Pierre Riondet

Un témoignage de plus, direz-vous. Ce n'est pas faux, il y en a temps qu'il parait impossible de tous les lire. Il faut être passionné par ce passage de l'histoire comme je le suis pour en lire encore et encore.

La qualité de celui-ci tient beaucoup au fait qu'il se déroule sur une période très courte, eu égard à la durée totale du conflit, et est donc riche en détail.

Je mets un bémol à la quatrième de couverture : la course à la mer, ses enjeux et son lourd bilan sont bien connus. Il suffit d'avoir lu quelques ouvrages de Pierre Miquel ou de Jean-Yves Le Naour par exemple pour s'en convaincre.

Ma dernière réserve ne concerne pas cet écrit en particulier. Je déplore le fait que la très grande partie des témoignages accessibles soit le fait d'officiers, de fin lettrés, et qu'il n'y ai pas plus de place accordé aux paysans ou aux ouvriers de premières lignes. J'attendais beaucoup de paroles de poilus pour ça, en vain. En cause, l'analphabétisme surement, la brièveté de l'existence mais il y a des montagne de lettre qui mériteraient d'être publiée.

Hors ça, c'est une vision intéressante pour les amateurs.