Les besoins de communication entre individus qui ne parlent pas la même langue n’ont jamais été aussi grands. Nous vivons dans un environnement géopolitique et informationnel étendu à l’échelle planétaire, avec des flux touristiques, industriels et commerciaux – qui ont été, selon l’OMC, multipliés par 33 entre 1950 et 2010 –, de considérables migrations de population, libres ou contraintes, une croissance exponentielle du digital et des réseaux sociaux. Tout se sait, tout se dit, tout s’échange.
Le recours à une seule langue véhiculaire (l’espéranto, l’anglais ou autre) est loin de faire l’unanimité et suscite des objections qui ne sont pas dénuées de justesse. La traduction est une nécessité absolue pour les sciences, les techniques, le maintien de la diversité culturelle.
Alors, parce qu’il est difficile d’apprendre une langue étrangère, il semble naturel et nécessaire de se demander comment en améliorer l’enseignement. Plus que jamais une réflexion sur la didactique va s’imposer à tous ceux que préoccupent la communication humaine et son possible perfectionnement. Cette neuvième édition de notre ouvrage voit apparaître, notamment dans le questionnement et les perspectives qu’elle propose, de larges modifications. La soif d’échanges culturels qui habite la jeunesse, le débat sur le plurilinguisme, le recours croissant à des moyens technoscientifiques dont la portée ne pouvait être imaginée il y a peu, tout cela rend la question didactique encore plus stimulante.