AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782757870778
192 pages
Points (02/05/2019)
3.15/5   10 notes
Résumé :
Igor Kahn est ouvrier dans une usine spécialisée dans la fabrication d’éléments et accessoires pour espaces sanitaires. Le jour où il est nommé contremaître, il croit avoir franchi une étape… mais bientôt, la société rencontre des difficultés, est rachetée… et il se retrouve licencié.

Mais ce changement de vie n’est pas le dernier, puisque, peu de temps après, il gagne une forte somme au loto. Il achète alors une maison d’artiste sur l’estuaire de la ... >Voir plus
Que lire après L’argent ne fait pas le bonheur, les luwaks siVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
D'un côté, ce livre est agréable à lire, les pages tournent gentiment, et on balaie une série de thèmes pas tous consensuels – le travail n'est pas une aliénation, même si des salauds y ont leur place ; la vie rendue facile par l'argent n'est pas forcément l'absolu de l'idéal ; on peut rebondir à tout âge….

Mais, justement, aucun de ces thèmes n'est réellement creusé, et Igor Kahn se promène au milieu de tout cela avec une sorte de naïveté, et tout lui réussit. Insolemment.Il est viré ? Il gagne au loto. Il s'ennuie ? L'idée pour sortir de l'ennui lui tombe dessus par hasard. Il crée une entreprise ? Tout marche tout seul. Il manque de place ? Mais, bien sûr, la solution idéale est là, juste à côté de chez lui.

Finalement, tout cela tourne à la bluette un peu hors sol. le plus caricatural, pour moi, c'est la création d'entreprise. L'idée surgit page 129, et, page 183, quand le livre se termine, c'est un immense succès et ça tourne presque tout seul. Aucun problème de récolte, aucun problème pour « importer » les luwaks – même pas une période de quarantaine -, aucun problème pour qu'ils s'acclimatent. Et, en plus, Igor rencontre l'amour. le tout raconté comme une aimable promenade de santé, alors même qu'Igor n'a, a priori, aucune connaissance – créer une entreprise, cela veut dire être capable de gérer des questions de production, financières, de communication… Ce n'est sans doute pas tout à fait pour rien que, chaque année, 61 000 entreprises ferment, pour cause de faillite, sauf à supposer que les 61 000 patrons concernés sont vraiment des abrutis.

Mais, et c'est là où je me sens dans un entre-deux, faut-il forcément qu'un roman soit réaliste ? Naturellement non. Pourquoi alors est-ce que, ici, cela m'énerve ? Probablement parce que je ne suis pas totalement rentré dans ce livre. J'aurais voulu plus de tripes, plus de chair. Peut-être quelque chose de plus revendicatif, ou, au contraire, de carrément plus poétique. Là, c'est lisse, sans accroc, tout coule, tout roule. Mais il n'en reste pas grand-chose, une fois la dernière page tournée…

Et comme je profite souvent de mes lectures pour essayer d'apprendre, j'ai effectué quelques recherches sur les luwaks. Et découvert que le premier à avoir lancé le kopi luwak en Europe appelle aujourd'hui à mettre des garde-fous. Parce que le prix élevé attire les convoitises… et les tricheurs. Entre ceux qui font des mélanges, voire mentent carrément, et ceux qui « exploitent » des luwaks sans se préoccuper de leur santé, la filière est aujourd'hui pourrie jusqu'à la moëlle. Mais, là dessus, rien. Certes, ce livre n'a pas forcément à devenir un manifeste pour l'écologie ou le respect de la vie animale. Mais bon… un mot sur le sujet n'aurait pas été de trop !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          20
Le livre d'un homme seul qui tâche de flotter dans un monde qui ne lui est qu'assez peu favorable, longtemps. Qui par moments aura de la "chance".
Un homme qui n'abandonne pas à trouver la lumière dans l'ombre et à trouver la beauté dans du vulgaire. Un livre qui finit bien.
Gageons que ça ne parlera pas à tous.

C'est écrit sans éclat littéraire, style assez simple, conventionnel. J'ai presque envie de dire que les (seuls) moments d'écriture intéressants sont des citations, qui probablement ont touché l'auteur lui-même et qu'il devait à tout prix placer dans son texte. Texte qui semble fort personnel.

Je ne connaissais absolument pas les luwaks, découverte.

J'ajoute en bémol que le livre est court, rien n'est creusé. Tout pourrait faire l'objet d'approfondissement, de digressions plus poussées. Mais ce n'était sans doute pas le choix de Pierre Derbré.

A son aise.
Le livre finit bien.
Finit bien.
Bien.

Commenter  J’apprécie          20
Un petit livre sympathique mais sans plus
Une gentille histoire un peu naïve qui se laisse lire
Un roman d'été et de vacances à lire en mode detente
Un style delerme pour ceux qui apprécient
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Après un rapide dîner avalé dans un état d’exaltation paroxystique, il sortit d’un tiroir une épaisse pochette cartonnée sur laquelle il inscrivit avec le même marqueur rouge ce mot qu’il répétait avec délectation : LUWAK. Il y rangea ses notes ainsi qu’une photographie glanée sur la toile représentant un drôle d’animal, une sorte de putois aux yeux ronds, pourvu d’un pelage noir intense, posé sur la branche d’un caféier.
Commenter  J’apprécie          10
- Vous avez déjà connu des échecs ?
- Deux fois.
- Deux fois quoi ?
- Deux fois. Je suis tombé deux fois dont une avec des passagers. Dans les deux cas, la même circonstance, un vent violent qui se lève et de met à souffler comme un forcené, la toile sui se tord et part en cacahuète. Vous imaginez la suite, les cris, l'affolement. Mais rassurez-vous, j'ai le meilleur taux de qualité parmi tous les pilotes de la région. Deux pépins pour deux mille six cent trente quatre vols. Avouez que ça vous en bouche un coin ? Et puis dans les deux cas, j'ai tout de même réussi à me poser sans trop de bobos.

En proie à une angoisse sourde Igor Kahn dut attendre dix bonnes minutes pour retrouver un semblant de calme et profiter de nouveau de la splendeur du panorama.
Commenter  J’apprécie          00
- Tu m'as cueillie dans une immense béance affective, une période où je n'allais pas bien, lui avait-elle dit avant d'ajouter que désormais elle se sentait mieux et aspirait à autre chose, plus de folie.
- Je comprends, avait-il répondu.
- Sais-tu seulement aimer, Igor ?
Il ne répondit pas. Ce furent les derniers mots de Claire avant qu'elle disparaisse dans l'escalier.
La question flotta longtemps dans l'esprit d'Igor Kahn, désagréable et lancinante. Bien des années après, elle revenait parfois, au gré de l'humeur, pour alimenter cette petite voix douloureuse qui le renvoyait à l'ombre de ses origines, aux affres de l'abandon, et le mettait face à son inaptitude à s'attacher viscéralement aux autres êtres humains.
Commenter  J’apprécie          00
Tout en marchant lentement, Igor Khan avait aperçu son reflet dans la baie vitrée Il avait considéré sa silhouette élégante. Pour la première fois, il s'était trouvé beau. Et cela l'avait intimement convaincu que le reste de sa vie ne pouvait que se dérouler en cet endroit précis de la Terre. Ici, le plus infime détail de la vie quotidienne, pour peu qu'on s'y attarde, recelait une dimension esthétique. Le regard était sollicité part mille et un mouvements, les sens stimulés en permanence et l'esprit nourri par quantité de choses agréables.
Commenter  J’apprécie          00
... devant cette impossibilité à dire si oui ou non les quelques faits marquants de sa vie pouvaient correspondre à cette notion philosophique, Igor Khan estima que, justement, il n'avait pas encore connu son hapax à lui. Parvenu à cette conclusion, il se montra rassuré et empli d'espoir pour l'avenir. Il pressentait que, s'il devait advenir un jour, son hapax existentiel serait forcément source de grand bonheur.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : profiterVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Autres livres de Pierre Derbré (1) Voir plus

Lecteurs (15) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3682 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}