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Citation de collectifpolar


Quittant Berlin, Dalibor avait pris le chemin du sud. Seul, sans aide – mais un homme tel que lui n’en avait pas besoin –, il s’était faufilé hors des frontières d’une Allemagne assaillie de toutes parts. Pas une route, pas un sentier alors qui ne fût défoncé par les chenilles des blindés ; pas un horizon qui fût dégagé de lueurs d’incendie ou de panaches de fumée ; pas un carrefour, pas un chemin qui ne fût encombré de réfugiés ou de soldats aux traits hâves, au visage décomposé par la peur et l’épuisement... Aurait-il été invisible cependant qu’il n’aurait pas eu plus de facilité à se frayer une voie hors de ce chaos. Nulle part on ne le remarqua. Nulle part on ne l’arrêta. Les Allemands en déroute pas plus que les Soviétiques victorieux ne l’inquiétèrent. Silhouette opaque dans un monde qui s’était couvert de ténèbres, il atteignit en quelques jours les Portes de Fer du Danube, suivit le fleuve jusqu’à Varna et gagna l’autre rive de l’Euxin sans qu’on lui adressât une seule fois la parole...
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