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3.56/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Quentin , 1940
Biographie :

Paléontologue Français, membre de l'Académie des Sciences et Professeur émérite au Muséum National d'histoire naturelle.
C'est un spécialiste des vertébrés fossiles qui à, durant toute sa carrière mené de nombreuses fouilles notamment en Afrique. Il découvre en 1965, un gisement de dinosaures au Niger qui est toujours actuellement considéré comme le plus grand d'Afrique. Il décrit plusieurs nouveaux genres dont Ouranosaurus nigeriensis, cousin de l'Iguandon, Nigersaurus taqueti, Sarcosuchus imperator, fossile du plus grand crocodile ayant existé. Ces découvertes changent l'image que l'on avait alors de la distribution des dinosaures, il montre que les faunes d'Afrique du nord sont aussi riches et variées que celles d'autres fameux pays (Amérique du Nord, Europe...).
De 1985 à 1990, en tant que directeur du Muséum d'Histoire Naturelle, il met en œuvre le programme de rénovation de la Galerie de Zoologie en Grande Galerie de l’Évolution.

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Philippe Taquet. Le chasseur de dinosaures.


Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Le Jardin des Plantes est un besoin de l'âme -

--Alexandre Vialatte, La Porte de Bath-Rabbin, 1986
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Notre dernière promenade en province nous a menés au jardin des Plantes. Quand on est là, on ne peut plus en sortir. C'est un charme qui ne s'explique pas; il vous saisit et vous englue. Vous avez beau faire l'esprit fort, vous ne pouvez pas ne pas vous arrêter devant le nom latin de la marguerite. Vous regardez le lapin et vous vous étonnez...C'est le même que le vôtre...en plus âgé... plus maigre...et plus mélancolique...mais, placé dans le Jardin des Plantes, l'innocent mammifère a pris un magnétisme surprenant(...) (p. 86)
[ Alexandre Vialatte ]
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"J'approuve ce Buffon"

Victor Hugo (1802-1885) a recueilli Georges et Jeanne, ses deux petits-enfants, à la mort de leur père. Ils ensoleillent son grand-âge et lui inspirent L'Art d'être grand-père, recueil en vers qui leur est dédié et sera publié en 1877."Le Poème du Jardin des Plantes" comporte neuf pièces, évocation intimiste de visites familiales et réflexions sur l'univers dont le jardin des Plantes est un "raccourci complet"

"Le comte de Buffon fut bonhomme, il créa
Ce jardin imité d'Evandre et de Rhéa
Et plein d'ours plus savants que ceux de la sorbonne,
Afin que Jeanne y puisse aller avec sa bonne;
Buffon avait prévu Jeanne, et je lui sais gré
De s'être dit qu'un jour Paris un peu tigré,
Complétant ses bourgeois par une variante,
La bête, enchanterait cette âme souriante;
Les enfants ont des yeux si profonds, que parfois
Ils cherchent vaguement la vision des bois;
Et Buffon paternel, c'est ainsi qu'il rachète
Sa phrase sur laquelle a traîné sa manchette,
pour les marmots, de qui les anges sont jaloux,
A fait ce paradis suave, orné de loups.

J'approuve ce Buffon. Les enfants , purs visages,
regardent l'invisible, et songent, et les sages
Tâchent toujours de plaire à quelqu'un de rêveur. [...]

Mon doux Georges, viens voir une ménagerie
Quelconque, chez Buffon, au cirque, n'importe où;
Sans sortir de Lutèce allons en Assyrie,
Et sans quitter Paris partons pour Tombouctou. [...]

Quel beau lieu ! Là le cèdre avec l'orme chuchote,
L'âne est lyrique et semble avoir vu Don Quichotte,
Le tigre en cage a l'air d'un roi dans son palais,
Les pachydermes sont effroyablement laids;
Et puis c'est littéraire, on rêve à des idylles (...) (p.10)
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Dans les galeries du Museum, ils passèrent avec ébahissement devant les quadrupèdes empaillés, avec plaisir devant les papillons, avec indifférence devant les métaux; les fossiles les firent rêver, la conchyliologie les ennuya. Ils examinèrent les serres chaudes par les vitres, et frémirent en songeant que tous ces feuillages distillaient des poisons. Ce qu'ils admirèrent du cèdre, c'est qu'on l'eût rapporté dans un chapeau. [ Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, Gallimard, "Bibliothèque de la Pleïade", 1951 ] (p. 61)
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Quelqu'un a dit : la terre peut bien disparaître si le jardin des Plantes est épargné, la création sera sauvée.
C'est avec recueillement devant le poids du lieu que je remonte la rue Linné et entre par le jardin de Buffon dans le temple du Règne minéral. (p. 82)

[August Strindberg, Jardin des Plantes, illustrations de Antonio Marinoni, éditions Notari, 2012 ]
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Grandeur et décadence de l'empire des dinosaures
Le grand historien anglais, Edward Gibbon, écrivit au XVIIIe siècle cette judicieuse réflexion : « Au lieu de nous demander pourquoi l'Empire romain disparut, nous ferions mieux de nous étonner qu'il ait si longtemps subsisté. » Il en va des dinosaures comme des Romains, cent cinquante années après l'entrée des dinosaures dans le langage des hommes, jamais les articles traitant de leur extinction n'ont été aussi nombreux. La disparition des derniers dinosaures, il y a un peu plus de soixante-cinq millions d'années, est en effet une des énigmes de la paléontologie qui a fait couler des flots d'encre, et de multiples hypothèses ont été formulées pour tenter de proposer une explication satisfaisante de cet événement. Il faut dire que ces étranges reptiles fascinent le grand public comme le monde scientifique, et tout autant écrivains, dessinateurs et cinéastes
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"Cuvier n'est-il pas le plus grand poète de notre siècle ?"

Honoré de Balzac (1799-1850) écrit en 1831 un roman philosophique, La Peau de chagrin; la nature exacte de cette peau au pouvoir surnaturel amène le héros au Jardin des Plantes. Georges Cuvier, fondateur de l'anatomie comparée et de la paléontologie, y est à l'apogée de sa gloire. Balzac a été fortement influencé dans la rédaction des cent trente-sept oeuvres que comprend La Comédie humaine par l'approche analytique de Cuvier et a tenté d'appliquer cette méthode à l'étude de la société de son époque en écrivant de façon quasi exhaustive, à la manière d'un catalogue raisonné, les moeurs de ses contemporains. (...)

"Vous êtes -vous jamais lancé dans l'immensité de l'espace et du temps, en lisant les oeuvres géologiques de Cuvier ? Emporté par son génie, avez-vous plané sur l'abîme sans bornes du passé, comme soutenu par la main d'un enchanteur ? En découvrant de tranche en tranche, de couche en couche, sous les carrières de Montmartre ou dans les schistes de l'Oural, ces animaux dont les dépouilles fossilisées appartiennent à des civilisations antédiluviennes, l'âme est effrayée d'entrevoir des milliards d'années, des millions de peuples que la faible mémoire humaine, que l'indestructible tradition divine ont oubliés et dont la cendre, entassée à la surface de notre globe, y forme les deux pieds de terre qui nous donnent du pain et des fleurs. Cuvier n'est-il pas le plus grand poète de notre siècle ? " - Balzac- La Peau de chagrin
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Les habitants de l'Europe ont toujours été fascinés par la Mongolie, pays lointain, pays des steppes, des déserts et des cavaliers ; les paléontologues ressentent la même fascination. Mais à celle-ci ils en ajoutent une autre : ils sont en effet fascinés par les célèbres gisements fossilifères du désert de Gobi qui leur sont connus depuis 1922.
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Le Museum. Tout est en ordre, sommeillant dans le confort des classifications, gérées et entretenues comme des espèces en voie de disparition dans une réserve naturelle. Apothéose de l'ordre, le rêve ancestral d'un espace fini, clos, arpenté, divisé, rangé. Conservateur d'une faune et d'une flore immuablement étiquetées. N'ayant plus guère à se mettre sous la dent que des querelles d'appellation. Sous la férule du Roi Formol et de la reine Naphtaline, quand tout aura disparu, basculé, sauté, quand nous serons aussi loin de nous-même que l'est l'ichtyosaure de la Grande Galerie, je gage qu'ils seront toujours là, Empereurs de l'Anesthésie et de la Pérennité, silencieusement triomphants et semblant dire: "Allons, n'ayons rien à craindre, suivez la flèche, ne prenez pas le sens interdit, faites ce qu'on vous dit, regagnez votre place, vous êtes attendu. [ Jean Frémon, Le Jardin botanique, POL éditeur, 1988 ] (p. 71)
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