LE COURS DES CHOSES
Tranché net est le champ labouré, ombre et soleil, quand
même la ligne de démarcation s'enfonce dans le sol, tel un soc
de charrue.
Ou, dans l'eau, un câble qu'on relâche.
Plus loin, en bordure d'une autre prairie comme si le pouvoir
était de remonter le cours de la matinée, le regard lisse la soie
encore intacte de la nuit.
De ce côté-là le froid, le révolu.
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