e garde de ces marches du dimanche après-midi au bord de l’eau, pour peu que le soleil donnât à plein, le souvenir unique de pas dans une lumière douce et tamisée par les feuillages verts d’avril et de mai – ce vert jeune, acide, vierge de la morsure du soleil que j’aime par-dessus tout - ; les narcisses, les glaïeuls, les violettes égayaient les prairies boueuses des rives, les passages qu’avaient ménagés les bêtes pour aller boire, la rivière se révélait enfin dans une candeur printanière, comme un trait d’eaux vives au milieu d’un jardin constellé de fleurs sauvages.