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Citation de cinquecento


– Mais enfin, Signore, dit-il, la fenêtre du deuxième est encore plus haute. Comment a-t-elle fait pour passer par-dessus l’appui ?
Mosca avait encore frais en mémoire le compte rendu de l’accident :
– Il y avait un coffre sous la fenêtre. Un grand coffre de chêne incrusté...
– Le coffre de sa mère ! s’écria la vieille servante. Elle voulait ne jamais s’en séparer, elle s’en servait de chevet, elle me disait qu’ainsi, elle dormirait toutes les nuits à côté de sa chère maman. Ah, Signore, cela ne se peut. Jamais elle n’aurait accepté qu’on plaçât ce coffre comme un vulgaire meuble, sous une fenêtre !
– Sans compter qu’il était d’un poids... acheva le vieux qui avait d’autres souvenirs dans les reins. Mais enfin, pour quelle raison a-t-on déménagé cette chambre et ce meuble ?
Mosca, qui avait commencé la journée par s’ennuyer, qui s’était lancé presque par désœuvrement dans une action charitable, ce qui l’avait conduit à réfléchir sur l’injustice de ce monde, avait seulement dressé une oreille en entendant le nom de Balbi. Le limier en lui était tout à fait réveillé lorsqu’en prenant congé du vieux couple, il résolut d’aller faire un tour au palais Balbi, sachant que les jeunes vierges, nonobstant leur passion pour l’élévation de l’âme, n’ont pas pour vocation de grimper sur les meubles et puis surtout, qu’elles ont plus de chances de se tuer en tombant du deuxième que du premier.
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