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Citation de Charybde2


Les romanciers disposent de plus de latitude que les essayistes ou les militants pour problématiser le recours à la violence dans une perspective écologiste. Ils sont moins susceptibles de se voir accuser de faire l’apologie de la violence, même quand ils affichent une complicité avec l’action de leurs personnages. Toutefois, à notre époque de terrorisme islamiste unanimement condamné, l’exercice reste malgré tout plus délicat qu’il y a cinquante ans et plus. À l’époque, le contexte idéologique pouvait, on l’a vu, légitimer l’action brutale voire meurtrière dès lors qu’elle était au service de l’autodétermination de peuples colonisés ou d’une plus grande justice sociale. L’écologie n’est pas une cause suffisamment partagée pour que des militants puissent s’autoriser d’elle pour conduire des actions violentes, fût-ce dans l’univers imaginaire du roman.
Les fictions engagées dans l’écologie et qui cherchent à faire une place à la violence cherchent donc des moyens détournés pour l’aborder. Ferney refuse la violence envers les personnes : même si Watson a coutume de demander à ses équipages qu’ils soient disposés à donner leur vie pour une baleine, la vie des grands mammifères marins ne justifie en aucun cas la mort d’un matelot sur quelque navire-usine de la flotte baleinière japonaise ou norvégienne.
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