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Critiques de Pierre Derbré (11)
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Luwak

Premier roman très prometteur.

C'est l'histoire d'Igor Kahn, agent de maitrise dans une usine qui finit par être licencié après de nombreuses années de bons et loyaux services. Mais pas le temps de tergiverser, le voilà gagnant d'une somme plus que rondelette au Loto!! Alors Igor Kahn suit ses envies, par dans l'estuaire girondin et s'achète une maison d'artiste où il laisse vivre ses inspirations.

Néanmoins, au bout de quelques années, l'ennui le titille et c'est au détour d'une lecture qu'il va se lancer dans une nouvelle aventure, élever les Luwaks, en Gironde, pour produire son propre café.

Une jolie histoire, bien ficelée, avec ce qu'il faut d'humour, de tendresse, d'amour, et de situations incongrues pour satisfaire le lecteur.

Comme je l'ai dit au début, un premier roman prometteur...
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Luwak

J’ai craqué pour cette nouveauté sous la sobre et délicate couverture des éditions Alma, sans trop savoir à quoi m’attendre, ce qui a, comme vous allez le voir, des avantages et de (très) légers inconvénients.

Il s’agit donc d’Igor Kahn, contremaître dans une usine de baignoires à débordement dans la région de Bordeaux, qui mène une petite vie tranquille et bien réglée. Suite à un événement malheureux et un autre heureux (j’ai décidé de ne pas trop vous en raconter, pour vous laisser l’envie de la découverte) Igor change de vie, et achète une petite maison dans un endroit qui le fait rêver, au bord de l’estuaire de la Gironde, se lance dans différentes activités et relations sociales des plus plaisantes.



Toutefois, et c’est le thème central de ce conte un brin philosophique, quoique fantaisiste, la vie du quadragénaire lui semble un peu vaine et creuse, et il se met en quête d’un projet qui donnerait un sens à son existence. D’où les mystérieux luwaks qui vont le conduire à aller jusque dans la jungle de Sumatra…

Le roman aborde de manière très personnelle et originale la crise de la quarantaine, avec un personnage attachant et singulier, et qui pourtant se pose des questions universelles. J’ai dévoré ce petit livre bien servi par une écriture sensible, non dénuée d’humour, et très visuelle, comme je les aime. J’apporterai un léger bémol personnel concernant la construction : on sent à la lecture que le roman se dirige quelque part, mais (sauf à avoir lu des résumés ou des argumentaires détaillés) le lecteur aimerait avoir une toute petite idée de l’endroit où il va, sentir un fil qui le tire dans une certaine direction…

Ce détail, car ce n’est qu’un détail, correspond peut-être d’ailleurs à une volonté de l’auteur de montrer comment le personnage flotte dans sa vie, sans fil conducteur, sans perspective précise, et dans ce cas, c’est particulièrement réussi. A noter aussi le très sensible autoportrait final de l’auteur qui raconte comment il est venu à l’écriture. Une jolie découverte.
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L’argent ne fait pas le bonheur, les luwaks..

Le livre d'un homme seul qui tâche de flotter dans un monde qui ne lui est qu'assez peu favorable, longtemps. Qui par moments aura de la "chance".

Un homme qui n'abandonne pas à trouver la lumière dans l'ombre et à trouver la beauté dans du vulgaire. Un livre qui finit bien.

Gageons que ça ne parlera pas à tous.



C'est écrit sans éclat littéraire, style assez simple, conventionnel. J'ai presque envie de dire que les (seuls) moments d'écriture intéressants sont des citations, qui probablement ont touché l'auteur lui-même et qu'il devait à tout prix placer dans son texte. Texte qui semble fort personnel.



Je ne connaissais absolument pas les luwaks, découverte.



J'ajoute en bémol que le livre est court, rien n'est creusé. Tout pourrait faire l'objet d'approfondissement, de digressions plus poussées. Mais ce n'était sans doute pas le choix de Pierre Derbré.



A son aise.

Le livre finit bien.

Finit bien.

Bien.



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L’argent ne fait pas le bonheur, les luwaks..

D’un côté, ce livre est agréable à lire, les pages tournent gentiment, et on balaie une série de thèmes pas tous consensuels – le travail n’est pas une aliénation, même si des salauds y ont leur place ; la vie rendue facile par l’argent n’est pas forcément l’absolu de l’idéal ; on peut rebondir à tout âge….



Mais, justement, aucun de ces thèmes n’est réellement creusé, et Igor Kahn se promène au milieu de tout cela avec une sorte de naïveté, et tout lui réussit. Insolemment.Il est viré ? Il gagne au loto. Il s’ennuie ? L’idée pour sortir de l’ennui lui tombe dessus par hasard. Il crée une entreprise ? Tout marche tout seul. Il manque de place ? Mais, bien sûr, la solution idéale est là, juste à côté de chez lui.



Finalement, tout cela tourne à la bluette un peu hors sol. Le plus caricatural, pour moi, c’est la création d’entreprise. L’idée surgit page 129, et, page 183, quand le livre se termine, c’est un immense succès et ça tourne presque tout seul. Aucun problème de récolte, aucun problème pour « importer » les luwaks – même pas une période de quarantaine -, aucun problème pour qu’ils s’acclimatent. Et, en plus, Igor rencontre l’amour. Le tout raconté comme une aimable promenade de santé, alors même qu’Igor n’a, a priori, aucune connaissance – créer une entreprise, cela veut dire être capable de gérer des questions de production, financières, de communication… Ce n’est sans doute pas tout à fait pour rien que, chaque année, 61 000 entreprises ferment, pour cause de faillite, sauf à supposer que les 61 000 patrons concernés sont vraiment des abrutis.



Mais, et c’est là où je me sens dans un entre-deux, faut-il forcément qu’un roman soit réaliste ? Naturellement non. Pourquoi alors est-ce que, ici, cela m’énerve ? Probablement parce que je ne suis pas totalement rentré dans ce livre. J’aurais voulu plus de tripes, plus de chair. Peut-être quelque chose de plus revendicatif, ou, au contraire, de carrément plus poétique. Là, c’est lisse, sans accroc, tout coule, tout roule. Mais il n’en reste pas grand-chose, une fois la dernière page tournée…



Et comme je profite souvent de mes lectures pour essayer d’apprendre, j’ai effectué quelques recherches sur les luwaks. Et découvert que le premier à avoir lancé le kopi luwak en Europe appelle aujourd’hui à mettre des garde-fous. Parce que le prix élevé attire les convoitises… et les tricheurs. Entre ceux qui font des mélanges, voire mentent carrément, et ceux qui « exploitent » des luwaks sans se préoccuper de leur santé, la filière est aujourd’hui pourrie jusqu’à la moëlle. Mais, là dessus, rien. Certes, ce livre n’a pas forcément à devenir un manifeste pour l’écologie ou le respect de la vie animale. Mais bon… un mot sur le sujet n’aurait pas été de trop !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Luwak

Igor travaille de poste en poste dans une usine d'éléments sanitaires jusqu'à celui de contremaître quand il subit un licenciement, à l'aube de ses quarante ans. Peu de temps après la perte de son emploi, il gagne une somme importante au loto qui lui permet de mener une vie d'oisiveté, néanmoins sans vivre d'excès. Dans cette maison où il s'installe au bord de la Gironde, Igor s'adonne à l'art, à la pêche et à l'amitié.

L'auteur nous brosse un portrait tout en sensations et en expériences simples d'un homme au milieu de sa vie. Son héros vit, sans forcer le destin, les choses au rythme où elles se présentent à lui.

L'écriture est très descriptive, ce qui me plaît beaucoup, mon imagination travaille à toute allure et en couleur. Chaque chapitre du roman se transforme en tableau d'un instant de vie, à la manière d'un catalogue d'exposition que l'on feuillette.

J'ai trouvé attachant ce personnage si sage, positif, à la vie pas aussi ordinaire que le cours qu'elle semble suivre.

Premier roman que j'ai beaucoup aimé et je suivrai cet auteur.
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Luwak

Igor Khan, tout juste licencié de son usine, a la chance de ne pas avoir à se demander comment il va bien pouvoir s’en sortir : il gagne au loto une somme rondelette qui va lui permettre de vivre de “ses rentes” …

Tout d’abord, il va faire plaisir à son ami René et à sa petite famille en leur offrant un Ford Galaxy 7 places, puis s’installe dans un petit village sur l’estuaire de la Gironde ou il peut tranquillement s’adonner à son plaisir : la peinture.

Entouré de voisins charmants, il va malgré tout finir par s’ennuyer, les années passant, car il n’a aucun projet … Après un voyage à Sumatra, il rentrera et décidera d’élever des luwaks (civettes indonésiennes) pour fabriquer son propre “kopi luwak”, un café indonésien rarissime, obtenu par la digestion de la graine par l’animal … Et finira par trouver l’amour …

L’écriture de Pierre Derbré n’est pas du tout désagréable, malheureusement son récit n’aborde qu’en surface - et dans les dernières pages seulement - le thème qui fait le titre de son roman : dommage car les 140 premières pages (sur 183 tout de même …) sont relativement superficielles et nous laissent sur notre faim …
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Luwak

Igor Kahn travaille comme contremaître dans une usine de baignoires à débordement permanent où il a su gravir les échelons grâce à ses compétences et son humanité. Mais, au bout de quinze années de bons et loyaux services, suite à une restructuration, il est licencié. Cet événement malheureux et un second heureux (il gagne au loto) lui permettent de s’installer dans une belle demeure sur l’estuaire de la Gironde. Mais progressivement, insidieusement, malgré une vie sociale active et quelques projets, l’ennui s’installe. Lors d’une réunion, il découvre la notion d’hapax existentiel à savoir une expérience qui change radicalement la vie d’une personne. Igor veut connaître cette expérience et décide de se lancer dans la culture d’un café d’exception : le kopi luwak. Récolté dans les excréments des luwaks, des petites civettes, ce café bénéficie d’une torréfaction qui lui confère un goût exquis. Et voilà notre Igor parti en Indonésie à la recherche de ces petits luwaks mais il pourrait bien y trouver autre chose…



Luwak est un récit linéaire où on suit la vie paisible mais ronronnante d’Igor. L’accumulation des différentes scènes de vie du personnage fait qu’à un moment donné je me suis demandée où l’auteur voulait m’emmener. Puis, j’ai fini par me laisser porter par ce roman qui, sous couvert de raconter la vie banale d’un homme, permet de mettre en avant l’importance du rêve dans la vie surtout dans un monde où règnent la consommation à outrance, l’immédiateté, la compétition entre les hommes. C’est aussi une façon d’aborder la crise de la quarantaine : quand on est au midi de sa vie, quel bilan fait-on ? Comment satisfaire ses envies quand tout concourt à abandonner les projets idéalistes, un peu fous et pourtant tellement nécessaires ? Quel sens donner à sa vie dans un tel capharnaüm ?



Les similitudes entre Igor et l’auteur existent et sont d’ailleurs abordés dans l’autoportrait qu’on peut lire à la fin du roman. Igor choisit le café et les luwaks, Pierre Derbré l’écriture comme hapax existentiel.



J’ai aimé que Pierre Derbré évoque les « petites gens », la banalité de l’existence mais où l’extraordinaire existe à condition de s’en donner les moyens. Les personnages secondaires sont assez bien brossés aussi. C’est un roman à la fois tendre, poétique qu’espiègle voire caustique. Un auteur et un récit à découvrir.



Et n’oubliez pas, comme le disait Roger Nimier (cité dans le roman) : « Un homme dans projets est l’ennemi du genre humain ».
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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Luwak

Luwak, premier roman de Pierre Derbré, nous expose la vie de Igor Kahn, fraichement licencié d’une usine de fabrication d’accessoires sanitaires et heureux gagnant de quelques millions d’euros au Loto. Les événements le conduisent donc à changer de ville : acheter un petit bien près de l’estuaire de la Gironde et trouver enfin sa voie en s’adonnant à l’art et à la pêche. L’argent ne faisant pas le bonheur et l’art encore moins, Igor sombre petit à petit dans la dépression, sans projets à long terme, son quotidien tombe dans la monotonie et le laisser-aller. Ultime objectif en vue : trouver une activité qui changera sa vie avant le solstice d’été.

La monotonie et de doux ronron du train-train quotidien berce ce roman du début à la fin. Très linéaire, le style traduit bien l’ennui qui envahit le personnage principal, un peu trop tout de même, il manque un brin d’enthousiasme, de rythme, d’un peu de dynamisme…

Ce manque de piment se retrouve également dans l’absence de spiritualité, le personnage évolue dans un monde matérialiste où l’argent tient une place assez importante. Entre les premières et les dernières pages, le personnage ne semble pas avoir évolué intérieurement, seul son statut social parait plus élevé, mais on ressent un retour à la situation initiale. Tout cela fait de Igor, un personnage assez fade, artificiel, vide de toute pensée profonde.

J’ai trouvé ce roman un peu trop terre à terre, très ou trop uniforme pour le terme choisi, trop dans la retenue. Les bonnes idées n’ont pas été traitées à fond (hapax, luwak…). Je n’ai pas détesté, mais j’aurais aimé un peu plus de risque et d’originalité, de philosophie aussi, le contexte de l’histoire s’y prêtait à merveille.
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L’argent ne fait pas le bonheur, les luwaks..

Un petit livre sympathique mais sans plus

Une gentille histoire un peu naïve qui se laisse lire

Un roman d’été et de vacances à lire en mode detente

Un style delerme pour ceux qui apprécient

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Luwak

Igor Kahn n’a plus à aller travailler : il a été licencié et il a gagné le gros lot au loto. Alors il décide de faire ce dont il a vraiment envie. Il achète une maison d’artiste, se met à peindre, profite de ses amis. Pas de contraintes. Le bonheur ! Vraiment ?

Ce roman interroge sur la vie : comment passer d’être à exister ?

Il le fait à travers un récit tout simple, à hauteur de vie d’homme. Un livre à déguster pour la joie simple qu’il procure, à la manière d’un film de Jean Becker.

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Luwak

Un nouvel auteur dans la team Alma, ou plutôt « l’école Alma » comme l’a très joliment dénommée le « Que lire ? » annuel de Livres Hebdo, je ne pouvais pas rater ça. Je souhaite donc la bienvenue à Pierre Derbré aux côtés de Pierre Raufast, Arnaud Dudek, Guillaume Siaudeau, Arnaud Modat, Thomas Vinau et tant d’autres. Et j’ai rapidement trouvé que le nouveau venu ne déparait pas dans le catalogue de ma maison favorite.



En effet, on retrouve dans le roman de Pierre Derbré des caractéristiques communes avec les livres de ses confrères : un personnage masculin entre deux âges, un peu décalé par rapport au monde qui l’entoure, et confronté à des événements inhabituels. Ici, Igor Kahn, qui n’a jamais vraiment su se lier à quiconque hormis son ami d’enfance René, gagne au loto suffisamment d’argent pour « voir venir », ce qui devient son expression favorite. Ce personnage en apparence banal qui a travaillé toute sa vie à la fabrication de bidets et de baignoires, est en fait éminemment fictionnel. Rien que sa dénomination, car il est toujours désigné par son nom complet, contrairement aux autres personnages du récit qui apparaissent sous leur prénom, contribue à faire de lui un être qui ne pourrait pas complètement exister en tant que tel.



La particularité de ce héros singulier, à mes yeux, c’est d’abord sa façon de faire feu de tout bois. Il est licencié ? Bah, ce n’est pas la fin du monde. Il gagne au loto ? Il s’achète une très jolie maison d’artiste. Il a du temps libre ? Il se met à l’aquarelle. Il s’ennuie ? Il décide de se lancer dans une entreprise de grande envergure : produire du café de luxe. La chance sourit tellement à Igor Kahn que j’ai passé l’essentiel du récit à me demander quelle tuile allait finir par lui tomber sur la tête. Mais qu’on se le dise, le roman de Pierre Derbré est très souriant et positif, il entraîne le lecteur dans des péripéties sans choc émotionnel, plutôt comme un fleuve agité juste ce qu’il faut pour profiter de la balade en canoë.



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