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Critiques de Philippe Battaglia (6)
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Gore des Alpes, n°8 : La fête de la Vicieuse

Un livre auquel on pourrait donner 5 étoiles ou qu'on jette au caniveau après trois pages. C’est le genre qui veut ça et dans ce sens, bravo, c’est parfait !



Du pur gore grotesque avec des montres, des punitions divines, des curés vicieux, du sang et de la tipaille, du surnaturel dans une sorte de pulp gothique moderne avec le Valais pour décor.



C’est drôle, de mauvais goût, pas toujours très bon, mais c’est court et réjouissant
Lien : https://www.noid.ch/la-fete-..
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Gore des Alpes, n°2 : La robe de béton

Pulp my Switzerland ! Ou quand nos traditions sont assaisonnées de zombies, de sexe et d'hémoglobine.



Philippe Battaglia, directeur de cette nouvelle collection littéraire, est un grand enfant. Quand on lui souffle l'idée d'écrire sur notre petit pays à la manière des Pulp, il sait immédiatement qu'un nouveau jouet vient de s'ajouter à sa panoplie. Alors il contacte des auteurs reconnus, un graphiste de talent et l'aventure peut commencer. Gore des Alpes voit le jour et pour être certain que le public ne se trompe pas, les trois premières publications tapent fort, très fort !

La chienne du Tzain Bernard – La Robe de béton – Les intoxiqués



C'est quoi un Pulp ? Les Pulp Magazines font fureur dans les États-Unis des années 50. Petites brochures peu chères à fabriquer et à l'achat, elles vous contes des meurtres, de nouvelles de fantasy, de science-fiction ou encore quelques romances. Les Pulp sont le pop-corn du roman. On plonge dedans et plus rien ne compte tant que le paquet n'est pas terminé. Ça croustille, ça agace et le salé délicieux de ces petits grains vous rend accro. Publication un peu cheap, elles inventent pourtant tout un univers qui leurs est propre. Reconnaissable immédiatement par leurs couvertures colorés et papuleuses, elles rencontrent un succès immédiat au près du public. Bon marché et très vite lues, elles proposent des textes souvent violents et décadents. Lire du Pulp c'est un pied de nez à la morale et à la grande littérature. Mais ne vous y trompez pas, si l'offre est bon marché, les contenus sont de qualités et publient des auteurs comme Raymon Chandler, Robert Bloch, Ray Bradbury ou encore Dashiell Hammett.

Même Philip K. Dick et Frank Herbert se frottent à l'exercice du Pulp. Si ces nouvelles se lisent vite, certains héros resteront dans nos mémoires tels que Tarzan, Conan ou Zorro !



Philippe Battaglia et son équipe rendent un hommage de bout en bout à cette culture et le font avec brio. Ludovic Chappex signe des couvertures parfaites qui redonnent vie à ce graphisme particulier dans la lignée des grands illustrateurs tel que Walter Popp, Virgil Finlay ou encore Norman Saunders. Couleurs, traits, grain, stéréotypes, tout y est et c'est délicieux ! Les auteurs donnent tout, revisitent notre imaginaire collectif sans censure ni contraintes (sauf peut-être celle de surenchérir dans le gore pour notre plus grand plaisir)



Gabriel Bender, célèbre valaisan lyrique, cynique et impertinent nous livre un conte macabre avec la Chienne du Tzain Bernard. Il rend hommage aux premières œuvres de la littérature gothique dans un style épique qui rappelle les fictions polissonnes de l’Ancien Régime. L’auteur interroge et met en lumière les liens interlopes du clergé avec l’argent et le pouvoir, donc avec le sexe. C'est transgressif, décadent et irrévérencieux, autant dire que je trouve cela jouissif. Gabriel Bender s'est amusé à écrire ce texte et cela se ressent à chaque page. Éclats de rire et grognements honteux ne manqueront pas de vous accompagner dans cette lecture palpitante!



Olive, artiste suisse polymorphe ou polyforme vous emmène en terre genevoise pour un récit sombre et sardonique. Sexe, drogue et abus en tous genres, le quotidien genevois est le même pour tous, criminels ou nantis. L’auteur passe au scanner un système corrompu jusqu’à la moelle, au mépris des conséquences. C'est étrange, noir, définitivement punk et d'un nihilisme de toute beauté !



Philippe Battaglia n'allait certainement pas manquer l'occasion d'ajouter un texte a cette collection. La Robe de béton plonge le lecteur dans le quotidien des ouvriers du barrage de la Grande Dixence. On y découvre les conditions de vie effroyables, la boue, le froid et les accidents, la perte d’un ami ou d’un père et leur résurrection. Battaglia jette un regard lucide et sans concession sur le traitement réservé aux immigrés qui ont fait la Suisse et aux morts-vivants qui la détruisent. Mon grand père a construit les deux Dixence, j'ai tremblé, ri et vibré à cette lecture. Une nouvelle Impertinente, critique et burlesque.



Du jamais vu dans l'édition suisse, Gore des Alpes ravira vos neurones et apporte des couleurs nouvelles à notre folklore : le rouge de hémoglobine, le vert de la putréfaction, le rose de la chaire et le noir de l'angoisse !
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Personne n'aime Simon

L’habit ne fait pas le moine. Je suis une fervente adepte de ce précepte. On ne juge pas quelqu’un au premier regard, on ne juge pas un livre à sa couverture. Pourtant il est des ouvrages qui vous interpellent d’emblée. Le premier roman de Philippe Battaglia est de ceux-là. Tant de poésie dans le graphisme signé Ludovic Chappex, tant de mystère dans la condamnation de ce titre et tant de douceur dans le grain du papier choisi par les éditions l’âge d’Homme…



C’est un matin de congé, yeux encore gonflés de sommeil, tasse de café fumante que j’ai plongé dans les mots de Philippe. Ce fut une merveilleuse aventure !

J’ai ri à plusieurs reprises, vraiment, et souri si souvent pendant ma lecture.

Personne n’aime Simon, c’est ainsi. Il est détesté de tous depuis sa naissance, comme si une malédiction pesait sur lui. Seuls les chats et sa sœur Charlotte lui réservent de la tendresse. Et moi, définitivement, dès le premier chapitre. Parce que Simon est un être fait de poésie et de contrastes et que ces gens sont infiniment séduisants.

La plume de Philippe est magique, il joue avec les mots et les personnages tant et si bien que je me suis surprise à prendre des notes. Des phrases qu’on veut apprendre par cœur tant elles sont gourmandes et pertinentes !

« Son rêve de ne voir sa vie ne tenir qu’à un fil se concrétisa sous la forme d’une corde de piano, inexorablement serrée autour de sa gorge ».

« J’ai connu presque tous les échecs sauf celui la. J’aimerais savoir ce que ça fait que regarder quelqu’un dans les yeux, à travers les siens mouillés de larmes, pour lui dire d’un coup qu’on ne l’aime plus ».

« Elle aimait dormir. Non pas qu’elle fut fainéanté mais elle trouvait que rien ne valait l’activité d’en avoir aucune ».

« Il n’avait jamais pu comprendre qu’on puisse avoir des ambitions plus hautes que la hotte de ventilation ».

« Tous les flocons de neige sont uniques. En étant uniques, ils sont tous pareils. Pour qu’un flocon de neige soit vraiment unique il faudrait qu’il ressemble exactement à un autre putain de flocon de neige ».

L’auteur nous offre de la subtilité, de l’ingéniosité et de l’impertinence à chaque page. Il fait ce qu’il veut, parvient à jouer avec les notes en bas de pages qui imposent leur propre rythme au récit, ajoute des digressions singulières pour vous emmener exactement là où il veut sans que jamais vous ne vous y attendiez.

Non seulement j’ai aimé ce livre au premier regard, tout comme Simon, mais j’ai également été séduite par Santiag, Dame alligator éprise de liberté et par la poule n° C-1138, anarchiste dans l’âme à la progéniture haute en couleur. Les chats de Simon et leur vigilance à l’égard de leur maître ont fait fondre mon cœur tout comme cet aveugle en queue-de-pie !

Un alligator, une poule et ses poussins, un aveugle, un paria et des chats ? Comment tout ceci peut-il bien former la trame d’un roman ? Parce qu’il faut sauver le monde et qu’avant Philippe Battaglia nous n’avions jamais trouvé une combinaison si imparfaite pour y parvenir !
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Personne n'aime Simon

Philippe Battaglia va plus loin encore que les chroniqueurs humoristiques de son époque qui s'aventurent dans l'écriture de romans. Ce n’est pas seulement bien écrit, ou intéressant, voire palpitant. C’est un vrai style, une marque de fabrique qui vous transperce avec bonheur. Aux éditions de l’Âge d’homme, j’ai commencé par lire Personne n’aime Simon par attrait pour les antihéros. Fable fantastique aux allures de roman graphique teintée d’humour caustique : les promesses de la quatrième de couverture sont bien tenues. Et les illustrations, signées Ludovic Chappex, vous immergent davantage encore.
Lien : https://www.lespotdurire.fr/..
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Gore des Alpes, n°8 : La fête de la Vicieuse

Gore des Alpes n°8



La fête de la vicieuse

Philippe Battaglia



Second livre pour cet humoriste multitâche (chroniqueur radio, co-fondateur du Kremlin, programmateur pour un festival de cinéma...) qui pousse le bouchon un peu plus loin, merci Maurice.



A nouveau un livre qui sent le terroir, qui présente la tradition ancestrale d'un délicieux village de montagne style carte postale.



'Deldemed!' Ça va chier dans les ventilos! Une créature occulte qui s'évade, des monstres assoiffés de sang... ça s'annonce bien et c'est bien pire que vous ne pouvez l'imaginez! J'ai particulièrement adoré la scène finale digne d'un Tarantino sous speed.



La formule sang, foutre et hurlement atteint de nouveaux sommets enneigés.
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Gore des Alpes, n°2 : La robe de béton

Gore des Alpes



La robe de béton, second livre de cette merveilleuse édition. Philippe Battaglia décrit avec lucidité le quotidien extrêmement pénible des ouvriers du chantier de la Grande Dixence.



Un travail éreintant, accompli par des ouvriers pour la plupart étrangers, qui arrivent perdus dans ces montagnes, et qui subissent la mort de leurs amis, cousins ou même frères dans de tragiques accidents!



Mais lorsque ces compagnons d'infortune reviennent à la vie.... Quelle diablerie se cache derrière?



Courez chez votre libraire... Peut-être sont-ils à vos trousses.
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