Nationalité : France
Né(e) le : 08/06/1891 Mort(e) le : 08/01/1915
Biographie :
Pierre Alfred Rodolphe Frédéric Monnier est arrière-arrière-petit-fils du maréchal Gabriel Jean Joseph Molitor et arrière-arrière-petit-neveu du maréchal Ney.
Après être passé sur les bancs de l’École des Roches à Verneuil-sur-Avre, il continue ses études en intégrant la Faculté de Droits de l’École des Hautes Études Commerciale de Paris.
Dans les années 1910, il est appelé pour son service militaire, qu’il n’a pas terminé lorsque la guerre éclate. Pierre Monnier est alors sous-lieutenant de réserve au 46ème Régiment d’Infanterie. Le 6 août 1914, il quitte sa caserne de Fontainebleau avec les premiers contingents pour se diriger vers la frontière belge.
Au cours des combats qui ont lieu dans les environs de Fossé, le sous-Lieutenant est blessé d’une balle à l’épaule. Évacué vers Paris pour y être soigné, il continue cependant à écrire régulièrement à sa famille et plus particulièrement à sa mère dont il semble très proche.
Dans sa lettre du 7 janvier 1915, Pierre Monnier adressait un "au revoir" à sa "chère maman". Celui-ci semble être prémonitoire, puisque le jeune officier fait partie des nombreux gradés du 46ème Régiment d’Infanterie tués au cours de trois jours de combats sur le front d'Argonne, au ravin des Meurissons.
Il mourut le 8 janvier 1915, à l'âge de 23 ans.
Pierre Monnier a été décoré de la Croix de Guerre 1914-1918 à titre posthume et plus tard d’être élevé au rang de Chevalier de la Légion d’Honneur.
Il reste toujours une « image indélébile » des tableaux du passé –ce que vous appelez la psychométrie –donc, si vous saviez le voir, une sorte de « cliché » de notre passage reste visible pour les yeux de l’esprit. […] Sur les champs de bataille, petite Maman, nos ombres sont demeurées ! la musique sonne encore les charges furieuses et la Marseillaise ; le drapeau frisonne… mais ce sont des images prolongées et non pas une réalité objective.
En un mot, tu peux admettre que l’acuité d’un sentiment soit une figure ayant une forme, dont tu ressentiras la qualité que je puis définir : « spirituellement solide ». Il ne te serait point impossible de donner à cette sensation extériorisée un corps (imaginaire, mais en même temps, réel). […] Un jour viendra bientôt, où vous découvrirez que vous pourrez appeler les fantômes de vos sentiments et de vos pensées.