Entrevue réalisée par Sophielit.ca avec Pierre Labrie à propos de "Nous sommes ce continent"
il arrive qu’un mot entaille
juste assez pour qu’on le sente une partie du jour
la suite du monde
pansement fragile sur la peau
le regard charnière à la réparation des tissus
nous disons qu’aucune blessure ne survivra
je sais que la nuit n’est plus ce qu’elle était
ta voix précipite le jour dans la conception du mien
ton sourire n’a pas de lieux fixes
l’orbite sensible du bruit s’épuise
et il reste libre
errance du lendemain
chaque geste n’existe pas vraiment
demain comme hier notre dernière heure sait se
rappeler e l’errance de nos regards
au premier jour de l’apparition des mains à chaque
hémisphère de nos larmes
sans savoir ni dire ni écrire ce que chaque moment
instable nous portait à rire
mes doigts reconnaîtraient la couleur de ta peau
mes mains ode à tes seins
un jour je reviendrai peut-être
alors j’observe avant qu’il ne soit trop tard
sachant que je suis seul pour vivre
tous les mensonges
malgré que le temps n’attende personne
il y a une façon de dire adieu à nos rêves
je sais que je suis ce continent sur lequel bâtir
je sais qu’il y a d’autres continents
je sais que les eaux de ma vie
me feront dériver vers un autre continent
contre lequel je pourrai me coller
lorsque les temps plus calmes le permettront
la neige dans les yeux
cavale joyeuse en rond
à bout de bras
sans qu’il n’y ait quelqu’un au centre
les cœurs accélèrent et les pas crissent à contretemps
à ce jeu nous finissons toujours étourdis
je sais qu’il est trop tard
Je le sais parce que
je t’aime comme une vague qui n’a ni plage
ni roc ni falaise pour mourir
-- Vous savez les gars, que monsieur Jean, le professeur d'éducation physique, a déjà publié un livre de poésie sur le hockey ?
Pourquoi tant s'énerver ? Tout le monde le sait, la poésie, c'est pour les filles.