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Citation de Aamanuel


En juillet, dans le Nord, de grandes lueurs traînent encore dans le ciel à minuit. La mer bruissait faiblement, chargée de phosphorescences que nous nous amusions à ranimer en jetant des cailloux. Il faisait si tiède que nous dormions nus, la porte du kiosque ouverte. De toute mes forces, je pressais Alain contre moi et le sommeil desserrait à peine notre étreinte.
Une fois que je m'étais éveillé très tôt, je regardais son visage, baisant tantôt sa tempe, tantôt l'ombre de ses cils sur sa joue en feu, et puis sa bouche un peu gonflée. Un bras au creux de mes reins, l’autre sous son épaule, de telle sorte que sa tête vînt reposer, Je goûtais à contempler Alain endormi une joie joie si intense qu'elle sortit soudain de moi comme une source brûlante. Je ne sais quelle inquiétude me fit tourner les yeux vers la porte ouverte. Dans l'embrasure, se découpant sur le sable rosi par les premiers rayons, un homme était immobile. D'abord pétrifié, j'allais bondir, quand il posa doucement un doigt sur ses lèvres. Aussitôt après, il s'éloigna, et je pus voir que c'était un douanier.
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