L'art italien est inégalement connu et apprécié. À en juger par la production éditoriale et la fréquentation touristique, le goût de notre temps privilégie le Moyen Âge et la Renaissance. De l'abondante production des xviie et xviiie siècles, l'amateur ne retient aujourd'hui que quelques grands artistes : il est sensible aux scènes de genre de Caravage, à la sculpture de Bernin ou aux fresques de Giambattista Tiepolo, mais il n'éprouve guère d'attirance pour les gigantesques tableaux d'autel des Bolonais, qu'il jugera grandiloquents, ou pour les façades et les intérieurs des églises jésuites, qu'il trouvera surchargés. Le discrédit s'aggrave pour le xixe siècle : seul peut-être le sculpteur néo-classique Antonio Canova (1752-1822) y échappe. Hors d'Italie, qui connaît aujourd'hui les grands peintres que sont le romantique Francesco Hayez (1791-1882) ou le divisionniste Giovanni Segantini (1858-1899) ? Les Macchiaioli sont loin d'avoir la cote des impressionnistes, le sculpteur Medardo Rosso (1858-1928) n'intéresse les Français que pour ses relations avec Rodin.
Les personnages se dressant sur des corolles ne sont pas dans l'axe des tiges, mais à l'extrémité de fragiles volutes selon des porte-à-faux plus ostensibles qu'à l'ordinaire ; deux figures phytomorphes présentent une couronne de laurier à des lions prosternés devant eux ; des sphinx canéphores ont des têtes de vieillards barbus ; une sphinge ailée, certaines néréides et divers figures phytomorphes ont la tête couverte d'une coiffure (voile, bonnet ou chapeau) ; le répertoire des hybrides marins s'étend à la chèvre, à la licorne, au griffon, au lion et au tigre ; quelques animaux monstrueux sont chevauchés par des jeunes filles ; des satyres font de la balançoire.