) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il s'agit du quatrième tome réalisé par cette équipe artistique sur le personnage, avec Symbiote Spider-man : Fondu au noir (2019), Symbiote Spider-Man : Etrange réalité (2020). Il regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2021, écrits par Peter David, dessinés par Greg Land, encrés par Jay Leisten, et mis en couleurs par Frank d'Armata. Les couvertures principales ont été réalisées par Land, et les couvertures variantes par Todd Nauck, Ernanda Souza, Mike del Mundo, David Baldeón, Gerald parel, Peach Momoko, Philip Tan.



Dans un bar à New York, Moondark, un supercriminel, se plaint que la compétition est trop dure dans la ville et qu'il va repartir dans sa campagne. Une femme magnifique entre dans l'établissement et lui déclare qu'elle a besoin de ses services : il accepte séance tenante. Le président des États-Unis est en visite dans la ville. Il descend de sa limousine et s'apprête à serrer la main de ceux qui l'attendent, à commencer par celle J. Jonah Jameson. Une toile d'araignée vient lui clouer les pieds au sol, et une autre arrête son geste de la main. Spider-Man arrive au bout de sa toile, et Jameson l'accuse immédiatement d'une tentative d'assassinat sur le président. Cela n'arrête pas le superhéros qui lui arrache la tête, ou plutôt son masque, révélant ainsi qu'il s'agit du Caméléon qui s'apprêter à empoisonner tous ceux à qui il allait serrer la main, avec une bague empoisonnée. Mais Caméléon a un atout dans sa manche : si Spider-Man ne le laisse pas partir, il ordonne que le vrai président soit exécuté par ses hommes de main qui le détiennent. Le superhéros lui fait observer la tâche rouge qu'il a sur sa chemise : le rayon de visée du Punisher. Caméléon capitule sans condition.



Une fois l'affaire réglée, Peter Parker va vendre ses photographies à Jameson au Daily Buggle. Il récupère rapidement le chèque et se rend de toute urgence sur le toit de l'immeuble voisin, où se trouve Black Cat (Felicia Hardy). Elle lui donne une nouvelle information : un casse au Muséum d'Histoire Naturelle, à neuf heures du soir, dans l'aile dédiée à l'exposition sur les vikings. Spider-Man se préoccupe du fait que l'information soit aussi précise. Le soir même, Moondark se trouve dans la salle dite pour récupérer un objet exposé : une sorte de pierre des Nornes. Spider-Man intervient, s'interpose, et neutralise le supercriminel. La police arrive pour le prendre en charge, mais les policiers sont sous l'emprise mentale de Moondark. Spider-Man préfère fuir plutôt que de se battre contre eux et de risquer de les blesser. Moondark en profite pour revenir dans la salle qui l'intéresse et se remettre au travail. Cette fois-ci, c'est Black Cat qui l'arrête. Il la neutralise avec une illusion. Il finit par mettre la main sur la pierre qu'il convoite et… rien ne se passe.



Déjà le quatrième tome de cette série, toujours par la même équipe de créateurs. Au départ, leur idée était de raconter des aventures de Spider-Man dans son costume noir, pendant les périodes où le costume prend le contrôle du corps de Peter, et le manipule comme si c'était le sien. Après une première histoire sur ce principe, le scénariste est revenu à un principe plus simple : de nouvelles histoires de Spider-Man se déroulant à l'époque où il portait le costume noir, et il n'est même plus fait allusion que la nuit c'est le costume qui prend le contrôle. Il reste donc de nouvelles aventures avec un ou deux éléments de continuité de l'époque. Ici, il s'agit du fait que Spider-Man était dans une relation amoureuse avec Black Cat qui ne souhaitait pas le côtoyer quand il était en civil. Les auteurs n'ont comme ambition que de raconter une aventure spectaculaire et un peu originale, sans aucune intention d'ajouter à la continuité, ou d'expliciter des mystères de l'époque. De fait, il n'est nul besoin de connaître la continuité des aventures de Spider-Man dans la deuxième moitié des années 1980. Le lecteur comprend bien qu'il se lance dans une aventure sans lendemain, avec des auteurs assez libres de leurs mouvements.



Pour cette quatrième aventure, Peter David a choisi de faire voyager Spider-Man dans des dimensions alternatives, au gré du déplacement de la pierre des Nornes, en passant entre autres par le croisement, ce lieu où Hulk (qui apparaît sur la couverture) avait été banni par Doctor Strange, après l'épisode 300 de sa série écrite par Bill Mantlo et dessinée par Sal Buscema. Doctor Strange est également de la partie, ainsi que Black Cat et encore deux autres superhéros, sans oublier Black Talon (Samuel Barone), un personnage créé par Gerry Conway, Steve Englehart et John Buscema dans le numéro 152 de la série Avengers paru en 1976. Le lecteur ressent que le scénariste se fait plaisir en intégrant des personnages au gré de sa fantaisie, sans raison organique par rapport à l'intrigue. Il ne faut pas prendre ces apparitions au sérieux, ni l'intrigue trop au sérieux non plus. La pierre des Nornes est un objet convoité par une reine en particulier, issue de la mythologie de Thor version Marvel. David se sert des pouvoirs erratiques de la pierre pour balader son héros à sa guise, et le transformer quand il est sous son influence pour donner quelque chose de rigolo à dessiner à Land, la faisant passer à un autre héros pour d'autres déformations. Cette chasse à la pierre installe une dynamique de course-poursuite, avec autant de combats physiques que de rencontres, et tout rentre dans l'ordre à la fin, grâce à l'intervention d'un autre personnage tout puissant. Autant dire que le scénariste assume que sa seule ambition est de divertir, sans développer de thème particulier.



Comme les précédentes, cette histoire sans prétention bénéficie d'une solide équipe pour la narration visuelle. Greg Land dessine dans un registre descriptif et réaliste. Il maintient un bon niveau de détails dans ses cases à l'exception du dernier épisode consacré à un affrontement physique qui se déroule dans une autre dimension, dépourvue d'arrière-plan. D'un autre côté, le metteur en couleurs est de premier ordre. Il utilise une palette de couleurs un peu saturées, ce qui ajoute de la consistance à chaque surface détourée. Il joue sur les nuances d'une même teinte pour des effets d'éclairage, d'ombrage, d'ambiance lumineuse, pour accentuer les reliefs de chaque surface, et intégrer quelques reflets et textures. Les qualités de cette mise en couleurs s'ajoutent à la propension du dessinateur d'arrondir un peu les contours pour les rendre plus doux, et ainsi plus agréables à l'œil, avec un encrage très peaufiné de Jay Leisten. C'est donc un plaisir visuel immédiat que de lire les planches de cette bande dessinée : jolies, détaillées, pleines de couleurs. La première rappelle également que le lecteur doit accepter de consentir un bon degré de suspension d'incrédulité : difficile sinon de pouvoir accepter ou croire un individu dans un costume moulant, avec un loup ridicule sur son visage qui ne cache pas son identité. Mais après tout, c'est cohérent avec un superhéros bondissant partout, dans un costume noir moulant, une femme habillée d'un costume tout aussi moulant avec un tel décolleté que sa poitrine risque d'en jaillir à chaque mouvement trop vif ou trop ample, un individu d'une carrure impossible à la peau verte, sans même parler de Black Talon qui bénéficie grandement du fait que le ridicule ne tue plus.



De fait, Greg Land maîtrise les conventions visuelles des comics de superhéros et se montre un bon conteur. L'amateur du genre prend plaisir à voir Spider-Man et ses mouvements fluides, la beauté de Black Cat et sa façon de se montrer sexy, la masse imposante de Hulk et ses gros poings, les combats bien mis en scène faciles à suivre, les effets magiques colorés. Land, Leisten et d'Armata mettent tout leur art au service de la narration visuelle, sans aucune forme de condescendance, pour le plaisir des yeux du lecteur. Du coup, celui-ci ne boude pas le spectacle, même si l'intrigue est linéaire et peu ambitieuse. David la complète avec quelques réparties humoristiques bien senties, des interactions entre personnages qui font ressortir un minimum leur caractère, des rebondissements grâce à des personnages parfois un peu parachutés, mais hauts en couleurs, faciles à reconnaître, ou faciles à comprendre pour ceux qui les découvre.



Quatrième aventure de cette version gratuite de Spider-Man dans son costume noir. Le titre a conservé le qualificatif de symbiote, bien que celui-ci ne joue aucun rôle particulier dans le récit. Les quatre créateurs se retrouvent pour une nouvelle aventure spectaculaire, gratuite dans le sens où elle n'apporte rien à la continuité, légère, et divertissante. Le lecteur ressent à la fois le plaisir qu'ils y prennent, aucun ne bâclant une planche ou une case, à la fois le caractère détendu d'une telle histoire. Celle-ci baigne dans les conventions propres au récit de superhéros, les utilisant au premier degré avec respect, sans les renouveler en quoi que ce soit. La suite de péripéties est jolie et inventive, et le lecteur sait très bien que tout rentrera dans l'ordre à la fin. Les personnages sont agréables et amusants, sans se montrer condescendants ou inconséquents. Un divertissement très agréable.
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Spider-Man - Fresh start, tome 1

Voilà l’un des nouveaux titres pour lequel j’étais le plus fébrile car il y a un grand changement la série The Amazing Spider-Man. En effet, comme je vous le disais dans mon article sur Avengers, le talentueux Dan Slott a arrêté Spider-Man et s’en est allé sur Iron Man. Perso, je suis bien content, car Brian Michael Bendis avait fait n’importe quoi sur le personnage de Iron Man (sérieux, Fatalis et Iron Heart….). Bref, ce vilain monsieur est parti chez DC (je peux vous dire qu’il est attendu au tournant s’il saccage Superman^^) et c’est donc Dan Slott qui a repris Iron Man.



La place était donc libre sur Spider-Man et c’est Nick Spencer qui s’y colle. J’aime bien ce scénariste, notamment sur la récente série Captain America : Steve Rogers, qui était vraiment excellente. Il a aussi fait celle sur Sam Wilson, mais comme je n’aime pas le personnage, j’ai vite décroché.



Et l’on peut dire que Nick Spencer s’en sort très bien avec deux premiers chapitres de très bonne qualité dans lesquels il déstructure un peu ce qu’avait fait Dan Slott. En effet Peter Parker avait tout perdu à la fin du run de Slott, et donc Spencer continue sur la lancée, en allant même un peu plus loin. Ce qui va arriver à notre cher Peter dans ces deux chapitres n’est vraiment pas juste, et tout le monde va lui tourner le dos, même tant May ! J’ai trouvé que pour le coup, ça démarrait fort, mais c’est une bonne chose pour poser de nouvelles bases. Le gros atout de ces deux chapitres est le retour au premier plan de Mary Jane Watson. Cela fait vraiment plaisir de la retrouver, il y a un coté nostalgie qui fonctionne à la perfection. Il faudra voir comment cela évolue, mais je trouve que cette nouvelle série démarre très bien.



L’autre titre intéressant de ce softcover est Peter Parker : Spectacular Spider-Man, toujours écrite par Chip Zdarsky qui est une sorte de série alternative. Elle se passe dans l’univers actuel, mais les évènements qui s’y déroulent n’ont aucunes répercussions sur la série mère. Ici, pas vraiment de nouveau départ, mais une suite logique dans l’intrigue mise en place dans Legacy. Peter Parker et J. Jonah Jameson (qui connait à présent l’identité de notre cher Spidey) remontent le temp pour essayer de contrer les plans du Bricoleur. C’est très sympa, il y a un petit coté old-school bien fichu, que ce soit dans la narration ou les dessins, et en toute honnêteté, je suis agréablement surpris par cette série.



Ce softcover se termine avec une numéro spécial de Dan Slott, l’ultime qu’il tenait à faire pour montrer à quel point Spider-Man, est important. Il rend lui même hommage à son personnage et c’est vraiment superbe. Il y a aussi la série Ben Reilly : Scarlet Spider, mais je ne la lis plus depuis un bail, donc je ne saurais vous dire de quoi elle traite. En tout cas, j’ai feuilleté les premières pages, et ça semble être dans la même vibe que d’habitude, donc je n’ai pas continué.



Ce premier numéro de Spider-Man Fresh Start est donc très réussi, même si pour le moment ça manque un peu d’impact par rapport au reste. On sent qu’il va falloir quelques chapitres pour developper tout ça, mais je ne m’en fais pas le moins du monde 😉
Lien : https://chezxander.wordpress..
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Les trésors de Spider-Man

Les Trésors De Spider-Man proposent des infos, des anecdotes et un récit assez complet de l'Histoire de ce personnage. La grosse valeur ajoutée et qui fait de ce livre un incontournable, c'est le concept du "livre musé" et les objets offerts aux lecteurs dans cet ouvrage.



Ce livre cadeau rassemble tout l'univers de ce héros pas comme les autres : facs-similés inédits, posters, planches originales, auto-collants, le premier masque authentique... La fantastique épopée de Peter Parker se déploie sous vos yeux éblouis.



Des heures et des heures de lectures et de découvertes !
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Spider-Man, tome 3 : La saga du rédempteur

La mort de la Capitaine de police Jean DeWolff, seul véritable soutien de Spidey, pousse Peter Parker dans ses retranchements en faisant sortir son côté obscur...

Il en fait une affaire personnelle, bien décidé à traquer le Rédempteur, auteur de plusieurs homicides...

Costume sombre pour Spiderman et attitude qui va avec, jouant même de manière énervante de la situation, n'hésitant pas à défier les autorités pour arriver à ses fins...
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Symbiote Spider-Man, tome 2 : King in Black

Coincé entre Uatu et Kang

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D'une certaine manière, cette histoire fait suite à Symbiote Spider-Man : Etrange réalité (2020) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant. Pour comprendre le comportement de Spider-Man, il vaut mieux avoir lu Symbiote Spider-man : Fondu au noir (2019) des mêmes auteurs. Le présent tome regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2021, écrits par Peter David, dessinés par Greg Land, encrés par Jay Leisten, avec une mise en couleurs réalisée par Frank D'Armata. Les couvertures ont été réalisées par Land. Les couvertures variantes par Geoff Shaw, Khary Randolph, Superlog, Alex Saviuk, Declan Shalvey, Taurin Clarke, David Nakayama, Dav Rapoza.



Dans l'institut de Ravencroft, pour les fous criminels, le spectre de Spencer Smythe apparaît à son fils Alistair dans sa chambre. Il lui explique qu'il n'est pas son père, et qu'il a précédemment utilisé le corps de Louis Tuttle, un camarade de classe d'Alistair qui s'est embauché dans la NASA. L'entité explique à Alistair qu'il est en mesure de l'aider à remarcher sans son fauteuil roulant, en lui confiant la formule d'une solution qu'il devra s'injecter dans les veines, et diffuser dans le système de ventilation. Alistair lui répond qu'il est partant. Sur la Lune, Uatu, le gardien, soliloque : parfois il abhorre sa capacité à tout voir, en particulier quand il ne peut rien y faire. Il rappelle le serment de sa race : ne jamais intervenir. Il y a tellement d'êtres sur Terre et de choses qui se passent. Soudain il est baigné dans un rayon émis par un vaisseau spatial au-dessus de lui, et il s'étonne de ne pas l'avoir vu venir. Voilà qui devrait s'avérer intéressant.



Sur Terre, un enfant voit un ballon passer à quelques mètres de lui, il lâche la main de sa mère et s'élance à sa poursuite, au beau milieu de la circulation automobile. Il est alpagué par une toile d'araignée qui se colle sur son sweater, et ainsi enlevé dans les airs, ce qui lui plaît énormément. Spider-Man colle le garçon à un lampadaire, le temps que sa mère vienne le chercher, et il poursuit son chemin. La maman soulagée retrouve son fils et lui demande qui l'a sauvé. Il répond : Daredevil ! Peter Parker fait son entrée dans le bureau de J. Jonah Jameson, en train de brailler pour changer. Le rédacteur en chef lui indique qu'il doit accompagner Ned Leeds. Peter retrouve ce dernier dans la salle de rédaction, et le journaliste lui explique qu'il doit aller interviewer Alistair Smythe à l'institut Ravencroft, car il a développé des implants cybernétiques qui pourraient aider les paralytiques. Dans son vaisseau spatial, Kang a réduit Uatu à l'impuissance, allongé sur une table d'analyse, dans une sorte de cylindre métallique qui l'entrave, avec des électrodes sur la tête pour lui extirper son savoir qui lui permettra de sauver l'univers. Uatu reste impassible car il sait pertinemment qu'il va pouvoir siphonner les bases de données de Kang, sans rien donner en retour. Il n'est pas préparé à contempler une entité ténébreuse dans le futur qui le voit également.



Dans le premier tome de cette série de miniséries, le scénariste a établi que ces récits se déroulent à l'époque où Peter Parker est revenu de la planète de [[ASIN:0785158685 Marvel Super-Heroes Secret Wars]] (1984/1985) par Jim Shooter & Mike Zeck, et dispose de son costume noir, sans savoir qu'il est doué d'une conscience propre. À des moments pas forcément explicités, c'est donc la conscience du costume qui prend le dessus, alors que celle de Peter est assoupie, ce qui explique qu'on puisse le voir en train de boire plusieurs verres d'alcool de suite dans un bar. Dans le premier tome, les créateurs racontaient une histoire divertissante et bien troussée contre Mysterio. Dans le second tome, la même équipe envoyait Peter Parker dans une réalité un peu déformée. Le lecteur constate avec plaisir qu'à nouveau l'équipe se compose des mêmes créateurs, tout en se demandant ce qu'ils lui ont réservé. La scène d'introduction n'établit pas tout à fait le lien avec Knull et le crossover King in Black (2020/2021) par Donny Cates & Ryan Stegman. La deuxième avec Uatu le fait de manière plus claire. Il faut attendre la troisième à Ravencroft pour que le scénariste dise clairement qui est l'adversaire (Mister E) et que le dessinateur le montre en entier. En professionnel matois, David sait se rattacher à l'événement du moment, peut-être une condition sine qua non pour publier cette minisérie, tout en restant à l'époque antérieure, et en faisant en sorte que l'histoire n'ait aucune incidence sur King in Black, et puisse être lue de manière indépendante.



La mise en scène du Gardien Uatu dans la troisième page du premier épisode donne le ton. Peter David n'hésite pas à employer ce personnage tourné en dérision dans les années 2000/2010, comme étant l'ultime voyeur, celui observe tout à la dérobée, sans jamais rien faire. La page suivante est savoureuse : un événement qu'il n'a pas prévu, et qui le rend un acteur du récit sans son consentement. Dans la séquence suivante, Spider-Man sauve un jeune enfant qui manque d'être renversé par une voiture. Puis J. Jonah Jameson tempête comme jamais. Plusieurs superhéros s'invitent dans l'aventure : Black Knight (Dane Whitman) et Captain Marvel (Monica Rambeau). Il est visible que le scénariste reprend des éléments de la continuité de l'univers partagé Marvel contemporains des Guerres Secrètes, ainsi qu'une forme de légèreté qu'on ne trouve plus dans les comics des années 2010. Dans le même temps, la narration visuelle est très léchée, comme dans les 2 tomes précédents, avec des dessins propres sur eux, des décors soignés, une mise en couleurs soutenue et riche, tirant profit des possibilités de l'infographie, pour une apparence moderne et contemporaine, sophistiquée quant aux déclinaisons de nuances d'une teinte, aux dégradés lissés, et aux effets spéciaux en surimpression.



La narration s'avère donc être tout public et un peu dédramatisée, avec des éléments humoristiques : la surprise de Uatu, le petit garçon qui confond Spider-Man avec Daredevil, Mister E qui reconnaît un frère en Spider-Man et le serre dans ses bras alors que Peter ironise sur la nullité du nom de son adversaire, l'arrivée inopinée d'un futur membre des Gardiens de la Galaxie mais encore inconnu par les autres superhéros à l'époque et qui ne comprend pas les blagues à base de référence culturelle de Spider-Man, Betty Brant qui fait du second degré pour calmer Jameson, la coutume des trolls entre Ulik et sa sœur Ulicia, et bien sûr l'intervention du chef de la sécurité de la base spatiale Knowhere. De son côté, l'artiste se montre également enjoué, en phase avec la tonalité de l'aventure, faisant sourire un personnage ou un autre de temps en temps, et mettant en œuvre les conventions des comics de superhéros pour les costumes spectaculaires, les séquences d'action pleines de mouvement et l'aspect merveilleux des superpouvoirs.



Le moteur de l'intrigue est donc que Knull a envoyé Mister E, un de ses émissaires, sur Terre pour récupérer une arme capable de le blesser. Kang a eu vent de l'affaire au travers de ses voyages dans le temps et entend bien intervenir pour pouvoir disposer de cette arme le moment venu. Spider-Man se retrouve mêlé à cette affaire du fait du lien que son costume entretient avec le dieu des symbiotes. L'action passe d'un asile à la face cachée de la Lune puis aux rues de New York. Par la suite, le lecteur se retrouve encore à dos de cheval ailé (Aragorn), dans une somptueuse bibliothèque, dans un vaisseau spatial, dans un atelier de ferronnerie dans la base spatiale Knowhere, et à descendre des coups en compagnie d'Ulik, Ulicia, Kang, Uatu Monica Rambeau, et un futur Gardien de la Galaxie. Les dessins sont vraiment très agréables à l'œil, avec des contours discrètement arrondis et des couleurs chaudes. Land & Leisten ont peaufiné leurs dessins, avec une bonne gestion du niveau de détails dans les décors qui sont souvent splendides, une direction d'acteurs un peu emphatique qui convient parfaitement au genre superhéros, un sens impressionnant du mouvement avec une utilisation à bon escient des cases de la largeur de la page, et des expressions de visage fort sympathiques. Le lecteur sourit en réponse au sourire irrésistible de Monica Rambeau, Land dessinant toujours aussi bien les femmes. Il sourit tout autant en voyant l'entrain qui se lit sur le visage du troll Ulik quand il se lance en avant pour attaquer sa sœur. Les dessins en pleine page sont spectaculaires à souhait : Mister E envoyant Spider-Man valdinguer d'un grand coup de griffes, Black Knight brandissant son épée Ébène, malgré sa cape jaune, Spider-Man décochant une impressionnante droite à Kang.



A priori, le lecteur ne part pas confiant pour une minisérie découlant d'un événement à l'échelle de toutes les séries, craignant un produit vite fait mal fait. À la lecture, il a le plaisir de constater que l'équipe créatrice n'en a pas profité pour s'économiser. Il plonge dans une histoire enlevée, contenant tout ce qu'il peut attendre d'un divertissement dans le genre superhéros : des individus avec des pouvoirs extraordinaires, des actions spectaculaires mâtinées de fantastique ou de science-fiction, et un réel plaisir d'aventure, sans condescendance.
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Maestro, tome 2 : Guerre & Pax

Point de non retou

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Ce tome fait suite à Maestro: Symphony in a Gamma Key (2020) qu'il peut être préférable d'avoir lu avant. Il regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2021, écrits par Peter David, dessinés et encrés par Javier Pina, avec une mise en couleurs réalisée par Jesus Aburtov. Les épisodes 2, 4 et 5 comprennent un interlude écrit par David, dessiné et encré par Germán Peralta, et mis en couleurs par Jesus Aburtov. Ces interludes servent de prologue à la minisérie suivante Maestro: World War M.



Un cataclysme est passé par là et la ville d'Hartford est à moitié détruite. Ses accès sont défendus par l'armée régulière, scrutant l'horizon pour détecter l'approche d'éventuels agresseurs. À l'aide de ses jumelles, un soldat repère un nuage de poussière qui se déplace en avançant régulièrement. C'est sûr : il approche. Mais étrangement, le soldat ne peut distinguer que des chiens robots, les Dogs of War. Soudainement, il se produit un gros choc et les yeux de Hulk apparaissent en gros plan dans les jumelles : Maestro est dans la place, massif avec sa crinière blanche. Cette armée régulière lui avait renvoyé la tête coupée de son émissaire : il n'a pas apprécié. C'est une boucherie. Les Dogs of War massacrent tous les combattants. Maestro pénètre dans la ville et s'adresse à un groupe d'enfants présents, leur expliquant que leurs parents sont seuls responsables de leur mort pour l'avoir attaqué, l'avoir affronté. Les enfants l'écoutent les yeux grands ouverts, puis sortent des couteaux et des frondes. Maestro détourne son regard et indique à ses hommes qu'ils peuvent s'occuper de ces enfants. À la fin de la journée, Maestro est de retour dans son palais et est accueilli par le Ministre (Ralph). Il lui explique qu'il faut faire quelque chose parce que les gens ont encore des rêves individuels. Il se rend bien compte qu'il n'est pas possible d'empêcher les individus de rêver, mais il est possible de leur proposer un rêve partagé par tous, comme John Fitzgerald avait pu le faire à son époque, avec l'objectif que les États-Unis soient les premiers à marcher sur la Lune.



Maestro va s'assoir sur son trône après avoir repoussé ses différentes concubines empressées, et il poursuit sa conversation avec Ministre : pour rassembler, il va créer un programme politique, appelé PAX pour Post Apocalyptic Existence. Le principe est simple : c'est PAX, où c'est la mort pour les opposants. Afin de progresser plus rapidement, il va proposer à d'autres puissances de se rallier à ce parti, ou ce programme. Le lendemain, Ministre est dépêché comme émissaire plénipotentiaire à Haven, un groupe organisé implanté à Washington. Il est reçu dans les salles souterraines par un petit groupe à la tête duquel se trouve Aaron Stack, Machine Man. Ce dernier explique que ce groupe fonctionne sur le principe d'une communauté, avec des décisions collégiales, et que ses capteurs enregistrent toutes les fonctions physiologiques de Ministre, ce qui lui permet de déterminer s'il ment ou non. Ministre explique l'offre de Maestro.



Difficile de résister à l'attrait du premier tome : découvrir comment le héros Bruce Banner est devenu le tyran impitoyable appelé Maestro et apparu pour la première fois dans Hulk: Future Imperfect (1992) par Peter David & George Pérez. La difficulté résidait dans l'entreprise qui consiste à intéresser le lecteur à une histoire dont il connaît déjà la fin, et le résultat n'était pas entièrement satisfaisant, avec un basculement trop rapide vers le côté obscur. Il s'agit donc ici de découvrir la suite du voyage du héros, alors que sa conviction est déjà faite. Le lecteur sait qu'il va massacrer du superhéros à tour de bras, et vraisemblablement quelques supercriminels car la pièce des trophées de Rick Jones en attestait. Il sait également qu'il va continuer à étendre son empire sur le reste des États-Unis : à nouveau l'histoire est connue par avance. Il est par ailleurs tout à fait naturel que le scénariste revisite quelques des moments forts des épisodes qu'il a pu écrire par le passé : du numéro 328 à 467 (à l'exception des numéros 329, 330 et 360), de 1987 à 1998. D'un autre côté, le lecteur constate l'absence de Dale Keown qui avait dessiné des épisodes de la série Hulk écrits par David (367, 369 à 377, 379, 381 à 388, 390 à 393, 395 à 398) et qui avait réalisé quelques pages de la première minisérie. Va pour Javier Pina, en remplacement de Germán Peralta, dessinateur de la première minisérie.



Pour autant, la prise de contact avec cette suite commence bien avec la couverture de Dale Keown sauvage et agressive à souhait, ainsi que les 4 autres, également de sa main, et le lecteur peut aussi prendre plaisir aux couvertures alternatives, différentes visions de Maestro par Ryan Stegman (très imposant et menaçant), Ed McGuinness, Joe Bennett, Gary Frank, Skottie Young (toujours aussi iconoclaste avec une version enfant terrible), Carlos Pacheco, Phil Jimenez, Sandford Greene, Joshua Cassara (pour une sympathique variation sur Gulliver). Les deux premières planches sont toutes en cases de la largeur de la page pour une impression panoramique jusqu'à ce que le visage de Maestro remplisse la largeur de la page, et aboutisse à un dessin en pleine page dans lequel le corps de Maestro ne parvient pas à tenir en entier. La page suivante ne se compose que de 3 cases de la largeur de la page pour un affrontement physique, avec une disparition des arrière-plans au profit d'effets de lumière et de camaïeux assez vagues, comme dans un comics industriel traditionnel. Les silhouettes des personnages ne sont pas particulièrement mémorables ou esthétiques, mais la scène se comprend immédiatement et aisément, ainsi que l'enchaînement des actions. Le coloriste fait le nécessaire pour habiller les dessins et installer les ambiances lumineuses, les reflets, les reliefs, les effets spéciaux.



Pour autant, il ne s'agit pas juste d'une lecture vite oubliée. Même si l'artiste n'est pas de premier plan, il fait plus que le strict minimum. Pour commencer, le lecteur peut voir chaque lieu clairement et pas juste dans la première case de chaque scène : le barrage de sacs de sable sur l'autoroute, la large avenue dévastée, la salle du trône, avec ses hautes colonnes, les artères souterraines de Washington différentes de celles de la capitale de Maestro, le champ de ruines après une explosion d'une force terrifiante, la salle de réception de Maestro avec ses draperies, la belle et large piscine de la base de l'équipe de superhéros, etc. Oui, il est vrai que de temps autre, surtout pendant un affrontement physique de plusieurs pages, les décors sont absents des arrière-plans. Les personnages ne sont pas particulièrement beaux ou séduisants, mais le dessinateur maintient la cohérence de leur apparence physique de bout en bout et Maestro est imposant et menaçant de bout en bout. La direction d'acteurs est pertinente : des adultes posés et réfléchis lors des scènes de dialogue, des individus vifs et agressifs lors des affrontements. Le lecteur peut établir la comparaison avec les pages de Germán Peralta : des dessins un peu plus denses, mais peut-être un chouia plus naïfs que ceux de Pina.



Rome ne s'est pas faite en un jour et Maestro n'a pas éliminé ce qu'il reste de superhéros et de supercriminels en un jour. Il se retrouve à faire face à un monarque bien connu de l'univers partagé Marvel qui n'entend pas abandonner son royaume à Maestro et qui est bien connu pour être bien préparé. Peter David lutte là encore contre lui-même puisque le lecteur connait d'avance l'issue de ce combat, s'il a lu Future Imperfect. En revanche, il ne s'attend pas forcément à la présence de cette équipe de superhéros. Peter David est effectivement allé piocher dans les ajouts qu'il a fait à la mythologie de Hulk pour ramener une de ses créations qui avait bien plu au public. Au travers de ses agissements, il allie à la fois cette référence au passé, un clin d'œil récompensant les lecteurs de longue date, et une étape du voyage de Maestro : une tentative de lui faire reprendre sa forme humaine de Bruce Banner. Grâce à une astuce scénaristique matoise, le scénariste amène une réelle émotion, parvient à surprendre le lecteur et montre à quel stade en est arrivé le personnage, à la fois physiologiquement, à la fois psychologiquement. L'histoire acquiert ainsi un supplément d'âme qui la fait passer du stade de récit bien construit mais trop prévisible, à une histoire avec une réelle épaisseur. À la fin des épisodes 2, 4 et 5, l'auteur intègre quelques pages mettant en scène deux membres de l'équipe de superhéros et un mystérieux agitateur armé d'une faux, afin de préparer la minisérie suivante, toujours écrite par lui, et dessinée par Germán Peralta.



La route de Bruce Banner qui le mène à Future Imperfect se poursuit avec cette deuxième minisérie, toujours écrite par Peter David. La narration visuelle s'avère être un cran au-dessus du tout venant des comics industriels de superhéros, satisfaisante pour raconter l'histoire, mais sans susciter l'émerveillement du lecteur. L'intrigue est tout aussi linéaire que celle du premier tome, avec l'inclusion inattendue d'un groupe créé par David au bon vieux temps, et un passage consacré à la psyché de Banner très bien réalisé.
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Maestro, tome 1 : Symphonie en gamma majeur

Ce tome regroupe une histoire complète qui ne nécessite qu'une connaissance superficielle du personnage. Il regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2020, écrits par Peter David, dessinés et encrés par Germán Peralta, avec une mise en couleurs par Jesus Aburtov. Chaque épisode comprend un court passage de quelques pages, dessiné par Dale Keown, et mis en couleurs par Jason Keith. Les couvertures ont été réalisées par Keown. Ce tome comprend également les couvertures alternatives réalisées par Yoon Lee, Ed McGuinness, George Pérez (*2), Ron Lim, Joe Bennett, Ron Garney, Tony Moore, Ryan Ottley, Becky Cloonan, ainsi que 6 pages d'étude graphique des personnages par Peralta.



Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes pour Bruce Banner : il dispose du corps de Hulk, tout en ayant conservé sa personnalité et son intellect de chercheur. Il vient de détruire une Sentinelle d'un violent coup de poing, et Captain America qui est présent le félicite. Betty, son épouse, vient le trouver pour lui dire que rien ne peut mal tourner. Un peu plus tard ils sont à table avec leurs deux fils Thaddeus et Rick. Soudain, Thaddeus dit à sa mère qu'elle est morte.



Bruce réagit tout de suite en demandant à Betty ce que Thaddeus veut dire par là. Elle continue à répéter qu'il y a des pommes de terre écrasées au repas, et le fiston continue à dire qu'elle est morte. Betty finit par se bloquer et invoquer une erreur 404. Soudain la lumière s'éteint et Captain America apparaît pour dire que c'est une illusion provoquée par Mysterio. La lumière revient et Betty énonce à nouveau le menu : un pain de viande avec des pommes de terre écrasées. Hulk sort de la pièce et se retrouve dans un corridor bardé de technologie sur les murs. Il débouche dans une pièce où l'attendent Wolverine, Black Widow, Vision, Thor, Giant Man et Captain America. Il continue à avancer, mais Thor exige qu'il s'arrête. L'affrontement s'engage. Vision résiste plus facilement que les autres en se dématérialisant et il enfonce son poing dans la tête de Hulk. Ce dernier résiste et cela interrompt le programme de réalité virtuelle. Hulk reprend conscience dans un laboratoire où il est bardé de capteurs. Il s'en arrache, retrouvant une pleine conscience et son véritable environnement. Il voit entrer dans la pièce une femme et un garçon qu'il reconnait comme étant celui jouant le rôle de son fils Rick. Il écarte sans ménagement la femme, et prend le garçon dans ses bras : celui-ci commence à lui taper dessus avec ses petits poings en lui reprochant d'avoir fait du mal à sa mère. Hulk le repose. Il avance dans le couloir suivant et il se retrouve face à une vingtaine de gugusses armés en costume jaune intégral. Il identifie des hommes de main de l'organisation AIM. Leur chef lui demande de s'immobiliser et précise qu'il n'y aura pas de deuxième avertissement. Hulk pense qu'il se trompe.



Difficile d'ignorer que Maestro est une version de Hulk beaucoup plus âgé qui règne en despote à New York, la Terre ayant été ravagée par un conflit nucléaire. Ce personnage est apparu pour la première fois en 1992 dans un récit en deux parties intitulé : Hulk: Future Imperfect dessiné par George Pérez, et écrit par le même Peter David. Il s'agit d'un ennemi formidable de Hulk, un autre lui-même assumant pleinement l'usage de sa force pour soumettre les autres, un tyran estimant régner sur des individus inférieurs. Lorsque le Hulk du temps présent se trouve projeté dans ce futur, il découvre que tous les superhéros sont morts, et que Rick Jones est encore vivant, avec une pièce où il conserve des souvenirs de ces superhéros. Le scénariste se lance donc dans un défi pas simple : raconter une histoire dont la fin est déjà connue depuis une trentaine d'années, puisque c'est une certitude que Hulk va devenir Maestro. D'un autre côté, le lecteur est en effet curieux de découvrir comment Hulk / Bruce Banner en est arrivé là. Afin de passer directement à ce qui intéresse son lectorat, David décide de faire commencer son récit après l'apocalypse nucléaire.



En jetant un coup d'œil à la couverture, le lecteur constate que l'histoire a été confiée à un artiste relativement jeune. Mais en consultant les crédits, il découvre que Dale Keown a également réalisé quelques pages. Il regarde de plus près : il en a fait 8 dans l'épisode 1 (la scène d'ouverture dans la réalité virtuelle), 3 pages dans le 2, 3 pages dans le 3, et 3 autres dans le 5. Il avait également dessiné les épisodes 367 à 398 de la série Hulk en 1990-1992, à l'exception des 368, 378, 380, 389 et 394, ainsi que le récit Hulk: The End (2002) également avec Peter David. Il réalise des dessins très propres, aux contours très lissés, avec un niveau de détails élevé pour une description précise. La scène dans la réalité virtuelle sonne effectivement un peu fausse, donnant ainsi un indice au lecteur sur sa nature réelle. Les scènes des épisodes 2 et 3 constituent des interludes, sympathiques et très soignés, mais trop courts pour rester en mémoire. Il en va différemment de la séquence de l'épisode 5, plus chargée en émotion et consacrée à un personnage dans lequel le lecteur a plus d'investissement émotionnel, qu'il ait lu Future Imperfect ou non.



La majeure partie du récit est donc dessinée par Germán Peralta dans un registre similaire, descriptif, avec un niveau de détails un peu moindre, mais des contours moins lissés. Cette dernière caractéristique se montre en phase avec ce futur abîmé, ces ruines et ces êtres humains marqués par la pauvreté, et l'effondrement de la civilisation. Il n'y a qu'une seule séquence dans laquelle l'artiste revient à des contours plus arrondis : une scène de séduction à haut risque, avec une femme charmante par sa fragilité face au Maestro. En découvrant Hulk s'arrachant aux câbles de la pièce de réalité virtuelle, le lecteur est immédiatement rassuré sur la capacité de l'artiste à le représenter. Il lui a donné un corps massif, des cheveux clairsemés et filasses, une barbe irrégulière, et une peau marquée. Tout du long, la silhouette de ce Hulk reste imposante, de stature, de masse musculaire, par rapport aux autres individus, y compris le maestro déjà en place. Sa chevelure prend progressivement la couleur blanche, et le lecteur peut voir sa morphologie évoluer discrètement jusqu'à ce qu'il devienne comme Maestro de Future Imperfect, en particulier son arcade sourcilière qui s'épaissit et qui devient plus proéminente. Le lecteur peut également le voir encaisser les coups de son adversaire et constater que ça fait mal. Il observe également l'évolution de son regard au fil des épisodes, jusqu'à devenir celui du Maestro qu'il connaît. Peralta tient bien son personnage.



Il est visible que l'artiste s'est fortement impliqué dans ses pages, car il n'y en pas une seule où les décors soient absents dans toutes les cases. Le lecteur peut voir chaque lieu : différentes pièces de la base souterraine de l'AIM, les gratte-ciels en ruine de Los Angeles, la colline de Hollywood avec le reste des lettres, les ruines de la Maison Blanche, le palais du Maestro, sa chambre à coucher, les rues de New York tout aussi délabrées, la base souterraine de la rébellion. Le lecteur attend bien sûr avec impatience les combats pour l'usage spectaculaire de la force incommensurable de Hulk. Il n'est pas déçu : ça cogne fort au cours du premier combat contre le Maestro en place, lors du deuxième combat qui oppose Hulk à ce Maestro, et du troisième, sans oublier quelques tirs bien placés d'humains armés avec un fusil à la technologie d'anticipation. Peralta sait rendre compte de la force des coups, de leur impact, de la destruction engendrée par ces affrontements. C'est bien un récit de Hulk.



Le scénariste est donc plutôt bien servi par le dessinateur, même si ce n'est ni George Pérez, ni Gary Frank, ni un autre des artistes ayant illustré la série pendant les 12 années où Peter David l'a écrite. Pour montrer le chemin parcouru par Hulk pour devenir Maestro, le scénariste doit expliquer ce qui a fait basculer Hulk du côté obscur et ce à quoi il a été confronté pour devenir le dictateur de ce qu'il reste de l'humanité. Pour ce deuxième point, il pioche dans la riche mythologie du héros pour trouver un personnage susceptible de déjà avoir pris cette fonction. Le lecteur sourit en découvrant son identité car elle fait sens, et c'est un opposant de taille à résister à Hulk, voire à lui en remontrer. Certes, la mort des autres superhéros et supercriminels se déroulent lors de l'ellipse temporelle, mais c'était prévisible pour pouvoir arriver au point où il ne reste presque plus que Hulk comme individu doté de superpouvoirs. Le premier point est plus délicat : qu'est-ce qui peut faire que le héros passe du côté obscur ? D'un côté, Peter David parvient à se montrer convaincant au vu des traumatismes : de l'autre côté la bascule s'opère vraiment soudainement, et se double du fait que Banner décide on ne sait pas trop pourquoi de ne plus quitter sa forme de Hulk. Ça diminue d'autant l'impact du récit, car c'est une évolution psychologique essentielle pour rendre plausible Maestro et que le lecteur puisse y croire.



S'il connaît déjà le personnage de Maestro issu de Future Imperfect (un récit qui a fait date dans l'histoire du personnage Hulk), le lecteur ne peut pas résister à l'envie de découvrir comment Bruce Banner est devenu ce tyran dépourvu de bonté d'âme. Il a vite fait d'apprécier la qualité de la narration visuelle de Germán Peralta, un bon artisan. En revanche, il est à craindre que le basculement psychologique du héros lui laisse un goût de précipité et de pas convaincant.
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La Tour Sombre, tome 2 : The Gunslinger Bor..

On retourne sans attendre en baronnie de Méjis pour la suite du comics contant la jeunesse de Roland, le pistolero. Aucune surprise pour les lecteurs du quatrième bouquin « Magie et cristal » mais encore une fois, un bien fou d’y retourner !



Le plaisir en plus de découvrir des petites nouvelles à la fin de la bande dessinée !



- La naissance du Prim avec notamment l’intervention de Gan pour la naisse du Multivers.

- Une légende sur le miroir de Maerlyn.

- La jeunesse de Eldred Jonas et son lien (insoupçonné) avec le miroir.

- Enfin une biographie de la mystérieuse sorcière du Coos !



Encore un bel ouvrage à mettre dans toutes les mains des fans de la Tour Sombre.

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Symbiote Spider-Man, tome 1 : Fondu au noir

Ce tome content une histoire complète qui ne nécessite qu'une connaissance superficielle du Spider-Man pour pouvoir être appréciée. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2020, écrits par Peter David, dessinés par Greg Land, encrés par Jay Leistein, et mis en couleurs par Frank D'Armata. C'est la même équipe qui avait réalisé le premier tome Symbiote Spider-Man (2019) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Les couvertures principales ont été réalisées par Land, et les couvertures alternatives par Phil Noto, Alex Saviuk (*5), Ron Lim (*5), Philip Tan, Mark Bagley (*2), Gerardo Sandoval, Jie Yuan, Arthur Adams, Marco Checcheto, Russell Dauterman, Mike del Mundo, Javier Garrón, Aaron Kuder, Pepe Larraz. Cette histoire qui s'intègre fortement dans la continuité de l'époque des débuts du costume noir de Spider-Man, c'est-à-dire celle de 1985/1986.



En Sibérie, il y a plusieurs années de cela, une petite navette atterrit en plein champ de neige. En descendent Natasha Romanoff et Stephen Strange qui s'approchent d'un petit cratère fumant. Doctor Strange s'occupe de l'artefact qui s'y trouve : un livre ancien qu'il identifie comme étant le Mot de Dieu. Il indique à Black Widow qu'il se charge de le mettre en sécurité. Au temps présent, à l'aéroport international JFK, Spider-Man dans son costume noir se bat contre Kraven le chasseur (Sergei Kravinoff). Kraven réussit à placer quelques coups qui font mouche. le combat aboutit dans une passerelle aéroportuaire. Voyant qu'il est en train de perdre le combat, Kraven prend une hôtesse de l'air en otage. Spider-Man est devenu totalement silencieux et avance d'un pas mécanique vers Kraven, sans prêter attention au fait qu'il ait une otage. Il le prend à la gorge et commence à serrer. Puis Spider-Man reprend connaissance et voit Kraven dans un costume de chasseur tropical penché sur lui. Il lui agrippe les revers, mais Sergei Kravinoff lui parle gentiment avec sollicitude et l'hôtesse ne comprend pas l'agressivité de Spider-Man vis-à-vis de lui. Spider-Man prend un peu de recul, et fait comme s'il comprenait bien que Kravinoff est amical. Il se rend compte qu'il y a un terroriste qu'il a entoilé contre un mur. Il décide de d'aller prendre l'air, n'arrivant pas à comprendre la situation. Il découvre qu'il y a une Spider-Mobile garée sur le tarmac.



Spider-Man ne se pose pas trop de question : il s'installe derrière le volant dans la Spider-Mobile et retourne à Manhattan. Il repère que Black Cat se tient en haut d'un gratte-ciel et décide de l'y rejoindre en laissant son véhicule dans la rue. Arrivé sur le toit, il s'adresse à Black Cat, et constate qu'elle est rousse. Ce n'est pas Felicia Hardy, mais Natasha Romanoff : elle se fait appeler Red Cat et se jette au cou de Peter Parker, l'embrassant sans retenue sur la bouche. Parker ne comprend pas ce comportement et décide de prendre du recul. Il indique à Natasha qu'il a un rendez-vous et redescend pour se déplacer avec sa voiture, mais elle se trouve sur un plateau qui l'emmène à la fourrière. Il se déplace donc avec sa toile et se rend chez Doctor Strange. Wong lui ouvre la porte, tout en indiquant qu'il ne connaît personne du nom de Stephen Strange, que le Sorcier Suprême n'est pas présent, mais qu'il peut le conduire à son acolyte. Spider-Man accepte et suit Wong jusqu'au Sanctum Sanctuorum. Avant que Wong n'ouvre la porte, le sixième sens de Spider-Man l'avertit de l'imminence d'un danger. Il passe la porte et se retrouve face à Hobgobllin. le combat s'engage incontinent.



La première histoire était sympathique : sans prétention, avec une intrigue rapide et agréable, une narration visuelle plaisante à l'oeil et fluide. Il n'y a pas de raison de bouder son plaisir et de ne pas revenir pour une deuxième saison. le principe est toujours le même : une histoire dans le passé à l'époque où Peter Parker utilisait son costume noir, sans savoir que celui-ci est doté d'une conscience et anime son corps à son insu quand il dort. le premier tome ne s'apparentait pas à une histoire de Venom, le costume noir jouant un rôle secondaire, mais pas insignifiant. Il en va de même dans cette deuxième histoire : le costume noir prend le dessus pendant quelques scènes, tout en restant un second rôle, Peter Parker restant le personnage principal. Comme dans le tome 1, le scénariste joue avec le fait qu'à certains moments il appartient au lecteur de savoir qui est le pilote du corps : Peter ou le symbiote ? Peter David met à profit la richesse de l'environnement associé à Spider-Man avec Kraven, avec Hobgobblin. Il le projette dans une réalité déformée par un artefact magique non maitrisé, ce qui l'amène à rechercher l'aide de Doctor Strange. le connaisseur du tisseur de toile sait que Spider-Man est rarement confronté à la magie, mais qu'il a fait équipe pour la première fois avec Doctor Strange dans un annuel de 1965 dessiné par Steve Ditko, puis en 1980 dans l'annuel numéro 14 dessiné par Frank Miller, ou encore dans une minisérie psychédélique Spider-Man: Fever (2010) de Brendan McCarthy.



La narration visuelle est tout aussi agréable à l'oeil que dans le tome précédent. Frank D'Armata effectue une mise en couleurs très léchée, avec un usage manifeste de l'infographie pour une approche naturaliste, nourrissant les dessins parfois jusqu'au photoréalisme, mais sans les alourdir. Greg Land dessine dans une veine réaliste et descriptive, avec un grand soin apporté aux décors, même si le scénariste a pitié de lui dans l'épisode 4 avec un combat dans une tempête de neige et dans l'épisode 5 avec un affrontement dans une dimension de ténèbres. Il représente des personnages disposant tous d'une forme de classe, même Stephen Strange pas rasé, dans un vieil imperméable avec une allure de clochard. Spider-Man a une silhouette alerte sans être outrageusement musculeux, et il effectue d'impressionnantes acrobaties. Les rares fois où la personnalité de Venom prend le dessus, l'artiste sait montrer sa tendance à mettre en avant une bouche pleine de dents acérées. Natasha est magnifique dans son costume de Red Cat, en fait le même que celui de Felicia Hardy en Black Cat. Tous les personnages sont aisément identifiables, les plus connus comme une brève apparition de Gwen Stacy, comme d'autres plus secondaires. Il est visible que Land s'amuse bien, en particulier dans l'entrain des protagonistes, le sourire de Peter Parker, ou encore l'amalgame irrésistible de JJ Jameson et Deathlok. Il s'amuse tout autant avec la Spider-mobile.



Même s'il n'est pas forcément captivé dès le début par cette histoire de réalité modifiée, le lecteur prend plaisir à voir ces jolies pages, et ces situations rendues très intéressantes visuellement. Oui il est possible de croire à Kraven s'élançant sur Spider-Man et le prenant par surprise, prêt à le frapper avec son couteau acéré, et à l'échange de coups qui s'en suit, avec la tête d'ahuri de Kraven quand il se prend un jet de toile. Oui, l'expression de surprise de Peter quand Red Cat l'embrasse à pleine bouche amène un sourire sur les lèvres du lecteur. Les scènes d'affrontement sont fluides et spectaculaires, et les plans de prise de vue permettent de suivre la logique des déplacements et des échanges de coups. Les contours des personnages sont un peu moins lisses que d'habitude chez cet auteur, diminuant l'impression de trop grande perfection, et les décors sont consistants : passerelle aéroportuaire, gratte-ciels de Manhattan, décor intérieur du sanctuaire de docteur Strange, diner ou Spider-Man et Stephen Strange prennent un café ensemble, décoration intérieure du petit pavillon de May Parker.



Le pauvre Peter Parker se rend donc compte que quelque chose cloche dans la réalité, entre le gentil et serviable Sergei Kravinoff et le retour de la spider-mobile. Il va demander de l'aide, une initiative plutôt adulte. Effectivement, Peter David l'écrit comme un adulte qui se re trouve dans une situation incompréhensible dont il ne peut pas sortir tout seul. La première partie du récit est donc assez prévisible : Spider-Man va se retrouver face à des amis, des membres de sa famille qui sont dans une situation anormale : par exemple Natasha Ronanoff qui est son amante. le lecteur savoure ces situations, le scénariste se montrant habile à déstabiliser Peter, en jouant sur le contraste produit avec les éléments intangibles de son histoire personnelle. Il écrit ces moments sans prétention d'un moment pénétrant et révélateur de vérités cachées ou d'analyse intellectuelle, restant dans le registre du divertissement. Puis l'ennemi est révélé : Spider-Man et Doctor Strange doivent trouver comment se sortir de leur situation. le scénariste prend un risque en s'écartant d'un combat physique traditionnel dans un récit de superhéros, pour faire quelques pas sur le territoire de la spiritualité, en cohérence avec ce mystérieux ouvrage appelé Mot de Dieu. Il parvient à trouver le point d'équilibre entre aventure au premier degré, et commentaire avec un léger métacommentaire sur la religion, la puissance de l'imagination, pour une fin prévisible (les superhéros gagnent), par une méthode moins prévisible.



La première aventure du symbiote était sympathique et donnait envie de revenir pour la seconde. Celle-ci est tout aussi sympathique, avec une narration visuelle soignée, agréable à l'œil et plutôt réaliste. Peter David & Greg Land s'amusent bien en mettant en scène certains éléments associés à Spider-Man, sans exagérer, et l'histoire s'avère très divertissante au premier degré, avec des développements qui attestent de l'affection des auteurs pour le personnage, et un dénouement avec une pointe d'ambition qui relève la saveur de cette histoire. Une bonne aventure de Spider-Man.
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La tour sombre (Comics), tome 1 : Le jeune ..

Le premier tome d'une saga tout simplement géniale.



Cependant, accrochez-vous. Ce premier tome justement, est le plus difficile à lire, il n'est pas forcément très prenant et il est facile de laisser tomber la lecture avant la moitié du livre. Cela dit, il est la porte d'entrée obligatoire à cette saga en 7 volumes.



Et cela vaut le coup, croyez-moi!
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Wolverine - Intégrale, tome 2 : 1989

Cette collection d'intégrale de Panini Comics, nous permets de retracer l'histoire de manière exhaustive des différents personnages Marvel.

Si bien entendu il y aura des hauts et des bas, il sera possible aux fans hardcore de lire absolument tous les épisodes des personnages qu'ils affectionnent.



Cette intégrale Wolverine 1989 est la deuxième sur le personnage. Et si pour la première j'avais été content de lire les épisodes de Miller, j'avoue que pour cette deuxième intégrale, j'ai été un peu moins enjoué.

Nous avons affaire à pas mal d'auteurs sur ces épisodes, que des grands noms du comics, mais les épisodes sont pourtant assez moyens.

Si bien entendu il faut les remettre dans leur époque, il faut avouer que ce ne sont pas les épisodes les plus intéressants sur le mutant griffu.

Mais bon... Wolverine étant un de mes héros préférés, je me suis lancé dans l'idée de lire l'intégralité des épisodes et il faut bien en passer par la.



Une lecture correct mais qui sera a réservé uniquement aux lecteurs avides de tout lire d'un personnage.

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Décennies: Marvel dans les années 90 - L'X-plos..

Ce tome est le sixième dans la série d'anthologies publiées pour célébrer les 80 ans d'existence de l'éditeur Marvel Comics. Il comprend Excalibur 42, Wolverine 48, X-Factor 87, X-Men 27, Generation X 4, X-Man 5, Uncanny X-Men 328, X-Force 55, Deadpool (1997) 2, Cable 64. Jess Harold écrit une introduction d'une page qui revient sur les sorties de chacune de ces séries avec une densité d'information assez faible.



Excalibur 42 (Alan Davis pour le scénario et les dessins, encrage de Mark Farmer) - À Brighton en Angleterre, Gatecrasher présente au reste de l'équipe du Technet (Yap, Ferro², Joyboy, Numbers, China Doll, Ringtoss, Scatterbrain, Thug, Bodybag, Waxworks) sa nouvelle création : Hawd-Boiled Henwy. Ce dernier est lâché sur l'équipe d'Excalibur : Captain Britain (Brian Braddock), Nightcrawler (Kurt Wagner), Meggan, Shadowcat (Kitty Pryde), Phoenix (Rachel Summers), Lockheed, Widget. Non seulement, Excalibur va devoir affronter Technet, mais aussi Horatio Cringebottom et Bert le technicien. Wolverine 48 (Larry Hama, Marc Silvestri, Dan Green) - Accompagné par Jubilee (Jubilation Lee) et Harry Tabeshaw, Logan s'introduit la base abandonnée de Weapon X pour fouiller son passé. Premier artefact : sa Lotus Seven. X-Factor 87 (Peter David, Joe Quesada, Al Milgrom) - Un à un, les membres de X-Factor bénéficient d'un entretien avec le psychologue mandaté par Valerie Cooper : Rahne Sinclair, Pietro Maximoff, Lorna Dan, Guido Carosella, Jamie Madrox, Alex Summers, et Valerie Cooper elle-même. X-Men 27 (Fabian Nicezia, Richard Bennett, Bob Wiacek & Scott Hanna) - À Los Angeles, Hank McCoy, Anna Marie et Robert Drake sont au chevet de Josephine (Infectia). Ils vont ensuite inspecter le laboratoire du docteur Efferts où ils croisent le chemin de Threnody (Melody Jacobs).



Generation X 4 (Scott Lobdell, Chris Bachalo, Mark Buckingham) - Pendant les vacances d'hiver, sur une route du Maine, Sean Cassidy, Jubilation Lee, Angelo Espinosa, Everett Thomas et Monet Saint Croix doivent faire un détour qui les conduit à intervenir dans une prise d'otages dans une école. X-Man 5 (Jeph Loeb, Steve Skroce, Bud LaRosa) - Nathan Grey a atterri dans les Alpes en Suisse, et il se fait prendre en autostop à bord d'un poids-lourd. Uncanny X-Men 328 (Scott Lobdell, Joe Madureira, Tim Townsend) - Charles Xavier n'a d'autre possibilité que de reconnaître son échec à essayer de réhabiliter Victor Creed. Toutefois, Tabitha Smith essaye une dernière fois de discuter avec Creed. X-Force 55 (Jeph Loeb, Adam Pollina, Mark Morales) - Composée de Cable (Nathan Summers), Caliban, Domino, Meltdown (Tabitha Smith), Shatterstar (Benjamin Russel), Siryn (Terry Rourke) et Sunspot (Roberto da Costa), l'équipe de X-Force effectue une intrusion à bord du vaisseau amiral du SHIELD pour libérer un de leurs prisonniers. Deadpool 2 (Joe Kelly, Ed McGuinness, Nathan Massengill) - Weasel (Jack Hammer) a été enlevé, et Deadpool (Wade Wilson) s'introduit dans un centre de formation géré par Taskmaster pour le libérer. Cable 64 (Joe Casey, José Ladronn, Juan Vlasco) - Nathan Summers a accepté de donner une interview à Irene Merryweather pour retracer sa vie.



Comme pour les tomes précédents, le titre de ce sixième tome est explicite : pleins feux sur les mutants. En l'occurrence, le lecteur peut effectivement (re)découvrir des séries ayant laissé leur empreinte dans l'histoire très riche de ces superhéros : Alan Davis faisant preuve d'humour sur Excalibur, Larry Hama & Marc Silvestri réussissant à donner une identité propre à la série Wolverine, Peter David créant une itération très personnelle de X-Factor, Fabian Nicezia et Scott Lobdell étant devenus légitime en tant que successeurs à Chris Claremont, Jeph Loeb insufflant une personnalité spécifique à X-Man un produit dérivé et à X-Force un autre produit dérivé, Joe Kelly donnant une personnalité loufoque à Deadpool, et Joe Casey redonnant une cohérence lisible à Cable.



Le lecteur constate que ces épisodes peuvent encore se lire et se comprendre, même en disposant d'un faible bagage sur la continuité des mutants. Chaque épisode contient une histoire qui peut s'apprécier pour elle-même, même si le lecteur n'est pas au fait des détails de l'intrigue plus générale du personnage ou de l'équipe à ce moment-là de sa série, à l'exception de l'épisode de Wolverine nécessitant de savoir ce qu'est Weapon X (1991, de Barry Windsor Smith), et de l'épisode X-Man qui nécessite de savoir qui sont Cable et ses parents, et d'avoir des notions sur Age of Apocalypse. Le lecteur constate également que chaque épisode ou presque dispose de sa tonalité propre : humour absurde pour Excalibur, aventure et psychologie pour Wolverine, course contre la montre pour X-Men, fuite pour X-Man, mission impossible pour X-Force, humour gros sabot pour Deadpool. Au fur et à mesure, il se rend compte que plusieurs épisodes sortent du lot pour leur histoire ou leur tonalité. Il ressent le fait qu'Alan Davis éprouve une vraie affection pour les membres d'Excalibur et pour leurs adversaires. La personnalité graphique desdits personnages est impressionnante, et les adversaires ne sont pas forcément animés de mauvaises intentions. Le lecteur prend grand plaisir au décalage entre les costumes de superhéros et un antagonisme contre des mercenaires pas très compétents, ainsi que l'irruption d'un fonctionnaire très compétent.



Larry Hama et Marc Silvestri propose une version virile et pleine d'assurance de Logan, pourtant totalement dépassé par ses souvenirs, perdant pied petit à petit. Avec l'épisode de X-Factor, le lecteur s'aperçoit qu'il passe dans une classe au-dessus. Peter David réussit à s'affranchir du combat du mois pour des entretiens avec un psychologue, l'auteur se montrant très fin et perspicace dans sa manière de dépeindre les névroses et traumatismes des héros, leur donnant une épaisseur remarquable. Il bénéficie également des dessins de Joe Quesada, très habile à jouer avec les exagérations plastiques des années 1990 pour amener une dramatisation dynamique dans une suite de conversations. En outre le débriefing du psychologue à son commanditaire révèle les limites de ce dernier, une chute ironique et cruelle très réussie. La tension baisse avec l'épisode de la série X-Men, plus classique, plus chargé en textes un peu verbeux, avec des dessins moins inspirés. Le lecteur passe ensuite à Generation X dont les dessins lui sautent au visage. Chris Bachalo est en pleine phase de transition entre sa première minisérie pour Death écrite par Neil Gaiman, et ses caractéristiques graphiques ultérieures. Les pages sont très denses en information, avec en plus des bordures de page sur lesquelles sont imprimés d'icône de cloche. Il est encore dans un registre descriptif, mais déjà avec des effets esthétisants. L'histoire est classique, avec une bonne sensibilité pour faire passer les émotions.



L'épisode de X-Man semble bien fade après la perspicacité psychologique de Peter David et la force graphique de Chris Bachalo. Steve Skroce et Jeph Loeb mettent en œuvre un scénario avec des moments spectaculaires, insistant sur l'étranger dans un pays étranger, sans réussir à impliquer le lecteur plus que ça. Pour que l'épisode d'Uncanny X-Men fonctionne sur le lecteur, il faut qu'il soit déjà un peu familier de cette tentative de rédemption de Victor Creed au sein des X-Men. Sous cette réserve, il plonge dans un numéro de haute volée, où Scott Lobdell fait la preuve de sa connaissance fine des personnages, et des capacités à leur faire affronter des dilemmes moraux délicats. Joe Madureira dessine avec une autre forme d'exagération : jeunisme pour les personnages, influence shonen dans les visages, exagération des courbes des personnages féminins. Sous réserve de ne pas y être allergique, cela n'empêche pas le lecteur d'apprécier les confrontations psychologiques dont les affrontements en sont l'expression physique. Jeph Loeb et Adam Pollina s'amusent bien avec la mission d'infiltration de X-Force, bien menée et spectaculaire, un agréable divertissement dynamique.



L'aventure de Deadpool n'est pas très originale sauf par son ton narratif. Joe Kelly réussit à marier une intrigue linéaire avec le caractère absurde du personnage. L'humour reste au ras des pâquerettes, mais il est en phase avec le personnage. Ed McGuinness utilise une esthétique tout public, avec des réminiscences enfantines sur la rondeur des personnages, le degré de simplification de la représentation, induisant qu'il s'agit pour partie de la forme de penser ou de percevoir le monde de Deadpool. En fonction de sa sensibilité, le lecteur pourra juger ça contre nature et infantile, ou transgressif et marrant. Le tome se termine avec une histoire qui se détache également des autres par un parti pris narratif affirmé. José Ladronn dessine à la manière de Jack Kirby, avec une approche plus détaillée, à la fois naïve dans ses représentations, à la fois obsessive pour certains détails visuels. Cela aboutit à un hommage qui n'est pas servile, à une manière d'envisager la narration graphique de Jack Kirby comme un genre, et à utiliser ses spécificités graphiques tout en conservant sa propre identité. Joe Casey se lance dans un exercice également difficile qui consiste à écrire les origines du personnage pour les mettre en cohérence. Il utilise à la fois des pages de bande dessine traditionnelle (cases + phylactères), à la fois des pavés de texte à côté d'illustrations. Le résultat impressionne par sa capacité à rendre compte de la personnalité de Cable, à installer une ambiance très particulière d'individu accablé d'avoir vécu dans une dystopie terrifiante.



Au vu du volume d'épisodes consacrés aux mutants au travers de nombreuses séries dans les années 1990, ce tome ne peut pas refléter toute leur diversité, et il y a fort à parier que le lecteur ne retrouvera pas les épisodes qu'il place au-dessus de tous les autres. Néanmoins cette anthologie offre un panorama bien construit, avec majoritairement des épisodes pouvant se lire et se comprendre sans réviser sa continuité avant. Sur ces 10 épisodes, 4 sortent du lot pour leur scénario et leurs dessins : l'humour et la sensibilité d'Alan Davis dans Excalibur, la personnalité de Logan telle que mise en scène par Larry Hama & Marc Silvestri, la bizarrerie des mutants de Generation X par Scott Lobdell & Chris Bachalo, le caractère régressif de Deadpool par Joe Kelly & Ed McGuinness. 3 histoires figurent parmi les meilleures de la décennie : l'analyse psychologique de haut vol des membres de X-Factor par Peter David & Joe Quesada, l'aveu d'échec de Charles Xavier par Scott Lobdell & Joe Madureira, l'histoire personnelle unique de Nathan Summers par Joe Casey & Jose Ladronn.
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Spike Omnibus

"Spike Omnibus" réunit tout un tas de comics ayant pour personnage principal le vampire Spike a.k.a William le Sanguinaire. Un recueil intéressant pour les fans de l'univers de "Buffy contre les vampires" d'autant plus que certains des numéros qu'il contient explorent pas mal de zones d'ombres laissées par la série.

Six récits sont rassemblés dans cet opus, chacun étant plutôt rattaché à la série "Angel", mais le Buffyverse n'est jamais délaissé et s'étend toujours plus.



"Old Times" :

Cette première histoire nous ramène aux origines de Spike, alors qu'il n'était qu'un humain, piètre poète de surcroît, il est fou amoureux de Cecily. Mais cette jeune femme n'est qu'une illusion dissimulant la démone vengeresse Halfrek (collègue de la célèbre Anyanka a.k.a Anya).

Une histoire d'amour et de vengeance.



"Old Wounds" :

Cette fois, direction le Los Angeles de 1947. L'équipe d'Angel (désormais à la tête de Wolfram & Hart), se voit obligé d'enquêter sur les agissements de Spike dans les années 1940's. En effet, il se pourrait que ce soit lui l'auteur du meurtre du célèbre "Dahlia Noir".



"Lost and found" :

Qui ne se souvient pas de la bague d'Amara ? Dénichée par Spike à Sunnydale, Buffy lui a dérobé avant de l'envoyer à l'amour de sa vie : Angel. Mais Spike n'avait pas dit son dernier mot et après avoir torturé Angel, il a essayé de remettre la main sur ce bijou...avant d'être trahi. Angel, conscient du danger que représentait cette pierre, l'a détruit

Et si il existait une seconde bague, capable elle aussi de rendre invincible un vampire ? Une série de meurtres s'emparent de Los Angeles : des innocents sont vidés de leur sang en plein jour. Spike et Angel doivent s'unir pour retrouver et détruire la seconde bague d'Amara.



"Spike vs Dracula" :

Cette histoire en cinq parties nous révèle enfin le passé commun de ces deux célèbres vampires. Première rencontre en 1898, leur affrontement s'étendra sur plusieurs siècles. C'est l'occasion d'entrapercevoir à nouveau Spike affublé en nazi en 1943, de le voir croiser Audrey Hepburn dans le Rome de 1959 avant une ultime confrontation dans les bureaux de Wolfram & Hart au tout début de la saison 5 (alors que Spike est encore un fantôme).



"Asylum" :

Retour au Mosaic Wellness Center découvert dans la saison 6 d'Angel (en BD). Spike, âme en poche, décide de jouer les héros et se retrouve enfermé avec tout un tas d'autres démons dans cet "asile". Avec de vieux et de nouveaux amis, il va tout faire pour se tirer d'affaire, une fois de plus. Probablement l'histoire qui m'a le plus ennuyé...



"Shadow Puppets" :

Quelques mois après l'incident du Mosaic Wellness Center, Lorne et Spike partent pour le Japon après avoir reçu des informations à propos du retour de "Smile Time", cette émission de télé pour enfants avec des marionnettes...maléfiques. Après une version avec la team Angel à Los Angeles, c'est au tour de la team Spike de faire face à cet ennemi qui aura marqué à jamais le whedonverse. C'est à mon avis le récit le plus drôle de cet omnibus concernant le personnage de Spike.



Un très bon recueil pour les fans de Spike et pour tout ceux qui veulent découvrir toutes les histoires concernant l'univers de Buffy et d'Angel.
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La tour sombre (Comics), tome 1 : Le jeune ..

Adaptation en bande-dessinée de la monumentale saga littéraire "La Tour Sombre" ce premier opus s'avère fidèle à l'esprit de la série et ce, dès la première phrase : "L'homme en noir fuyait à travers le désert, et le pistolero le suivait.".

Me voilà donc happée à nouveau dans l'univers sombre du Pistoléro. A mi-chemin entre la fantasy et le western, nous suivons Roland, alors jeune apprenti pistolero en compagnie de son Ka-Tet, ses compagnons d'infortune, et sa première émancipation : il bat son mentor et revendique ainsi le titre de Pistolero.

Le graphisme est réussi, la synthèse également. La Tour sombre possède un univers riche et avant de découvrir la bande-dessinée, j'avais quelques doutes sur les raccourcis possibles afin de tout faire "tenir" dans une BD. Mais pari réussi pour ce tome, gageons que la présence de l'auteur Stephen King sur cette production, a permis d'éviter la déception des fans de la saga.
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La tour sombre (Comics), tome 1 : Le jeune ..

Libre adaptation en comics de La tour sombre, la saga littéraire de Stephen King. L'intrigue est assez confuse et la bande-dessinée s'adresse sans doute aux lecteurs des romans. Les dessins sont réussis avec notamment une belle mise en couleur.
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La Tour Sombre, tome 6 : Treachery 1/3 (Com..

Les tomes 6, 7 et 8 de la Tour Sombre adapté en comics avec brio par Peter David et Robin Furth a pour sujet la « traitrise ». Il est bien simple, ce chapitre de cette vaste saga dont Stephen King est l’instigateur est bourrée de traitre. On ne sait plus où donner de la tête et en qui avoir confiance. Normal vous me direz car Farson est dans les parages…



Ce chapitre surpasse pour moi les deux premiers épisodes sur la jeunesse de Roland, ses aventures à Mejis et son retour à Gilead. Ici, on se détache de l’histoire conté par Stephen King dans ses livres tout en retrouvant certains éléments clés comme cette magnifique fin clôturant également le tome 4 version roman ou encore le célèbre concours de devinette !



En outre, c’est l’occasion d’explorer une partie obscure de l’histoire de Gilead et de Farson. On y découvre également de nouveaux apprentis pistoleros et Aileen, un personnage très prometteur !



Le visuel est toujours aussi glauque et ainsi toujours aussi plaisant. Un petit peu plus colorée et gai que les précédents ouvrages et ce n’est pas pour me déplaire.



Bref un incontournable pour un fan de la Tour Sombre !

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La Tour Sombre, tome 5 : The Long Road Home..

Voilà, le second cycle des comics "La tour sombre" est terminé. "The Long Road Home" nous promettait un retour à Gilead mais un retour mouvementé. Ce retour était très bref, deux tomes seulement et, on peut le dire, beaucoup moins intéressant que le premier cycle qui se basait (forcément) sur les écrits du maître. Ici, c'est du free-lance et on ne peut s’empêcher de le remarquer.



Ce qui est frappant avec ces comics, c'est le degré d'horreur qui nous prend en regardant ces images. On est vraiment dans un monde sombre, on ne peut plus sombre. Au delà de ça, il faut vraiment avoir l'esprit tordu pour suivre le fil de l'histoire. Les habitués de la tour sombre n'auront aucun mal à suivre, mais les autres...



C'est aussi l'occasion de faire une incursion visuelle dans le monde du roi cramoisi, non loin de Discordia. Un monde de cauchemar plutôt réussi.



Allez, on va dire que le second cycle est plutôt réussi, mais moins que le premier. Cela n'enlève rien à mon envie de poursuivre l'aventure pour le troisième cycle : le bien nommé "Treachery".
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