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Citations de Pierre Clavilier (27)


Peu nombreuses sont les femmes qui s'autorisent des sorties sans être accompagnées. Mais Frida est une révolutionnaire, pas ses idées, par son art, par sa sexualité et par son comportement en société. Elle n'a cure des usages ni des rumeurs. Son bon plaisir est seul maître ; aussi, pour cette femme fascinée par l'art populaire, ces petites récréations musicales sont-elles savoureuses. (...) Elle peut alors regarder les nuages et rejoindre ses rêves, plus élevés encore que le ciel. La barbarie des hommes sur terre est si cruelle !
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"Elle a passé sa vie à mourir" (Andrès Henestrosa)
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Que Dieu, en qui je le sais bien, suivant mon exemple et celui de ton oncle Octave, tu ne crois plus depuis tes neuf ans, te protège. Aujourd'hui, alors que je m'éloigne pour rejoindre la capitale de la Gaule, je souhaite qu'il existe pour qu'il puisse justement te protéger dans ce Paris où je suis certain que tu as toute ta place.
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Dès le plus jeune âge, ils apprendraient la démocratie. En quelques générations seulement, nous n'aurions plus à craindre de tyrannie.
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Oui, son humour était grand, noir et généreux. Tout son monde était un monde de joie. Jamais elle ne se plaignait de ses douleurs. Nous lui avons rendu plusieurs visites à l'hôpital y compris après des interventions chirurgicales de 1950. Bien que affaiblie, elle était toujours parée de bijoux, maquillée, essayant de peindre et continuellement de bonne humeur. Lorsqu'elle nous apercevait, elle s'écriait "Eh ! les jeunes, c'est super que vous soyez venus jusqu'ici que vous ayez bougé votre c...".
(Entretien avec Arturo Garcia Bustos)
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(à Détroit)
Comme à New York, Frida fréquente la haute société. Dans les salons mondains où elle est reçue, la jeune femme exprime sans scrupule ses convictions communistes, loue le régime soviétique et les révolutionnaires mexicains. Ses idées sont loin d'être partagées par tous. C'est le cas dans les salons de la sœur d'Henry Ford, fondateur des usines Ford et antisémite notoire. (Il a publié des attaques contre les juifs dans l'hebdomadaire Deadborn Independent sous le titre de "Sangsues de l'Amérique"). Invitée u soir à la table de l'industriel, profitant d'un silence, la jeune mexicaine feint l'innocence et lui demande s'il est de confession juive. Tous les convives en sont sidérés. L'impertinence de Frida réjouit Rivera. Il ne peut contenir un fou rire qui le poursuit jusqu'à son retour à l'hôtel.
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Ces gens-là vont contre le cours de l'Histoire et si nous devions écouter leurs semblables depuis toujours, nous serions encore habillés en peau de bête à vivre dans des cavernes. Je ne sais pas même si nous aurions dompté le feu.
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"Je viens ici faire mon devoir. Quel est mon devoir? C'est le vôtre, c'est celui de tous. Défendre Paris, garder Paris. Sauver Paris, c'est plus que sauver la France, c'est sauver le monde. Paris est la ville sacrée. Qui attaque Paris attaque en masse tous le genre humain.
Paris est la capitale de la civilisation, qui n'est ni un royaume ni un empire et qui est le genre humain tout entier dans son passé et dans son avenir. Et savez-vous pourquoi Paris est la ville de la civilisation? C'est parce que Paris est la ville de la révolution.

Qu'une telle ville, qu'un tel chef-lieu, qu'un tel foyer de lumière, qu'un tel centre des esprits, des coeurs et des âmes, qu'un tel cerveau de la pensée universelle puisse être violé, brisé, pris d'assaut, par qui? Par une invasion sauvage? Cela ne se peut. Cela ne sera pas. Jamais, jamais, jamais !
Citoyens, Paris triomphera, parce qu'il représente l'idée humaine et parce qu'il représente l'instinct populaire. L'instinct du peuple est toujours d'accord avec l'idéal de la civilisation. Paris triomphera, mais à une condition: c'est que vous, moi, nous tous qui sommes ici, nous ne serions qu'une seule âme ; c'est que nous ne serons qu'un seul soldat pour le défendre. A cette condition, d'une part la République une, d'autre part le peuple unanime, Paris triomphera. Quant à moi, je vous remercie de vos acclamations, mais je les rapporte toutes à e grande angoisse qui remue toutes les entrailles, la patrie en danger.
Je ne vous demande qu'une chose, l'union! Par l'union, vous vaincrez. Etouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles. Serrons tous autour de la République en face de l'invasion, et soyons frères. Nous vaincrons.
C'est par la fraternité qu'on sauve la liberté."
Victor Hugo, "Actes et paroles".
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Je suis mort le jour où pour la première fois j'ai tué. (...)
Deux pas dans une vie, ce n'est rien, mais pour cet homme ce rien le bouscula dans le néant.
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Le feu. Le sang. Les cris.
Qu'importe, un mort est un mort et c'est un homme qui rejoint trop tôt le tombeau. Celui-là semble dormir, cet autre est défiguré et celui-ci est couvert de son sang, de celui de son camarade dont le bas a été arraché. (...)
Mourir au combat, de combien de mes camarades cela fut-il le sort?
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Fusil à la main, je suis un soldat qui n'a pas d'autre choix que d'obéir aux ordres imbéciles qu'il reçoit. Lorsque je fais feu, j'ai toujours peur de donner la mort à un malheureux.
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Nous ne venons pas vous dicter un programme, nous nous en rapportons à votre sagesse, nous vous disons simplement: arrêtez l'effusion de ce sang précieux qui coule des deux côtés, et posez les bases d'une paix définitive qui soit l'aurore d'un avenir nouveau!
Voilà ce que nous vous demandons énergiquement, et, si notre voix n'était pas entendue, nous vous disons ici que l'humanité et la patrie l'exigent et l'imposent.
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"Le seul remerciement que j'accepterais ce sera un travail bien fait ! Tu chercheras en toi les mots justes qui entreront dans le coeur de nos lecteurs. Ils devront louer l'action juste."
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Les oiseaux chantent, c'est une jolie journée de printemps somme toute.
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(à Détroit).
Après les présentations d'usage entre les commanditaires et l'artiste, les deux époux sont royalement accueillis à l'hôtel du Wardell, dont les propriétaires se vantent qu'il est le plus avenant de la ville. Il leur faut un certain temps pour se rendre compte qu'il est interdit aux Juifs. Frida, tout comme Rivera, est d'origine Juive. Tous deux sont scandalisés. Après avoir menacé de quitter l'établissement en alertant les journalistes, le muraliste reçoit de la direction la promesse de changer le règlement intérieur. La modification s'accompagne d'une réduction des tarifs qui réservaient l'accès aux chambres à une minorité fortunée. Ayant obtenu gain de cause, le couple peut poursuivre son séjour dans ce palace.

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Ainsi finit ma vie par le caprice d'un homme qui rendait la justice. Martyr de la République, mon sang sera versé (...), répandu au nom d'idées qui ne sont pas les miennes et que j'aurai combattues avec force, n'ayant jamais craint la mort. (...) Je vais mourir avec la certitude d'avoir agi dans le bons sens.
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Dans les jours de trouble que nous traversons, au moment où la conscience publique paraît être confondue, c'est à toi que je m'adresse, France, toi qui es pour toujours ma nation, la terre mère qui vit naître les droits de l'Homme et du Citoyen! Réveille-toi!
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Lucifer m'a refusé son enfer. Dieu m'a donné à témoigner de l'enfer sur terre, celui des hommes. Celui des bombes et des balles. (...)
Il n'y a pas de sens à l'indécence. La démence. Et la souvenance de ces fusils parsemant une semence de haine mortelle...La guerre m'a massacré.
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Les cris. Le sang. Le feu.
Seuls devant l'avènement du néant, sous le vacarme des armes adverses qui versaient votre mort, pensiez-vous (...) à l'instant ultime à la douleur de votre femme, de votre mère ou à l'orphelin privé de son père ? Seuls devant la grande faucheuse (...), songiez-vous au parfum de la rose ou aux premiers cris d'un nourrisson ? A la pâleur d'un jour qui se lève triomphant des ténèbres, comme le printemps est vainqueur de l'hiver, et que vous ne verriez plus? Au sourire du rédempteur ? Connaissiez-vous un réconfort pour votre mort? Il n'est jamais simple de mourir.
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"J'en appelle aux artistes, à leur intelligence, à leurs sentiments, à leur reconnaissance. Paris les a nourris comme une mère et leur a donné leur génie. Les artistes doivent, par tous leurs efforts (c'est une dette d'honneur), concourir à la reconstruction de son état moral et au rétablissement des arts, qui sont sa fortune."
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