TREIZIÈME POÈME
Extrait 1
J’épie, en faveur de la Nuit, un oiseau noir et blanc,
une pie.
J’épie, ô univers, un oiseau noir et blanc qui m’épie.
L’ombre est divine… elle devine mes rivaux :
Les derniers sangliers, la sanglante forêt, et les
derniers chevaux !
Semblable aux meutes des feuillages qu’un dieu tourmente,
J’écoute, et les oiseaux écoutent, l’unique voix véhémente.
Partout une promesse approfondit l’hymne de l’air.
Solitaire, je me confonds à la disparition de l’éclair.