Pierre de Vilno

Elvire aime les femmes et Jeremy aime les hommes. A priori rien ne devrait les rapprocher et pourtant, au hasard d'une rencontre sur un trottoir parisien, ils se voient, ils se plaisent. Un instant fugace qui aurait pu être vite oublié si quelques minutes plus tard ils ne s'étaient pas retrouvés dans la même salle de l'université du Panthéon. Il y donne son premier cours de droit, elle assiste à ce cours. Leur attirance est évidente mais aucun ne se risque à faire le premier pas, d'autant qu'une liaison entre un enseignant et une élève serait inappropriée. Pourtant, il est difficile de lutter; ils vont finir par aller dîner, faire l'amour, s'aimer, se quitter, se retrouver, etc.





Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils s'aiment, ils pourraient être heureux mais...Mais ils sont terriblement indécis. De novembre à juin, on suit leurs ruptures, leurs retrouvailles, leurs crises de larmes, sans vraiment comprendre pourquoi ils s'aiment, pourquoi ils se quittent. Le ton se veut moderne, l'écriture incisive et au final c'est juste creux et insipide. De l'amour, de la passion, point. Par contre, les rencontres d'un soir, les coups vite faits après une prise de contact sur internet, le sexe facile et rapide, il y en a plus qu'il n'en faut.

La fin est bien sûr ouverte. "Au lecteur de conclure" comme le dit la quatrième de couverture. Ben voyons! Au lecteur de se débrouiller avec cette histoire insignifiante dont même l'auteur s'est lassé au point de ne même pas vouloir s'enquiquiner à la terminer!

Tout ce que je déteste dans la littérature française, le manque de profondeur, le nombrilisme, le parisianisme, l'arrogance. A fuir!

Le Festival du Premier Roman de Chambéry vous fait parfois faire de drôles de découvertes ! Cela a été le cas avec « Elvire et Jérémy » de Pierre de Vilno.



En effet, dans ce roman, l’auteur met en scène deux personnages, qui préfèrent chacun les membres de leur sexe. Elvire a une relation stable avec Daphné, tandis que Jérémy multiplie les conquêtes d’un soir avec des garçons rencontrés sur Internet. Un beau jour, ils se rencontrent : Elvire suit des études de droit, Jérémy donne quelques cours alors qu’il termine sa thèse. Ils sont alors fortement et irrémédiablement attirés l’un par l’autre.



Passée la surprise face à cette histoire, j’ai commencé le roman, et je dois dire que je suis vite entrée dedans. Le style de l’auteur, très agréable, n’y est pas pour rien. De même, l’histoire se tient : nous avons certes affaire à un « coup de foudre », mais rien n’est simple : Elvire est en couple, et tous deux restent attirés par le même sexe. Ils se fuient autant qu’ils se cherchent. Tous deux se posent beaucoup de questions, sur eux-mêmes, sur l’amour, le couple. Car avant toute chose, Elvire et Jérémy sont épris de liberté. Quelques scènes érotiques, bien écrites et bien placées, relèvent le tout. Le résultat, c’est qu’en tant que lecteur, on y croit à cette histoire improbable, et on se demande comment cela va finir.



Et c’est là que les choses se gâtent un peu. Au fil de pages, le roman devient un peu répétitif, les mêmes questionnements reviennent. Mais surtout, les personnages versent beaucoup de larmes. Un peu de sensibilité, c’est bien, des larmes toutes les dix pages, c’est trop, et j’avoue avoir été un peu lassée. Enfin, en tant que grande curieuse, la fin du roman m’a laissée un peu sur ma faim : elle n’est pas tranchée, comme si l’auteur n’avait pas su comment conclure.



Il n’en reste pas moins que c’est un bon roman, fluide, et avec des personnages ayant une psychologie intéressante, auquel il peut être bon de donner sa chance !
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Jeremy, jeune professeur en droit tombe amoureux d'une de ses étudiantes, Elvire, se heurtant immédiatement à une première difficulté : la stricte interdiction pour un enseignant d'avoir une liaison avec un élève. Mais l'obstacle est ailleurs ; Jeremy aime les hommes et Elvire les femmes.

Durant une année scolaire, l'un et l'autre vont tour à tour s'attirer, se repousser, et tenter un semblant de vie à deux. Impossible pour eux de faire un choix, de se fixer, de lâcher les armes. Trop d'interrogations les assaillent, leurs existences passées et leurs vieux démons font de la résistance en surgissant à tout moment.

Le sujet de ce roman est séduisant et soulève des questions intéressantes sur l'identité sexuelle, la naissance du sentiment amoureux et sa complexité. Mais ma lecture s'est avérée plutôt décevante ; je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages que j'ai trouvés terriblement froids. Il m'a manqué de la douceur,du romantisme, davantage de chaleur et de sensualité pour croire à cette histoire.

D'emblée, la relation entretenue par Elvire et Jeremy est tendue ; ensemble, ils s'ennuient, se gênent et s'évitent. Séparés, ils se manquent. Constamment insatisfaits de leur sort, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive et nous non plus. Ce va-et-vient devient très vite lassant pour le lecteur. La fin est vite expédiée et n'offre pas vraiment de réponse.

En revanche, j'ai aimé l'écriture de l'auteur ; des phases courtes, percutantes donnant de la fluidité au texte et captant très bien l'univers dans lequel évoluent les personnages : une jeunesse libérée, son malaise, son manque de repères. On sent aussi une impression de vitesse propre aux jeunes gens d'aujourd'hui dans leur vie quotidienne, dans leur travail et dans leurs relations amoureuses.


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Critique publiée sur Senscritique (2015)



Elvire et Jeremy, c'est la rencontre incroyable entre deux être blessés, rebelles de leurs origines respectives, qui se retrouvent dans un TD de droit à l'université : l'un comme enseignant, l'autre comme étudiante.



Elvire est une femme qui aime les femmes, Jeremy un garçon compliqué qui a aimé les femmes jusqu'à leur préférer la compagnie des hommes, fut-elle même fugace. Et pourtant, quand le destin de ces deux-là les pousseront à se rencontrer, toutes les certitudes voleront en éclat. Et si... ?



Ce roman doux-amer de Pierre de Vilno sur les amours en général, et sur cette histoire d'amour en particulier, est par certains aspects un peu caricaturale de la frivolité des jeunes adultes parisiens, où les virées à Deauville et les nuits d'excès saupoudrées à la cocaïne succèdent aux après-midi dans les jardins du Luxembourg et aux cafés en terrasse de St Germain. Pour autant, il s'en dégage un plaisir non feint au fil des pages, comme une douce chaleur, celle des grandes histoires d'amour.

Elvire & Jeremy, premier roman de Pierre de Vilno, aux Editions Héloïse d’Ormesson, 165 pages, 16€.

Elle partage son lit avec une jeune femme. Il est attiré par les hommes. Elle est étudiante, il est professeur. Elvire et Jeremy. Deux personnes, un homme et une femme, dont la rencontre peut nous paraître quasiment impossible. Et pourtant...

Ils se rencontrent pour la première fois dans la rue. Elle fait tomber ses clés. Il les lui ramasse. Il est alors accoutré de vêtements beaucoup trop grands pour lui : «Vos chaussures, elles sont trop grandes.» La phrase plutôt ridicule de cette belle jeune femme l’attendrit. Ils se quittent, mais ne savent pas qu’ils vont se retrouver quelques minutes plus tard dans une salle de classe, lui sur l’estrade, elle sur les gradins écoutant son cours. Ils vont se revoir. Une passion va naître...

Ce premier roman, cette sorte de romance entre ces deux personnes passionnées l’une pour l’autre, dont les destins n’étaient pas du tout prêts à se croiser, est touchante. Les personnages sont simples, proches de nous. Ce qui est sûrement la plus grande qualité de ce roman.

On peut penser à la banale histoire du prof et de l’élève, mais ce n’est peut-être pas aussi simple que ça. Dans ce contexte, Elvire & Jeremy m’a rappelé les personnages de Mélanie Laurent et de Fabrice Luchini dans une partie du très beau film de Cédric Klapisch : «Paris».

Ce n’est pas un roman qui reste gravé dans les mémoires, mais c’est une histoire qui réchauffe le coeur le temps de quelques pages. Et c’est déjà beaucoup.
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Mes Chers Vous,



Elvire & Jeremy, de Pierre de Vilno décortique l'amour !



Elvire est une pauvre petite fille riche. Elle vient d'une famille bourgeoise mais complètement dysfonctionnelle. Elle vit seule, libre et aime provoquer les regards. Elvire aime les femmes, les regarde, les caresse, les consomme avec passion.



Jeremy est né dans une famille pauvre et violente... Son père a décidé de le remettre dans le droit chemin avec des coups et des insultes. Jeremy a rencontré un professeur renommé de la Sorbonne qui lui permettra de sortir de la médiocrité toute annoncée de sa vie !

Jérémy vit la nuit, donne des cours le jour. Jeremy boit, fait la fête, dort peu, consomme la vie à 200 l'heure avec arrogance. Jeremy aime les hommes, les regarde, les séduit, les caresse puis les jette....



Un matin, tous les deux en retard, ils se croisent sur un trottoir. Elvire fait tomber ses clés, Jeremy les ramasse.



C'est un geste anodin et pourtant, il va changer leurs vies, indubitablement, passionnément, définitivement !



Avec Elvire & Jeremy, Pierre de Vilno offre un roman parisien, mondain mais avant tout, un roman d'amour compliqué et terrible...



Elvire aime Jeremy mais ne s'en donne pas le droit.... Jeremy aime Elvire mais ne s'en donne pas le droit. Et pourtant, chaque fois qu'ils se retrouvent, l'ambiance devient électrique, passionnelle, sexuelle, tendre, violente.



C'est dans une ambiguïté permanente, une ambivalence de sentiments que le lecteur suit pendant quelques mois les émois de ces deux personnages à la psychologie complexe et abîmée, à leurs séparations, à leurs retrouvailles, à leur amour-passion, à leur fuite-amoureuse, à leurs mille questionnements.



"Le sentiment est-il sexué, lui ? La passion aussi ?

Ou peut-elle naître tranquillement-merde-est-ce-qu'on-peut-nous-foutre-la-paix-deux-minutes-s'il-vous-plaît ?"



Pierre de Vilno décortique l'un des sentiments les plus complexes de la Planète : l'Amour.



Pierre de Vilno pose une grande question : L'identité sexuelle est-elle définitive et surtout définit-elle l'identité totale d'un être ?



Son écriture est riche, précise, rythmée et offre un joli roman bouleversant qui répond à mille questions et en pose deux milles.



Un récit complètement à l'encontre des clichés amoureux classiques qui bousculent, interpellent et remuent.



C.




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Se plaçant sous le double parrainage de Bret Easton Ellis et de Françoise Sagan, Pierre de Vilno dépeint ces nouveaux dilemmes amoureux à travers une romance au charme pimenté et aux formules piquantes. Après les amants de l'impossible, voici ceux de tous les possibles.
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Malgré quelques stéréotypes, ce coup d'essai littéraire séduit par son style enlevé et par la personnalité de ses deux protagonistes, au final très attachants dans leurs atermoiements.
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