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Citation de brigetoun


Au nord, on butait aussitôt sur l'âpre escarpement du Limousin, la vieille échine bossuée, granitique au pelage d'ajoncs, de fougères, de genêts. Il fallait peiner beaucoup pour gravir l'épaulement méridional, franchir de fortes rampes avant de s'enfoncer dans le sud où nous avions notre penchant, avec les esplanades calcaires et l'accent chantonnant, la sécheresse et la chaleur, le tabac, la tuile ronde et la vigne, le maïs, l'éclair riant du midi
.....
dans la vieille, la pluvieuse Corrèze au milieu de ce siècle, c'est-à-dire quelque part entre l'an mil et l'entre-deux-guerres où le temps s'est arrêté, à supposer qu'il ait jamais passé sur ces froides, ces trop vertes solitudes. Quelque chose finissait quand on a commencé.... Des gestes, des mots, des allures que j'ai regardés comme l'évidence même ont disparu..
Les dimanches de juillet, vers onze heures, dans la rue incandescente, désertée, passe le fourgon isotherme, d'un bleu polaire, de la glacière municipale. L'ouvrier, ganté de caoutchouc, extrait de la caisse aux parois épaisses, de grand pains translucides, glauques. D'un seul coup de son crochet d'acier, il les brise à l'exacte dimension du bac de la glacière
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