Le goût du pain d'épice, aliment qui disparaît progressivement du tout-venant des familles françaises, et que plusieurs générations associent au souvenir des « quatre heures » du retour d'école, subsisterait longtemps en moi comme un rappel de ces nuits d'insomnie, ces trous noirs au fond desquels j'oscillais entre l'exaltation et l'angoisse, propres à l'âge que je traversais, et dont j'ignorais que c'était un âge heureux.