Bel aubépin fleurissant,
Verdissant
Le long de ce beau rivage,
Tu es vestu jusqu'au bas
Des longs bras
D'une lambrunche sauvage .
Deux camps de rouges fourmis
Se sont mis
En garnison sous ta souche ;
Dans les pertuis de ton tronc
Tout du long
Les avettes ont leur couche .
Le chantre rossignolet
Nouvelet,
Courtisant sa bien-aimée,
Pour ses amours alleger
Vient loger
Tous les ans en ta raméee .
Sur ta cime il fait son ny
Tout uny
De mousse et de fine soye,
Où ses petits esclorront
Qui seront
De mes mains la douce proye .
Or vy gentil aubepin
Vy sans fin,
Vy sans que jamais tonnerre,
Ou la coignée, ou les vents,
Ou les temps
Te puissent tuer par terre .
ODE XXII