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Citation de cinquecento


– Au contraire. Vous m’avez raconté une belle histoire ; j’en ai une autre à vous proposer.
– La mienne n’était pas belle. Oubliez-la.
– La mienne est touchante. Écoutez-la.
On en était revenu au badinage. C’était mieux ainsi. Il aimait ces changements de ton dans les conversations. Cela évitait l’ennui, le sérieux, le solennel qui caractérisaient les propos des hommes graves parmi lesquels il se trouvait trop souvent. La conversation des femmes, lorsqu’elles n’étaient point sottes, avait cette faculté de virevolter à la limite de la galanterie, ce qui lui donnait du piquant tout en reposant l’esprit. C’est dans cette humeur nouvelle qu’Aurelio ramena sur les épaules de Laura le châle de soie qui venait de glisser et prit place en face d’elle devant l’âtre.
– Or donc, je vous écoute.
– Il était une fois, commença-t-elle primesautière, un homme sévère et sérieux comme un notable de la République.
– Ce n’est donc pas moi.
– Cet homme possède un fils de quinze ou dix-sept ans.
– Je respire.
– Le père, lui, ne respire point. Et je pense même qu’il pourra s’attendre à une sérieuse déconvenue. Car c’est un homme strict, religieux, avare peut-être, soucieux de voir son fils suivre de près son exemple et il tremble devant la dissipation, les plaisirs et la débauche coutumière à notre jeunesse.
– Or, le fils...
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