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3.84/5 (sur 58 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1928
Mort(e) : 2005
Biographie :

Philippe Masson est un historien français.

Agrégé d'histoire et docteur ès lettres, il a été professeur d'histoire et de stratégie à l'École de guerre navale de 1964 à 1993.

Parallèlement, il est le chef de la section historique du Service historique de la Marine à partir de 1965.

Il était membre de l'Académie de Marine et officier de la Légion d'honneur au titre de la Défense.

Il a publié de nombreux ouvrages sur l'histoire militaire et sur la marine militaire et marchande.

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Bibliographie de Philippe Masson (III)   (28)Voir plus

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Par un étrange phénomène de prise de conscience collective, le désastre du Titanic compte parmi les événements majeurs du début du 20e siècle. Contrairement à toute attente, la Première Guerre mondiale ne met pas fin à la légende. Le souvenir du prestigieux paquebot reste encore profondément ancré dans le cœur des hommes. Du fond de sa tombe le géant se trouve à l’origine d’étranges hallucinations ou d’événements bizarres. (p. 186)
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Une tentative de renflouement ne ferait qu'entraîner la dislocation du bâtiment. En définitive, le Titanic est condamné à une lente et inexorable dégradation.
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Pour Jodl, une des meilleures têtes pensantes de la Wehmarcht, « ce n’est pas parce que Carthage a finalement été détruire qu’Hannibal était un mauvais général ». Lors du procès de Nuremberg, tous les anciens grands chefs reconnaîtront les talents exceptionnels de Hitler. « Le Führer, déclara Keitel, n’avait reçu aucune instruction militaire, mais il avait les intuitions d’un génie. Il s’était formé lui-même et il avait étudié seul la tactique et la stratégie. Nous, les généraux, nous étions devant lui non comme des maîtres, mais comme des élèves.

« Tous les officiers qui l’ont connu pourront attester qu’il était si bien informé de l’organisation, de l’armement, de l’équipement et du commandement de toutes les armées et – ce qui est encore plus extraordinaire – de toutes les marines qu’il était absolument impossible de le prendre en défaut sur un seul point. Pendant les années que j’ai passées à son quartier général, j’ai pu constater qu’il consacrait ses nuits à étudier les gros ouvrages de doctrine militaire de Clausewitz, de Moltke, de Schliefen. C’est en eux qu’il avait puisé les connaissances et les idées qui faisaient notre stupéfaction. »

« Sa manière de commander, ajoutera Göring, était la suivante : il donnait des directives générales, recevait les plans des différents commandants en chef, les coordonnait, en faisait un tout qu’il commentait devant les principaux généraux. Il consultait, s’entourait d’avis, mais je tiens à reconnaître que toutes les idées stratégiques essentielles étaient de lui. Il était très doué pour la stratégie. » (pp. 200-201)
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La modération de Hitler se manifeste encore le 13 juin, lors de l’interview qu’il accorde au journaliste américain Karl von Wiegand, le correspondant du New York Journal American, le principal quotidien isolationniste du groupe Hearst. Le Führer se veut rassurant. Il loue la doctrine de Monroe et la politique étrangère de Washington qui consiste à ne pas intervenir dans les affaires du Vieux Monde : « Je dis, par conséquent, l’Amérique aux Américains, l’Europe aux Européens. »

Nos ennemis perdront la guerre, souligne-t-il, « parce que leurs hommes politiques sont corrompus, peu scrupuleux et mentalement limités. L’Allemagne gagnera cette guerre, parce que le peuple allemand sait que sa cause est juste, que l’organisation et le commandement militaires allemands sont les meilleurs, qu’ils ont la meilleure armée et le meilleur matériel ».

Hitler ajoute encore qu’il n’a nullement l’intention de détruire l’Empire britannique. « Ce qui sera détruit dans cette guerre, affirme-t-il, c’est une clique de capitalistes qui étaient et demeurent disposés à anéantir des millions d’hommes au nom de leurs méprisables intérêts particuliers. Mais ils seront détruits, j’en suis certain, par leurs propres peuples, non par nous. » (pp. 94-95)
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La catastrophe tient encore à une malchance diabolique. En 20 ans, de 1890 à 1910,le Board of Trade avait constaté que 89 000 traversées de l'Atlantique avaient été effectuées par des bâtiments battant pavillon britannique. On n'avait enregistré que 13 accidents liés à la glace,sans la perte d'une seule vie humaine. Or le Titanic a eu la malchance de heurter un iceberg imposant dans le cadre d'une situation climatique exceptionnelle.
Il a encore eu le malheur de naviguer par une nuit qui n'était pas comme les autres,sans brume, sans vent, sans la moindre houle. Les veilleurs et les hommes de passerelle n'ont pu bénéficier de leur repère habituel,la frange d'écume qui signale la base des icebergs à bonne distance. Pour clore le tout,l’iceberg a été aperçu trop tard et trop tôt. Trot tard pour l'éviter. Trop tôt pour ne pas tenter une manœuvre d'évitement qui a conduit à un choc latéral plus grave,plus pernicieux qu'une collision de plein fouet.
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Le mercredi 10 avril 1912, au début de l'après-midi, sous un ciel gris typiquement britannique, le Titanic, le plus grand et le plus luxueux paquebot du monde, appareille de Southampton. Lentement, majestueusement, l'énorme bâtiment descend le chenal, double l'île de Wight par le Solent et pénètre dans la Manche.
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Toutes les grandes parades militaires de Berlin comportent également une part de bluff. (...) Certaines formations blindées passent à deux reprises devant la tribune officielle, ce qui amène les attachés militaires à attribuer 500 chars aux nouvelles Panzerdivision, au lieu de 250 en moyenne dans la réalité.
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La mer constitue encore un terrain d'échanges et, par voie de conséquence, d'affrontement.
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L’abordage le plus dramatique de l’histoire reste à n’en pas douter celui du paquebot britannique Empress of Ireland de 15000 tonnes. Le 24 mai 1914, le bâtiment quitte Québec à destination de Liverpool. Dans la brume du Saint-Laurent, il est abordé par le tremp norvégien Storstad. Le naufrage se produit en moins de 15 min et l’on ne compte que 264 rescapés sur 1370 septante personnes.

Chose étrange, le drame n’eut qu’un bref retentissement. Rien de comparable avec la disparition du Titanic, le seul grand bâtiment victime d’un iceberg et qui, deux ans après sa fin tragique, était déjà entré dans la légende. (p. 163)
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Dernière innovation, enfin : les passagers de troisième classe, à la surprise générale apparaissent spécialement favorisés. L'entrepont obscur et nauséabond,ou s'entassaient il y a un demi siècle encore des centaines de malheureux émigrants avec leurs provisions,n'est plus qu'un mauvais souvenir. Décidée à attirer au maximum une clientèle qui assure la fortune des compagnies allemandes,la White Star a pratiquement renoncé à ces dortoirs de 40 ou 50 personnes que l'on trouve encore sur tous les paquebots de l'époque. Il n'en subsiste plus que quelques - uns limités à 8 ou 10 couchettes et installés à l’extrême avant.
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