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3.67/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 24/08/1923
Mort(e) à : Paris , le 08/01/2019
Biographie :

Pierre Barillet est un auteur de théâtre.

Alors qu'il effectue son service militaire en Allemagne en 1945, sa première pièce "Les héritiers", un sombre drame mauriacien, est interprétée à la Radiodiffusion française. Elle sera bientôt suivie au théâtre de Poche par "Les amants de Noël", une œuvre tout aussi noire, qui est reçue favorablement.

Parallèlement, Pierre Barillet travaille à des adaptations radiophoniques de romans et à des émissions avec Agnès Capri. Mais c'est en 1950, avec "Le don d'Adèle", une comédie écrite "pour rire" avec son camarade d'université Jean-Pierre Gredy (1920), qu'il va connaître une éclatante réussite.

Enchaînés par le succès et "condamnés" à faire rire, Barillet et Gredy vont régner presque sans partage sur le théâtre de "divertissement" (un qualificatif qu'ils préfèrent à celui de "théâtre de boulevard") pendant les trois décennies qui vont suivre.
Ils ont écrit une trentaine de comédies qui, pour beaucoup, sont devenues des classiques et représentées dans le monde entier. Parmi celles-ci, on peut citer "Fleur de cactus" (1964), "Quarante carats" (1967), "Folle Amanda" (1971), "Potiche" (1980) ou "Lily et Lily" (1984).

Le succès du tandem ne se limite pas qu'à la France. De 1965 à 1975, "Fleur de cactus", avec Lauren Bacall, et "Quarante carats", créée par Julie Harris, battront des records de représentations à Broadway, avant d'être portés au cinéma à Hollywood. "Fleur de cactus" sera adapté en 1969 par Gene Saks (titre "Cactus Flower") et le film met en vedette Ingrid Bergman, Walter Matthau et Goldie Hawn.

Le film "Le Mytho" ("Just Go with It", 2011) de Dennis Dugan, avec Adam Sandler et Jennifer Aniston, inspiré de la pièce de théâtre "Fleur de cactus".

"Quarante carats" est réalisé en 1973 par Milton Katselas (titre "40 Carats) avec Liv Ullmann et Gene Kelly. "Potiche" (2010) de François Ozon est adapté de la pièce de théâtre homonyme de Pierre Barillet et Jean-Pierre Gredy.

Dans les années 1980, Pierre Barillet a aussi collaboré pour la télévision avec Élisabeth Badinter au scénario de "Malesherbes, avocat du roi" et de la mini-série "Condorcet".

À compter des années 1990, il se consacre davantage à l'écriture de biographies, essais et mémoires. En 2015, il a écrit la pièce "L'Ombre de Stella".

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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Pierre Barillet   (15)Voir plus

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Video et interviews (6) Voir plusAjouter une vidéo

[Pierre Barillet : A la ville comme à la scène]
Dans le décor de la maison de Chateaubriand à Chatenay-Malabry, Olivier BARROT présente l'ouvrage autobiographique de Pierre BARILLET "A la ville comme à la scène", sorte de chronique de la vie théâtrale à Paris entre 1944 et 1990 dont il fut un des principaux animateurs avec son compère GREDY.

Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Que penser de la Comédie -Française, qui "s'auto-purifie" des miasmes nostalgiques de l'Occupation par un simulacre de "résistance" dans les derniers jours d'août 1944? Marie Bell qui a ,comme la plupart des autres sociétaires de l'illustre maison, été plus ou moins contrainte de fréquenter l'ambassade d'Allemagne et qui y a même été photographiée en train de sabler le champagne avec le docteur Goebbels, devient l'un des cinq membres d'une Commission d'épuration qui siège sous la présidence de Pierre Dux, nommé administrateur général provisoire du Français. Cette initiative de laver son linge sale en famille avait-elle pour but d'atténuer les sanctions qu'une justice plus sévère auraient exercées envers ceux qui s'étaient ouvertement compromis?
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A quelques temps de là, un soir d'hiver, j'accompagnai à la gare de l'Est Charles (Trenet) qui devait partir avec d'autres artistes pour une tournée des camps de prisonniers en Allemagne. Piaf était du voyage. Nous la vîmes arriver, minuscule dans son éternel manteau de mouton doré, trottinant sur ses botillons fourrés, l'air minable. Elle trimbalait un de ces cabas de toile cirée noire que les ménagères utilisent encore pour faire leur marché. Il débordait de victuailles enveloppées dans du papier journal. Toujours à court d'argent, au moment de gagner son wagon, elle réclama "dix mille balles" à son impresario. Quant à Charles, il monta dans le train d'un côté et descendit discrètement de l'autre! S'esquivant entre deux voies, il manqua le départ du train. Il avait bien compris que, sous prétexte de distraire les prisonniers, ces déplacements de vedettes populaires, bruyamment orchestrés par la presse collaborationniste, avaient pour but essentiel de servir la propagande nazie.
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Le 14 octobre, à l'Opéra, présentation de gala, au bénéfice de la Croix-Rouge, du film Mermoz. On se souvient de l'étrange histoire attachée à la réalisation de cette biographie du célèbre pilote de l'Archange, et que le réalisateur Marcel Bluwal a retracée récemment pour l'écran. Robert-Hugues Lambert avait été choisi pour incarner à l'écran Mermoz pour sa ressemblance avec l'aviateur. Arrêté pendant le tournage, pour homosexualité, dans un bar spécialisé, il est incarcéré à Drancy...C'est Henri Vidal, encore presque inconnu, qui terminera le film à sa place. Et c'est Robert-Hugues Lambert qui synchronisera les scènes tournées par son remplaçant, grâce à la complicité d'un gardien, à travers les barbelés de Drancy où il était toujours interné, et qu'il ne quittera que pour trouver la mort dans un autre camp.
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Il arrivait que Violette Morris, rejoignant sa péniche ancrée en bord de Seine à la hauteur de la rue Victor-Daix, s'arrêta pour leur dire bonjour, en passant. Cette visite semait la panique. Jany avait fait la connaissance de cette lesbienne de choc pendant les répétitions des Monstres sacrés par l'entremise d'Yvonne de Bray qu'elle hébergeait alors et avec laquelle on lui prêtait une liaison. On racontait que, contrainte au régime sec par sa "geôlière", lorsque cette dernière s'absentait, en la laissant enfermée à double tour sur le bateau, Yvonne, en manque et à défaut d'autre alcool, sifflait les flacons d'eau de Cologne. Jacques et Jany s'efforçaient d'éviter leur encombrante voisine mais se voyaient parfois contraints de lui entrouvrir leur porte et, malgré eux, de lui faire bonne figure. D'une allure mastoc, toujours habillée en homme, Violette Morris portait un revolver dans son ceinturon, par autorisation de la Gestapo. Après qu'elle m'eut une fois demandé ce que je faisais à Paris plutôt que d'être parti travailler en Allemagne, si par hasard je me trouvais là, on me cachait dans un placard jusqu'à ce qu'elle soit partie, tant on redoutait les dénonciations de cette indicatrice que l'on disait sadique.
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Rue de Montpensier, on est aussi très agité par la découverte d'un nouveau génie que Cocteau n"hésite pas à comparer à Villon et à Rimbaud. On lit et relit à voix haute Le Condamné à mort d'un inconnu qui s'appelle Jean Genet. C'est Roland Laudenbach, le neveu de Pierre Fresnay et l'un des membres de l'entourage de Cocteau, qui a amené chez ce dernier le poète délinquant dont un de ses amis venait de faire la connaissance par hasard, quai Saint-Michel, devant l'étalage d'un bouquiniste. L'enthousiasme de Cocteau nous convainc de l''importance de l'évènement. La lecture de Notre-Dame des Fleurs ne fera que renforcer Jean quant au talent de son auteur, qu'il s'emploiera avec un dévouement total à faire connaitre et à aider dans des circonstances parfois dangereuses et compromettantes.
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D'autres soirs, nous étions avertis, par une sorte de téléphone arabe, qu'une projection de films américains se donnait clandestinement, au fond d'un garage, souvent dans le IXè arrondissement. On s'y rendait comme des conspirateurs et il nous en coûtait le double du prix d'une place de cinéma ordinaire. Mais de quels sacrifices n'aurions-nous été capables pour voir ou revoir en version originale The awful truth (Cette sacrée vérité) ou You can't take it with you! (Vous ne l'emporterez pas avec vous!) . Et puis, au plaisir, s'ajoutait l'exquis frisson de l'interdit.
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