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Critiques de Philippe Delaroche (3)
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La gloire d'Inès

Un récit magnifique d'une grandeur pudeur, d'une forte émotion, le message d'amour infini d'un père à sa fille. Ines avait 20 ans et la vie devant elle mais son destin a été tout autre et il aura fallu des années de chagrin, de deuil, de douleur pour oser écrire ce beau texte. Philippe Delaroche exprime ici toute sa sensibilité et sa foi de retrouver sa fille bien aimée dans un au-delà qui pourra à nouveau les réunir. Une belle leçon de vie, d'amour et d'humilité portée par une écriture fine et une immense sincérité.
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La gloire d'Inès



La gloire d’Inès/Philippe Delaroche

Inès repose, je veille.

J’ai fait la connaissance de Philippe Delaroche, journaliste et écrivain, un soir de ce mois de mars en regardant l’émission de François Busnel « La Grande Librairie » : la présentation plein de tact de Busnel provoqua une vague d’émotion irrépressible dans l’assemblée dont je fus moi-même victime ; P.Delaroche raconte après F. Busnel : il perdit sa fille Inès âgée de 20 ans le jour du printemps 2009 dans un incendie au cœur de Paris et durant six ans, il a vécu avec cette déchirure sans remède au cœur et au corps avant de pouvoir en quelque sorte l’exorciser en écrivant à la gloire de sa fille aimée.

Quand Philippe Delaroche apprend la nouvelle impossible, il est en province en train de travailler à son journal. C’est alors l’horreur absolue, la sidération :

« Tourné vers l’est, en direction de Paris, je hurlai son nom… ».

Philippe Delaroche tout au long de ces pages crie silencieusement au monde sa douleur irrépressible et irrémédiable de l’enfant mort.

C’est un récit qui fait mal, très mal. Mes larmes, je n’ai pu les retenir, contraint d’interrompre ma lecture, quand Inès écrit à son père après une petite mésentente : « Mon papa… ». Il lui reste alors si peu à vivre…

« Inès fille de l’automne emportée au printemps, j’ai le sentiment d’avoir été précipité dans un hiver sans fin…Que jamais en moi sa voix ne se taise …Elle s’appelait Inès. Elle était belle comme on est belle à vingt ans, et encore plus. Elle souriait à la vie… »

D’un strict point de vue formel, j’ai trouve le récit de Philippe Delaroche bien construit avec un prologue qui conditionne de suite le lecteur avant que soit succinctement abordée le jour de la naissance et l’enfance d’Inès. Les intercalaires du journal d’Inès apportent un éclairage important et à chaque fois beaucoup d’émotion. Les messages d’Inès à son père et de son père à Inès aussi sont bouleversants. Notamment quand Inès écrit : »Mon papa…je veux te dire merci d’être mon père… »

La référence aux drames qui ont marqué la vie de grands hommes ou célébrités est aussi un aspect du récit intéressant : Victor Hugo, Lamartine, Michel Serrault et tant d’autres.

Un livre bouleversant et utile, plein de spiritualité, qui nous met en face de l’inconnu et de l’ineffable qui peut toucher chacun dans sa chair. Être orphelin d’enfant est un poids incommensurable, une douleur insupportable, un contre-sens cruel.

Quand Philippe Delaroche découvre un jour les écrits de sa fille et notamment ses poésies, il écrit :

« À partir de cette découverte, il fallait qu’un livre fasse sa place à la petite amoureuse malheureuse. »

Un livre à la gloire d’Inès.
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La gloire d'Inès

Il n’y a pire épreuve pour un parent que d’enterrer son enfant, car l’ordre des choses voudrait que les enfants enterrent leurs parents, et non l’inverse. C’est ce que nous rappelle Philippe Delaroche, éditeur et journaliste au magazine Lire, en évoquant le souvenir de sa fille Inès, décédée à 20 ans dans l’incendie d’un immeuble à Paris. C’était un 21 mars 2009.



L’auteur ouvre son récit par le récit détaillé comme un procès verbal de la matinée du drame, et on se retrouve avec la chair de poule dans ces volutes d’épaisse fumée noire et brûlante quand Inès, dans un geste aussi malheureux que désespéré, tentera de fuir dans la cage d’escalier alors grignotée par les les flammes.



Pour continuer à faire vivre celle qui n’est plus, le père raconte sa fille, n’épargne pas ses tourments de jeune adolescente parisienne, ses joies, ses peines. Tour à tour, ses amis évoqueront cette Inès qui nous est inconnue, et dont le récit des souvenirs réussit à la faire vivre au fil des pages. Et l’auteur d’en appeler à sa foi catholique, à ses amis qui l’ont si bien entouré, à ses lectures, pour supporter le poids d’un deuil difficile.



« Nulle mère et nul père sous le coup de la mort de l’enfant ne peut passer en trois jours, ni même en six mois, de la stupeur à l’accommodement » nous averti l’auteur, et c’est bien ça la conclusion de cette lecture touchante, celle d’un père offrant l’immortalité d’un livre à sa fille disparue trop tôt.
Lien : https://www.hql.fr/gloire-di..
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