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3.79/5 (sur 56 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Dunkerque , le 29/05/1903
Mort(e) le : 3/08/1974
Biographie :

Pierre Maurice Herbart, romancier, essayiste et résistant, est né le 29 mai 1903 à Dunkerque et décédé à Grasse le 3 août 1974.
D écédé dans l'oubli et la pauvreté à Grasse en 1974, Pierre Herbart a laissé une œuvre peu abondante mais de qualité indéniable. Complètement absente des histoires de la littérature, l'œuvre de Herbart est néanmoins remise sur le marché, dans les années 1980, par les éditions Gallimard, qui rééditent son premier roman, Le rôdeur (1931), une longue nouvelle, Alcyon (1945), et un essai, La ligne de force (1958). La plupart des autres textes de Herbart furent ensuite réédités chez Le Promeneur, dans la collection « Le cabinet des lettrés », entre 1998 et 2000.
Outre qu'il est le bâtard d'un agent maritime d'origine étrangère qu'il ne connaîtra pas, Herbart « hérite » d'un père « légal » des plus singuliers : fils du président de la Chambre de commerce de Dunkerque, ce père légal renie sa classe sociale en choisissant volontairement de se faire clochard et d'errer sur les routes. Herbart raconte ces événements dans Souvenirs imaginaires (1968). Plus tard, rejouant en quelque sorte le destin paternel, Herbart épouse Elisabeth Van Rysselberghe tandis qu'elle est enceinte de l'enfant - Catherine Gide - que Gide lui a fait… En outre, Herbart préfère les garçons.
Pierre Herbart n'est jamais parvenu à avoir sa place dans les lettres. Aux yeux de l'historien de la littérature, Herbart a toujours évolué dans l'ombre de quelques grands noms qu'il a fréquentés, notamment André Malraux, Jean Cocteau et surtout André Gide, dont il sera un ami intime à partir de 1930 jusqu'à la mort de Gide en 1951. Quand les historiens parlent de lui c'est moins pour traiter des textes de l'écrivain que pour rappeler son rôle d'intellectuel engagé.
La publication de L'âge d'or en 1953 et de La ligne de force en 1958 marque un tournant dans l'activité littéraire de Pierre Herbart, le premier parce qu'il rompt avec la pratique de l'écriture de fiction, le second parce qu'il explique la rupture avec le communisme. Dans les deux cas, mais pour des raisons différentes, ces textes sont absolument magnifiques et devraient suffire à assurer à l'auteur une place confortable dans les lettres françaises.
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Source : Wikipédia et http://www.nuitblanche.com
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Pierre Herbart : L'Age d'or
Olivier BARROT présente "L'Age d'or" de Pierre HERBART (Le Dilettante), qui, ancien secrétaire de André GIDE, a publié en 1953 ce livre relatant ses ardentes passions homosexuelles.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
“mes yeux erraient sur ce corps, en quête d’un défaut qui vînt me distraire de sa beauté. Mais la perfection ne se laisse pas trahir ; il faut l’embrasser toute entière.”
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En juillet, dans le Nord, de grandes lueurs traînent encore dans le ciel à minuit. La mer bruissait faiblement, chargée de phosphorescences que nous nous amusions à ranimer en jetant des cailloux. Il faisait si tiède que nous dormions nus, la porte du kiosque ouverte. De toute mes forces, je pressais Alain contre moi et le sommeil desserrait à peine notre étreinte.
Une fois que je m'étais éveillé très tôt, je regardais son visage, baisant tantôt sa tempe, tantôt l'ombre de ses cils sur sa joue en feu, et puis sa bouche un peu gonflée. Un bras au creux de mes reins, l’autre sous son épaule, de telle sorte que sa tête vînt reposer, Je goûtais à contempler Alain endormi une joie joie si intense qu'elle sortit soudain de moi comme une source brûlante. Je ne sais quelle inquiétude me fit tourner les yeux vers la porte ouverte. Dans l'embrasure, se découpant sur le sable rosi par les premiers rayons, un homme était immobile. D'abord pétrifié, j'allais bondir, quand il posa doucement un doigt sur ses lèvres. Aussitôt après, il s'éloigna, et je pus voir que c'était un douanier.
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... oui, cela même, dont j'ai si souvent abandonné la poursuite, pour m'occuper de riens : la colonisation, le communisme, la guerre d'Espagne, la Résistance. Que sais-je ?
Et cependant...
Je ne saurais trop conseiller aux autres de perdre moins de temps que moi. Telle sera, s'il en faut une, la morale de ce livre.
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Un sourire peint sur ses lèvres lui donnait l'air des danseurs de corde qui marchent sur la mort.
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Alain m'attendait dans le kiosque ouvert du côté de la mer. Nous n'avions que peu d'instants, et nous restions immobiles côte à côte, debout, les bras ballants. Je n'avais qu'à avancer les lèvres pour baiser la mèche qui retombait toujours sur son front. Les yeux obstinément baissés, il se taisait. Sa main saisissait la mienne chaque fois que je faisais un mouvement pour partir. À la fin je pris cette main pour la porter jusqu'à ma bouche, affaiblir sa résistance, la faire consentir à me laisser aller. Brune, avec ses beaux ongles coupés courts, un peu rêche au-dessus et si douce aux paumes, marquée de cicatrices, elle se laissait retourner sous mes yeux et demeura en suspens quand je me défis d'elle.
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Dans un révolutionnaire, il y a toujours un petit-bourgeois qui sommeille.
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Jojo est si puéril ! C'est peut-être le plan qui lui fait accepter l'aventure. Il y a là du mystère. Jojo ignore que la réalité est bien forcée de copier les romans qu'elle inspire.
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Atteint par le mal du siècle, je cherche, depuis vingt ans, quel message je pourrais apporter aux hommes. L'idée de ce «message» a terriblement handicapé mon existence. J'ai commencé, comme tout le monde, par le communisme. Autant l'avouer aussitôt, les résultats de l'expérience furent décevants.
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Au contraire, tout m'était indifférent. Je me sentais bon et tendre. Si l'on m'avait insulté, j'aurais répondu avec douceur. Je sentais que j'avais pour toute la terre un immense amour désabusé.
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[…] tout m'était indifférent. Je me sentais bon et tendre. Si l'on m'avait insulté, j'aurais répondu avec douceur. Je sentais que j'avais pour toute la terre un immense amour désabusé.
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