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Citation de RAMSES1967


On se serait cru en enfer. Des pierres tombales bizarrement penchées. Un crâne au centre d'une croix celtique. Un énorme tombeau, couvert de mousse, sur lequel était gravé un message plein de promesses. Le Mal vous attend. Vous risquez de mourir.
Max pouvait entendre des cris dans le lointain. Un épais rideau de toiles collantes lui barrait le chemin, une araignée géante tapie dans l'ombre attendait le moment propice pour se jeter sur sa proie. Une ambiance sonore obsédante emplissait l'atmosphère et lui pénétrait l'âme à tel point que, si elle s'était arrêtée, le silence qui l'aurait remplacée l'aurait presque écrasé.
Il avait peur, sans vraiment savoir pourquoi. Après tout, que pouvait-il bien lui arriver de grave par ici ? Mais il y avait quelque chose dans cet IM énigmatique qui lui avait flanqué la trouille. Ces informations sur son compte que personne n'aurait dû posséder. Et le Repère qui y était joint, l'invitant à se rendre au Labyrinthe du Diable, ne présageait rien de bon.
Maintenant qu'il s'y trouvait, un sentiment d'appréhension, étrange et inexplicable, l'envahissait - l'obscurité, le claquement proche des gouttes d'eau qui s'écrasaient au sol, et ces voix qui criaient dans le lointain. Effrayant.
Les pierres anciennes, plongées dans l'ombre, étaient à peine visibles. Sur un portrait accroché au mur du château, un visage se transforma en crâne. Il se cogna contre la paroi devant lui et un message apparut sur son écran. Le mur maléfique dit touchez-moi. Max s'exécuta et fut instantanément transporté dans une pièce dont les murs et le plafond étaient couverts de crânes sculptés dans la pierre. Au centre, sur le sol, gisait un véritable crâne qui l'implora. Touche-moi pour repartir. Il s'exécuta et se retrouva penché au-dessus d'une rivière de lave en fusion. Ou était-ce du sang ? Difficile à dire. En dehors de la lueur rouge sombre qu'elle diffusait, la seule source lumineuse provenait d'une rangée de torches enflammées, suspendues au mur à intervalles réguliers. Derrière lui, surmontée d'une voûte de pierre, se dressait une porte ancienne en bois. Il cliqua dessus. Elle s'abaissa comme un pont-levis. Il franchit l'arche et avança dans une cour sombre où des piliers de pierre de toutes tailles s'élançaient vers le ciel d'un noir d'encre piqué d'étoiles.
Il entendit un raclement, se retourna et vit une ombre se déplacer entre les arches gothiques. L'espace d'une seconde, il aperçut un visage d'une pâleur effrayante. Il chercha l'étiquette qui aurait dû flotter au-dessus, et qui lui aurait permis d'identifier son poursuivant. Mais il n'y en avait pas. Il commença à se sentir franchement mal à l'aise. Il activa le Mode Course, fit demi-tour et repartit à toute allure par où il était venu. Il entendit des bruits de pas derrière lui, mais il ne se retourna pas. Un parapet en surplomb courait le long du trajet de la rivière rouge, il le suivit. L'appréhension s'était muée en peur. Inexplicablement, il se sentait menacé et il savait qu'il n'aurait pas dû venir. Il s'arrêta et jeta un coup d'oeil en arrière. Personne. Cela le soulagea. Il s'était fourré dans un truc de dingue. Il était temps de partir
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