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Critiques de Pierre Maurel (77)
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Iba

Elise est sous le choc: elle vient d'apercevoir dans la rue son ex avec une autre fille. Ayant du mal à se remettre de cette séparation, c'est déprimée qu'elle rejoint ses amies dans un bar. Heureusement qu'elles sont là pour lui remonter le moral. Mais la soirée dans une boite de nuit coupe court et elle décide de rentrer seule. Sous le portique d'un immeuble, elle a une vision. Elle entrevoit un spectre, une jeune femme aux yeux vides. Bouleversée et à cran, elle la revoit dans ses rêves. Le lendemain matin, elle tente de se raisonner. Malgré cela, la nuit suivante, elle se réveille soudainement, en sueur. Elle se passe le visage sous l'eau et lorsqu'elle se retourne, le spectre est à nouveau là. Elle le reconnaît aussitôt puisqu'il s'agit d'Iba, son amie imaginaire qu'elle s'était créée lorsqu'elle était enfant. Ses parents et sa grand-mère ne croyaient pas en cette camarade. Il n'était pas rare qu'Elise se fasse gronder par ces derniers alors que c'était Iba qui faisait des bêtises. Depuis lors, elle semble ne jamais l'avoir quittée. Alors qu'Elise tente de reprendre sa vie en main, les apparitions d'Iba se font plus nombreuses et oppressantes. Que veut-elle exactement? Est-elle revenue pour la protéger des autres?



Semblant raconter la vie ordinaire d'Elise, une jeune femme pétillante, l'on est vite plongé dans un monde parallèle fantastique et inquiétant à souhait. De prime abord, Iba, avec ses yeux vides et ses petites dents crochues, ne semble pas l'amie idéale et tout comme Elise, l'on guette à chaque coin de page pour vérifier qu'elle n'est pas là. Pierre Maurel nous livre un album oppressant où la frontière entre l'irréel et la réalité semble ténue. Le personnage d'Iba est terriblement troublant, soulignant un formidable contraste avec Elise. Usant de flashbacks et de rêves terrifiants, l'on comprend finalement le lien qui unit ces deux femmes. Cet album au scénario judicieux et bien ficelé bénéficie d'une mise en page efficace notamment avec des plans serrés, des plongées et des contre-plongées. Le noir et blanc ajoute un petite dose de suspense bien pensée. C'est dans une ambiance angoissante que l'on referme cet album non sans avoir jeté un petit coup d'oeil derrière soi...



Iba... t'es là?
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Iba

Tant d'enfants ont, petits, un(e) ami(e) imaginaire qu'ils sont seuls à remarquer (j'en avais un aussi) et il s'agit alors de convaincre les parents que cet ami existe réellement. Mais les enfants grandissent et ces compagnons de chaque instant, ils... ils disparaissent ?



Celle d'Elise "se réveille" après une douloureuse rupture amoureuse de la jeune femme. Ses copines décident de la sortir en boîte pour d'autres rencontres de nature virile, or le chagrin plaque Élise au comptoir, vidant son verre en solo. En rentrant, seule, sous la pluie, elle aperçoit ou croit apercevoir, dans l'encadrement d'une porte, une fille qui la fixe d'un regard vide... cette même fille qui, peu de temps après, hante ses cauchemars...et bientôt sa vie...



Dans un continuel va-et-vient entre présent et passé (ne nuisant d'aucune façon à la fluidité du récit), on suit Élise dans ses occupations : sur son lieu de travail, en fréquentant ses copines (aux propos parfois graveleux, bien connus dans les amitiés féminines), chez sa grand-mère avec qui elle a des liens forts... et c'est chez cette dernière qu'un détail dans le dessin m'a véritablement donné la chair de poule !



Parce que dans cette BD où le fantastique côtoie insidieusement le quotidien, le texte est sommaire : ce sont les dessins en noir et blanc, simples et pourtant fouillés qui racontent une histoire épeurante qui m'a littéralement électrisée !



Je remercie donc vivement Babelio, les éditions Casterman et Professeur Cyclope (le mensuel de BD's numériques) chez qui "Iba" a fait sa première apparition.
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Iba

Pas facile facile d'être dans la peau d'Élise en ce moment. On aurait presque envie de lui écrire une lettre...d'encouragement.



C'est paru au journal officiel, David a définitivement pris ses valoches, laissant notre héroïne sur le carreau. L'as de trèfle qui piquait son cœur s'en est allé, place à une dépression qui devrait faire passer celle de 29 pour un séjour au club Med. Sans ses deux inséparables copines, je crois que notre Élise toucherait le fond de la piscine dans son petit pull marine. Ajouter à cela des visions cauchemardesques qu'elle pensait avoir occulté définitivement, la cruche - et là je parle du récipient - est pleine, n'en jetez plus, prescription de prozac en vue et fissa. Faut dire que l'étrange gamine qui la hante filerait facilement des boutons à un gremlin acnéique et purulent. Bon app' si vous êtes à table. Un p'tit côté Regan de l'Exorciste, les « Ta mère suce des q****s en enfer, Karras «  en moins.

Élise parviendra-t-elle à surmonter ces nouvelles épreuves ?

Pour s'endormir, un mouton ne peut-il compter que sur lui-même ?

Qui a déjà répondu oui à la question "avez-vous déjà pratiqué des activités terroristes" dans le questionnaire à remplir avant de se rendre aux Etats-Unis ?

Vous le saurez en découvrant la nouvelle petite perle de Pierre Maurel, Iba !



Une trentenaire rondouillarde un peu paumée, ça fleurait moyennement bon le récit typiquement girly. Seulement voilà, je ne me souvenais pas d'une Bridget Jones aux prises avec un spectre maléfique hideux et revanchard. La grande force de cette narration bicolore, outre un coup de crayon épuré hyper expressif, c'est cet harmonieux mélange de quotidien banal et de fantastique conférant dès lors à ce cauchemar éveillé une ambiance oppressante et malsaine qui perdurera jusqu'à l'ultime rebondissement.

Maurel, sûr de son fait et de son talent, déroule tranquillou, alternant passé fondateur et présent inquiétant plus que de raison.

Le canevas est complexe mais parfaitement tissé. La tension s'accroît au fil des pages. Le final s'avère digne des plus mémorables films de genre. Non, vraiment, cet Iba constitue une très belle surprise pour l'amateur de surnaturel flippant que je suis.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Casterman pour ces délicieuses sueurs froides !



4,5/5
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Iba

Livre lu dans le cadre de la Masse Critique spéciale du mois de mai 2014.



Cette BD est issue d'un magazine publié sur internet, « Professeur Cyclope ». Les planches de cette histoire ont donc été réunies en un seul volume. C'est également le cas pour une autre histoire de ce mensuel.



J'ai souhaité recevoir cette BD car son résumé m'intriguait malgré son aspect horrifique. En BD, je suis capable de lire à peu près tout, il n'y a pas de styles proscrits contrairement au programme télé (film d'horreur). Je remercie donc Babelio et les éditions Casterman pour cet envoi.



L'histoire se lit sans anicroches bien qu'elle navigue entre passé et présent sans que cela soit vraiment spécifié. D'ailleurs, par moment, je me demandais avec qui on était : avec Élise (le personnage principal) ou avec sa mère (dont le visage ressemble beaucoup à sa fille adulte). Il n'est donc pas toujours évident de s'y retrouver, on doit relire certains passages pour retrouver le fil de l'histoire.



Nous suivons donc Élise après une déception amoureuse qui essaye de se reconstruire malgré tout avec l'aide de ses amies et de sa grand-mère. Nous découvrons également Iba, l'amie imaginaire d'Élise, qui est capable de bien des choses pour quelqu'un qui n'a pas de substances. Qui est-elle vraiment ? Est-elle l'amie d'Élise ? Pourquoi est-elle toujours avec elle si elle est une amie imaginaire ? Que cherche-t-elle en restant à proximité d'Élise ? Vous le saurez en lisant cette BD.



Le style graphique de celle-ci est plutôt simple, pas de couleur que du noir et du blanc, et la tendance de certains personnages à se ressembler au niveau des visages (Élise et sa mère par exemple). Quand il y en a besoin, les décors sont plutôt bien réalisés et sans fioritures.



Comme vous l'aurez compris, « Iba » a été une bonne lecture pour ma part ni plus ni moins. Je ne l'ai pas trouvé plus palpitante que ça mais elle s'est faite d'une traite. Ce n'est finalement pas le type d'histoire qui me convienne malgré l'aspect horrifique qui ne m'a guère gêné. Mais comme on dit, « Chacun ses goûts », vous apprécierez peut-être plus cette lecture que moi.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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L'arme à gauche

♪♫ Au village, sans prétention,

J'ai mauvaise réputation. (...)

Je ne fais pourtant de tort à personne

En suivant mon ch'min de petit bonhomme... ♪♫

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C'est Mario, ça... porca miseria !

Quelqu'un qui vit seul, comme lui, qui ne parle guère, et donc on ne connaît pas le passé, c'est louche, forcément.

Alors on suppute : il aurait fait de la prison, « il serait corse ou un truc comme ça » (!).

On conclut que c'est un ours, et qu'il faut s'en méfier : « Un jour il va descendre avec un fusil, et il va tirer dans le tas. Vous verrez ce que je vous dis ! »

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Je n'aurais pas dû commencer cet album un vendredi soir, par flemme de poursuivre mon roman en cours. Entrer dans une BD n'est pas toujours facile. Il m'a fallu du temps pour adopter la typo et le dessin, et surtout pour me repérer dans les événements, car on est ballotés entre le passé & le présent de Mario, sans changement dans le graphisme. L'histoire se révèle intéressante, mais tardivement, et j'ai trop ramé pour situer les personnages et les époques pour être pleinement enthousiaste.

La BD peut aussi souffrir de la comparaison avec 'Les vieux fourneaux' et ses papys autrement plus pêchus (thématiques proches).

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J'ai appris en fin d'ouvrage que le personnage de Mario est présent dans la série 'Michel' de l'auteur (que je ne connaissais pas). Malgré cette déception, je suis tentée de lire au moins un des 4 opus parus à ce jour.

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Plaisir ♥ de revoir Georges Brassens, de le trouver jeune (alors qu'il était vieux pour moi lorsqu'il passait à la télé), et beau - même si je ne suis pas 'moustache'.

-> https://www.youtube.com/watch?v=26Nuj6dhte8



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PS : je ne comprends pas l'indexation, sur ce site. Cet album est classé en 'roman graphique' tandis que 'Sept vies' est dans les BD, ou l'inverse.

Ces choix/algo- me semblent arbitraires !
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L'arme à gauche

Club N°51 : BD sélectionnée

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Périple et rencontres d'un ancien activiste.



Grand plaisir de lecture.



L'arme à gauche ou larme à gauche ?



Wild57

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Belle histoire avec un graphisme simple mais agréable.



Personnage qui apparaît dans la série Michel (à partir du tome 2) du même auteur.



David

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Belle balade à travers la France et l'Italie pour ce militant italien de gauche.



Nombreux flash-back sur sa jeunesse et son militantisme.



Donne envie de lire la série "Michel" dans le même univers.



Aaricia

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Chouette récit autour d'un personnage bourru et attachant.



Clément

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Iba

Elise vient de se faire larguer. Malgré le soutien de ses deux bonnes copines, prêtes à tout pour lui changer les idées et pourquoi pas la recaser illico presto, elle a bien du mal à s’en remettre. Curieusement ce coup de blues va aller de pair avec la réapparition dans son existence d’une vieille connaissance. Une certaine Iba qui n’est autre que son amie imaginaire, qui semble l’accompagner depuis sa prime jeunesse…



De rêves en cauchemars, de souvenirs en flash-back, une ambiance inquiétante à souhait s’installe. Quel est la part de fantasme ou de réalité dans la présence d’Iba ? Qui est réellement cette amie imaginaire au regard étrangement vide ? Quand l’ex-petit ami d’Elise est retrouvé chez lui sans vie, on se dit qu’il y a vraiment un problème avec Iba…



"C'est ma vie que tu veux...

Mais pourquoi tu ne la prends pas ?

Ça fait déjà trop longtemps que tu joues avec moi."



Le tour de force de cette surprenante bande dessinée en noir et blanc est de commencer comme une gentille histoire de filles pour insidieusement glisser vers un récit d’angoisse jusqu’à tomber dans l’épouvante. On frissonne délicieusement à la lecture de ces 136 pages qui défilent à toute allure et qu’on ne lâche pas avant le coup de théâtre finale.



En bonus, à la fin de l’album, un code cadeau vous permettra de découvrir le dernier numéro de la revue numérique Professeur Cyclope. J’ai beaucoup apprécie le ton, l’humour et les qualités graphiques de cette revue, je ne peux que vous encourager à aller jeter un œil à leur site : http://www.professeurcyclope.fr/



Iba de Pierre Maurel, sitôt reçu, sitôt lu, un signe qui ne trompe pas !



Un grand merci à Babelio et aux Éditions Casterman pour cette surprenante découverte.


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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La prof et l'arabe

Ils se sont rencontrés en 68, à Prague, lors d'un voyage organisé par un organisme communiste: elle, c'est Michelle, elle est française, petite-fille d'ouvriers, engagée dans le théâtre. Lui, Saïd, est algérien après avoir été français, arrivé en France dans les années 50 auprès de son frère et ayant été enrôlé dans l'armée française lors de la guerre d'indépendance de l'Algérie. Ils s'aiment, ils aiment le théâtre, et ils se battent pour un monde meilleur, plus égalitaire: les années 60-70.

Deux petites filles métisses naissent, ils achètent une vieille bicoque à la campagne, les copains passent, les belles années de jeunesse.

Arrive la crise pétrolière et la révolution islamiste: insidieusement l'inquiétude s'installe partout en Europe, le racisme latent se réveille, une forme de radicalisation apparait de l'autre côté, Saïd est envahi de questions, culpabilise, se demande où est sa place. La traversée des années 90 est plus douloureuse encore, pour lui comme pour toute la famille, notamment celle restée en Algérie.

Saïd et Michelle, c'est Aziz et Danielle, et c'est leur histoire sur 8 décennies: toute une vie. Dominique Laroche les a souvent écoutés raconter leur histoire, leurs engagements, leurs rêves et les changements de la société autour d'eux, décennies après décennies. Toujours passionnés de théâtre, c'est avec leurs filles ce qui les a tenus.

Dominique Laroche a fini par leur demander si elle pouvait mettre tout cela sur papier, avec Pierre Maurel comme illustrateur; tout cela avec le soutien des éditions Casterman. Quelques transformations ont eu lieu, mais les photos de Danielle et Aziz en fin d'album sont la preuve que le récit est proche de la réalité.

C'est un album intéressant, qui prend petit-à-petit une tournure plus dramatique, pousse à la réflexion et montre tout le parcours d'un homme qui a été, comme des millions de colonisés, utilisé puis rejeté jusque dans la nationalité qu'on lui refuse, après toute une vie dans ce pays. Les décennies passent vite tout comme les événements qui restent du coup plutôt superficiels ou manquent de contexte, c'est ce que je pourrais reprocher au livre qui reste par ailleurs un bel album à lire et un documentaire historique intéressant.
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Iba

« Iba » est une bande dessinée de Pierre Maurel. Tout d’abord publiée en deux parties dans le magazine numérique « Professeur cyclope », les éditions Casterman nous propose cette jolie édition reliée ! Une découverte de plus grâce à Babelio que je remercie tout comme Casterman !



Lorsqu’on ouvre ce livre et qu’on débute la lecture, on se dit qu’on aurait peut-être pas dû tenter… Tout commence par une histoire de filles qui se rassemblent suite à la rupture de l’héroïne Elise. Mais rapidement, nous sommes happés par le scénario qui sombre dans une histoire fantastique/épouvante. En effet, Iba est une sorte de démon, , qui hante littéralement la pauvre Elise. On se balade entre histoire présente et flashback bien mené qui petit à petit reconstitue la fresque de la vérité. C’est en refermant ce bouquin qu’on se dit « okay, c’était vraiment une bonne BD ! »



L’auteur a également, et il faut quand même le préciser, un beau coup de crayon ! Les dessins en noirs et blancs sont vraiment réussis. De même, Pierre Maurel nous offre des notes d’humour sur les relations entre fille qui contraste pas mal avec l’histoire d’horreur parallèle.



Une vraie bonne bande dessinée originale qui plaira à beaucoup de monde ! Merci Masse critique !



PS : Un numéro de Professeur Cyclope est offert en échange du bouquin! Une raison de plus de se laisser tenter!

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L'arme à gauche

Qui est ce vieil homme bourru qui traverse le village sans parler à personne ? Tous les habitants se posent la même question et chacun a son avis. Une chose est sûre, ce type-là, c'est un ours !



Mais Mario n'a pas toujours été isolé, caché dans un vieux cabanon d'un petit village du sud de la France. Et le passé va revenir à la charge sous la forme d'un sms reçu sur un vieux téléphone remisé au fond d'une boîte.



Mario doit partir. "L'arme à gauche", titre évocateur, nous conte le périple de cet homme, qui, à pieds, part rejoindre son passé, en Italie. Sur son chemin, les souvenirs remontent et nous permettent de mieux comprendre la vie d'un homme entre syndicalisme et activisme, entre espoir et désillusion.



C'est l'occasion, au gré des rencontres, de se rendre compte que le monde n'est plus le même, mais que au fond, rien n'a vraiment changé. Le dessin de Pierre Maurel, un peu caricatural, apporte une légèreté à ce récit nostalgique et désenchanté. Ce Mario, déjà vu dans la série "Michel" du même auteur, est incarné, attachant et plus sensible qu'il n'y parait.



Pierre Maurel nous livre un album noir mais paradoxalement tourné vers l'avenir. Mario, en faisant le bilan de sa vie, est peut-être à un tournant décisif. Qui sait si ce n'est pas la lumière qu'il voit poindre au bout ?
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Tabula rasa

"table rase"...la Terre a été dévasté , la vie urbaine est en mode "survie " , deux jeunes héros Hazel et Miska tentent de se frayer un chemin dans ce monde apocalyptique et espèrent arriver à trouver un mystérieux havre de paix qui s'appellent La Lyre. ,Accompagnés de Croquette, leur chien qui les aidera à éviter les mauvaises rencontres, Ils croiseront des mutants, seront témoins de violence...



Ces deux héros traversent les vestiges du passé, arrivent enfin à la Lyre qui a recrée un modèle de société qui les laisseront perplexes et plein de doutes sur le bien-fondé du campement.......ils repartiront contraints et forcés vers la quête d'un autre "havre de paix".



Une histoire d'anticipation plausible, les dessins sont sympas, des héros vaillants et remplis d'espoir.
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Post mortem

L'idée est plus que séduisante: un Roméro dans la critique sociale ! Le gouvernement décide de ramener à la vie certains morts dont les familles le désirent pour trouver une main d'oeuvre bon marché. Bref, ce sont les morts-vivants qui piquent nos emplois ce qui provoque des réactions très vives parmi la population. En réalité, ils se verront confier plutôt les tâches ingrates pour un salaire de misère.



Il est intéressant de prendre les morts-vivants comme de nouveaux étrangers à la source des problèmes sur le marché du travail. Cela ira malheureusement très loin dans le cas présent si le gouvernement sous la menace de milices privées décide de faire marche arrière. Le sort qu'on semble alors leur réserver est terrible: l'ouverture de camps de concentration etc... On voit où le racisme et la xénophobie peuvent mener.



Bref, voilà un conte fantastique d'un genre nouveau. Cependant, il y aura pas mal de maladresses à commencer par deux récits qui semblent s'entrecroiser. La fin est également un peu décevante car trop ouverte. Est-ce une oeuvre qui remue les vivants? Sans doute. Il faut dire que l'amitié nous permet de défendre des causes justes. Au final, une bonne politique fiction.
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Iba

J'ai toujours eu peur des amis imaginaires. Dans la mythique série Thorgal par exemple, le petit Alinoé m'avait terrifié. On est ici dans la même veine mais avec des influences d'un certain Ito Junji sans toutefois les effets gores. L'auteur arrive à nous créer un climat de terreur et de paranoïa dans le quotidien d'une jeune citadine. On se rend compte que petit à petit, cette amie devient encombrante puis agressive.



Il est dommage que la fin de ce récit ne soit pas du même niveau. En effet, cela se termine sans avoir droit à l'explication la plus compréhensible et sur un coup déjà maintes fois exploité par le cinéma. Mis à part cela, c'est une lecture assez intéressante dans le genre thriller angoissant.
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Iba

Je lis peu de bandes dessinées et je tiens à remercier Babelio et Casterman de m’avoir envoyé celle-ci !



Elise est une jeune femme qui, un jour, surprend son petit ami avec une autre. S’ensuit une rupture difficile où Elise se sent seule, malgré la présence de ses amies qui font tout pour lui remonter le moral. Et les problèmes ne s’arrêtent pas là puisqu’Iba refait surface dans sa vie. Au début, on ne comprend pas bien qui elle est mais les dessins et les postures du personnage font comprendre qu’il s’agit de quelqu’un de démoniaque que personne ne semble voir sauf Elise. L’histoire est entrecoupée de flash-back qui permettent de comprendre l’histoire, de fil en aiguille.



Iba est un album addictif. Les illustrations en noires et blancs créent une atmosphère assez angoissante. J’ai apprécié l’aspect « vie normale » et ce sentiment de légèreté qui tourne vite à l’épouvante.

Très bonne bande dessinée, tant pour le scénario que pour les illustrations !

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Michel

Michel aborde la question d'un métier qu'on aborde peu en bande dessinée celui de reporter radio. Il se fait virer sans ménagement. Commence alors la galère de la recherche d'un nouvel emploi et des déceptions qu'y peuvent en découler.



Michel est un vrai passionné de son métier. Il espère pouvoir trouver assez de temps pour exercer sa passion à côté de petits boulots. C'est un doux rêveur un peu paresseux. Cet ouvrage est une chronique sociale bien amère.



Il y a toutefois une phrase qui a du mal à passer. On apprend qu'il refuse de travailler pour des mecs qui ont fait des écoles de commerce !!! C'est clair que dans ces conditions, c'est difficile de retrouver un emploi. Je crois que presque personne ne travaille pour un bienfaiteur de l'humanité. Il ne faut pas se voiler la face et grandir un peu... Cette oeuvre manque forcément de maturité.
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Tabula rasa

J’ai avisé il y a peu de temps un auteur qui avait publié un titre Post Mortem (Gallimard). Voilà que ce même auteur récidive dans le exactement même type de récit. Après les morts-vivants qui ont envahi les villes, voilà la horde de mutants ! On devient mutant en mangeant de la nourriture contaminé par des industriels peu scrupuleux. Le décor reste apocalyptique.



J’ai trouvé que les ressorts de l’histoire étaient un peu trop faciles. Par ailleurs, on fera connaissance d'un personnage qui va se séparer du duo de jeunes qui tentent de survivre. On n’aura d’ailleurs plus de nouvelles de lui. C’est à se demander son rôle dans l’histoire. Le tout se veut être une critique de notre modèle de société consumériste.



Bref, cela se laisse lire plutôt agréablement. C’est sans doute un peu court comme format dans un one-shot. Cela manque un peu de profondeur notamment dans la construction. On sent que c’est destiné à un public adolescent peu regardant sur certains détails. Cependant, c’est bien réalisé dans l’ensemble.
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Blackbird

Du même auteur, j'avais déjà avisé Post Mortem (Gallimard) ainsi que Tabula Rasa. L'auteur semble être un adepte des sociétés apocalyptique. Cependant, en l'occurrence, c'est son oeuvre la plus proche de la réalité. Il n'y a pas d'élément fantastique. Il imagine simplement une société répressive qui ferait voter une loi qui supprimerait l'auto-édition. Or, de jeunes rebelles se soulèvent contre l'ordre établi en multipliant des actions au nom de la liberté d'expression.



La liberté de la presse et celle d'édition est déjà contrôlée dans de nombreux pays. Il n'y a rien de nouveau sous les tropiques. Cependant, cette restriction toucherait en l'espèce notre pays.



J'aurais envie de dire qu'il faut respecter la loi. Si le peuple élit des députés qui font des lois, c'est le principe même de la démocratie. Certes, toutes les lois ne sont pas bonnes mais qui a le droit de le dire ? Une minorité ? Dans ce cas, on tomberait inévitablement sous la dictature d'une minorité. Il faut savoir ce que l'on veut. La démocratie n'est qu'un leurre.



Pour autant, l'auteur souhaite nous faire passer un message d'attention. Dans cette société, une loi révise les conditions d'interpellation. On peut détenir une personne jusqu'à deux mois sans l'intervention d'un avocat. La propagande indique "aidez-nous à vous protéger". De nos jours, un sondage démontre que la majorité des français est prêt à sacrifier des libertés individuelles pour avoir à la place une société mieux sécurisée. Bref, on y va vers cette anticipation. Blackbird n'est qu'un avertissement certes louable.
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L'arme à gauche

L'arme à gauche (2023) est un roman graphique de Pierre Maurel. Mario, ancien activiste italien, vit isolé dans un petit village, incompris de tous. Un message d'un ancien complice l'incite à partir et à traverser la France à pied. Un road-movie où les années italiennes remontent à la surface. Le héros n'est guère sympathique mais croise toute une galerie de personnages attachants.
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Iba

La couverture m'a donné envie de lire cette BD : je la trouve jolie, simple, effrayante et donc... énigmatique.



Je me demandais si j'allais me trouver face à une histoire de Poltergeist, ou alors le combat psychologique d'une femme...



En fait, nous avons davantage à faire à une histoire d'horreur : l'héroïne vit depuis toute petite avec un esprit maléfique à ses côtés qui cherche à la nuire ou à nuire son entourage (et la nuisance est loin d'être minime !).



J'ai apprécié ma lecture et bien accroché aux dessins. Et la fin... glaçante !
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Iba

Cette bande dessinée est parue au départ dans la revue numérique Professeur Cyclope, avec un format différent donc. Je trouve que l’édition est très réussie, j’aime ce petit format assez épais et surtout la couverture très contrastée attire l’œil.



Le point de départ de l’histoire est très simple : Elise, une jeune adulte, peine à se remettre de sa rupture. Heureusement elle est soutenue par deux amies et sa grand-mère. Mais rapidement l’histoire se corse avec l’apparition d’Iba, une sorte d’esprit, qui était l’amie imaginaire d’Elise pendant son enfance.

Qui est Iba ? Existe-t-elle réellement ou Elise perd-t-elle pied dans cette période difficile? Voilà les deux questions auxquelles le lecteur se heurte pendant la première partie du récit. Les retour en arrière réguliers nous permettent d’en apprendre plus, petit à petit, sur Elise et son histoire.



J’ai trouvé cette BD très prenante, voire angoissante par moment. Pierre Maurel nous entraîne dans une histoire trouble entre présent et passé jusqu’à un dénouement surprenant. Le suspense est présent du début à la fin et l’auteur sait installer un climat étrange dans lequel le lecteur ne sait pas à quoi s’attendre.
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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