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Critiques de Pin Yathay (16)
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Tu vivras, mon fils

Quel récit, que celui de Pin Yathay !

Le récit de la longue agonie d'un peuple entier.

Le récit de l'auto-génocide cambodgien.



Nous sommes en 1975 lorsque les Khmers Rouges s'emparent du pouvoir à Phnom Penh. La population, rassurée par le fait que les Khmers Rouges et leur ancien dirigeant soient alliés, obéissent docilement aux ordres qui leur sont donnés : quitter la ville, laisser leurs maisons et leurs biens, donner leur véhicule aux soldats Khmers, rejoindre des villages ruraux, y travailler dans les rizières,...

C'est ainsi que Pin Yathay, alias Thay, quitte, avec 17 membres de se famille parents, enfants, frères et sœurs, son travail d'ingénieur et le confort de sa vie citadine.



Petit à petit, ces femmes, ces hommes, ces familles entières, se retrouvent dépossédés de tout ce qu'ils avaient acquis et surtout, de leur liberté. Sommés de travailler ici ou là pour l'Angkar, dans des zones rurales, sommés d'assister à des réunions de lavage de cerveau, parfois séparés des leurs. Ils sont de plus en plus mal nourris, ne sont pas soignés, encore moins éduqués. Ils meurent par poignées, de malnutrition, de dysenterie, de paludisme, d'épuisement.



Thay a survécu pour cela : pour nous conter cette descente aux enfers, la déshumanisation des cambodgiens, la perte des siens... L'horreur, la faim, la mort, les meurtres camouflés sous le couvert de la jungle, pour juguler la moindre étincelle contre-révolutionnaire.



C'est un récit sans pathos mais glaçant. Un pan de l'histoire mondiale méconnu en Europe. La préface du livre est d'ailleurs très éclairante sur ce contexte historique et sur le bilan de cette révolution : près d'un Cambodgien sur 4 serait mort de maladie, de malnutrition, de maltraitance ou tué, au cours des quatre ans de la révolution Khmère.



Un livre édifiant, glaçant, révoltant mais surtout, nécessaire.
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Tu vivras, mon fils

Un témoignage terrifiant sur la folie où tout un pays a basculé sous la contrainte d'un groupe de fanatiques guidés par une utopie de pacotille. Meurtres froids et brutaux : tuer sans réfléchir, pour un regard, un geste, le port de lunettes, la possession d'un objet banal, d'un stylo. Asservissement de la population entière, ployée, opprimée, écrasée. Travaux forcés jusqu'à l'épuisement, que dis-je, jusqu'à la mort, dans les rizières, dans la boue, dans des tranchées où basculent les cadavres. Famine, quelques cuillères de riz par personne par jour. Anéantissement total et absolu de tous les liens sociaux, familiaux, professionnels. Un cauchemar ? Non, la vie quotidienne au Cambodge d'avril 1975 à janvier 1979. Un livre comme celui de Pin Yathay est essentiel pour rappeler à tous et pour toujours que nul peuple n'est à l'abri d'une folie meurtrière. La suite de l'histoire, en d'autres pays, l'a hélas prouvé.
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Tu vivras, mon fils

(Lu dans le cadre d'une opération Masse critique, mille mercis à l'éditeur et à Babelio pour cette lecture)



Je l'écris à chaque fois que je chronique un livre historique, mais encore une fois voilà un pays et une période que je ne connaissais pas. Je savais juste que le régime des Khmers rouges avait été un drame pour le Cambodge, mais ça n'allait pas plus loin. Grâce à ce livre aussi passionnant qu'instructif, je ne risque pas d'oublier quel enfer ont vécu les Cambodgiens pendant plusieurs années.



Le livre est un récit autobiographique, retraçant les deux années terribles vécues par l'auteur et sa famille, de 1975 à 1977. Un récit de survie, puis de fuite pour échapper aux Khmers rouges qui avaient mené leur révolution et fait évacuer les villes pour rééduquer les ''bourgeois'' en les faisant travailler dans les campagnes. Astreints à de longues journées de travaux, sous-alimentés, punis pour tout acte ou parole de rébellion, acheminés de campagne en campagne par tous les moyens, séparés de leurs familles parfois, des millions de Cambodgiens ont tenté de survivre à ce régime, mais beaucoup sont morts. Pin Yathai sera ainsi le seul survivant des 18 membres de sa famille.



C'est donc un récit saisissant qui nous est raconté ici, celui d'un des rares rescapés de cette sorte d'auto-génocide cambodgien. Pourtant, l'auteur nous le raconte sans apitoiement, de façon presque descriptive, sans avoir besoin d'en rajouter à des scènes de toute façon déjà éprouvantes.



Au-delà de cette histoire de survie, palpitante et effrayante à la fois, c'est tout le processus insensé mené par les Khmers rouges qui nous est ici décrit, et que l'auteur essayait de comprendre de l'intérieur. Un processus qui m'a beaucoup fait penser à celui que j'avais lu pendant mon adolescence dans ''Treblinka'', qui montrait comment tout un peuple se faisait lentement exterminer sans opposer finalement beaucoup de résistance, tant les visées finales de cette politique étaient inimaginables. En dépouillant petit à petit les Cambodgiens / les juifs de leurs biens et de leurs libertés mais en leur laissant toujours un (faux) espoir d'en réchapper, les Khmers rouges / les nazis ont pu exploiter et mener à la mort des millions de personnes.



Cette réédition de son livre de 1987, mise à jour par l'auteur en 2019 (il nous parle en avant-propos des procès encore en cours 40 ans après les faits) et avec une carte qui permet de suivre le périple de Pin Yathay (malheureusement petite et difficile à lire), est donc une très bonne initiative de l'éditeur pour ne pas oublier (ou pour certains comme moi, pour découvrir) cet épisode effroyable de ce pays.

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Tu vivras, mon fils

Terrible! Voilà le mot qui me vient immédiatement à la lecture de ce livre tellement bouleversant et poignant.

Un livre sur le génocide cambodgien écrit par un rescapé. Je ne connaissais pas grand chose sur les khmers rouges. Maintenant, je sais. Je sais l'enfer qu'a vécue cette population au nom d'une idéologie communiste extrême. 4 années d'horreur, de famine, de survie constante ... cet homme est le seul survivant de sa famille, il a vu les siens mourir les uns après les autres. Ce qu'il a vécu est juste inimaginable, impensable. Vraiment, je vous conseille cette lecture ! C'est dur mais rempli d'amour.

Pour ne pas oublier.

Merci beaucoup à Babelio et aux éditions Archipoche pour l'envoi de ce livre qui m'a bouleversé tant j'ai imaginé le long chemin de cet homme vers la liberté et la perte de tous les siens.

Cet homme a rempli son objectif : montrer à la communauté internationale l'horreur que vivaient les cambodgiens et ne pas l'oublier.
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Tu vivras, mon fils

Ce récit nous livre un témoignage émouvant et nécessaire pour mesurer la violence de ce génocide.

Devant ces familles qui ont subi tant d'humiliations, d'horreurs et qui se relèvent avec force, stoïcisme, sagesse nous ne pouvons rester insensibles.
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Tu vivras, mon fils

Le récit terrible et extraordinaire de Pin Yathay, ingénieur Cambodgien, rescapé et évadé du Cambodge de Pol Pot en 1977, survivant de la répression totalitaire communiste Khmère rouge.



Le Cambodge de Pol Pot, suite à l’évacuation (déportation) vers les campagnes, de tous les habitants de la capitale Phnom Penh et d’autres villes en avril 1975, est devenu entre 1975 et 1979, un immense camp de concentration à ciel ouvert.



En effet, les Khmers rouges, pour des raisons purement idéologiques ont complètement déstructuré la société, en déportant toutes les catégories sociales pour travailler (travaux forcés) dans les rizières, dans des conditions inhumaines d’esclavagisme.



L’objectif innommable des communistes représentés par la direction de l’Angkar, fut de liquider les « ennemis » impérialistes : intellectuels, ingénieurs, médecins, instituteurs… trop « corrompus » par l’esprit bourgeois capitaliste ; et de « purifier », de « rééduquer » le restant de la population en se débarrassant de toutes les « souillures » bourgeoises, capitalistes et impérialistes, par la soumission totale à l’idéologie totalitaire communiste.

Le système monétaire fut même banni et le moyenâgeux principe du troc réapparut.



Les Khmers rouges forcèrent et épuisèrent donc les Cambodgiens à travailler à la main comme des « boeufs », sans l’aide d’engins mécaniques, car considérés comme objets impérialistes !



Nombreux sont ceux qui moururent de faim, d’épuisement, de maladies (paludisme, colique, dysenterie, béribéri, etc.), beaucoup furent fusillés, tués à coups de bâtons ou tabassés à mort pour économiser les balles ; sans oublier les centres de tortures à mort, tel que le tristement célèbre centre de détention de Tuol Slèng (S-21) à Phnom Penh dans lequel près de 16 000 : enfants, femmes, hommes furent torturés à mort.



Pour les Khmers rouges la déshumanisation valut tout autant pour les vivants que pour les morts, puisque la foultitude de cadavres humains servit souvent d' »engrais » pour les cultures dans les rizières !



On trouve aussi dans ce livre, en plus du tragique témoignage de Pin Yathay, une profonde analyse du système totalitaire communiste. Voici une phrase fortement révélatrice et ignoble de l’idéologie générale des Khmers rouges (page 197) :



« Dans le nouveau Kampuchéa, un million de personnes suffisent pour continuer la révolution. Nous n’avons pas besoin du reste. Nous préférons tuer dix amis plutôt que de garder un ennemi en vie. »



Toute cette barbarie au Cambodge a conduit au terrifiant génocide d’environ 2 MILLIONS de tués, sur une population totale de 8 millions d’habitants. Il s’agit du monstrueux « record » du pourcentage le plus élevé des totalitarismes communistes : soit 25 % de la population exterminée en seulement 4 années (entre 1975 et 1979) !



Seuls à ce jour, le bourreau Douch du centre de détention S-21 et quelques autres criminels Khmers rouges sont en cours de jugement, alors que tous les tortionnaires et hauts responsables communistes dans le monde, dont Pol Pot, n’ont jamais été jugés pour leurs crimes.



Pour terminer la description de cette terreur communiste, je cite la fondamentale et très lucide phrase de Vuoch, une des soeurs de Pin Yathay qui compte parmi les 17 tués de sa famille ; en mourant de faim, elle dit ceci à son frère (page 173) :



« Alors, laisse-moi te demander : crois-tu vraiment que si Marx, Lénine et Mao n’étaient pas nés, nous connaîtrions cet enfer ? ».



Confer également les précieux témoignages sur le thème du Totalitarisme, de :

– Alexandre Soljénitsyne (L’archipel du Goulag) ;

– Alexandre Soljénitsyne (Une journée d’Ivan Denissovitch) ;

– Jacques Rossi (Qu’elle était belle cette utopie !) ;

– Jacques Rossi (Le manuel du Goulag) ;

– Evguénia S. Guinzbourg (Le vertige Tome 1 et Le ciel de la Kolyma Tome 2) ;

– Margarete Buber-Neumann (Déportée en Sibérie Tome 1 et Déportée à Ravensbrück Tome 2) ;

– Iouri Tchirkov (C’était ainsi… Un adolescent au Goulag) ;

– Boris Chiriaev (La veilleuse des Solovki) ;

– Malay Phcar (Une enfance en enfer : Cambodge, 17 avril 1975 – 8 mars 1980) ;

– Sergueï Melgounov (La Terreur rouge en Russie : 1918 – 1924) ;

– Zinaïda Hippius (Journal sous la Terreur) ;

– Jean Pasqualini (Prisonnier de Mao) ;

– Kang Chol-Hwan (Les aquariums de Pyongyang : dix ans au Goulag Nord-Coréen) ;

– Aron Gabor (Le cri de la Taïga) ;

– Varlam Chalamov (Récits de la Kolyma) ;

– Lev Razgon (La vie sans lendemains) ;

– Ante Ciliga (Dix ans au pays du mensonge déconcertant) ;

– Gustaw Herling (Un monde à part) ;

– David Rousset (L’Univers concentrationnaire) ;

– Joseph Czapski (Souvenirs de Starobielsk) ;

– Barbara Skarga (Une absurde cruauté) ;

– Claire Ly (Revenue de l’enfer) ;

– Primo Levi (Si c’est un homme) ;

– Primo Levi (Les naufragés et les rescapés : quarante ans après Auschwitz) ;

– Harry Wu (LAOGAI, le goulag chinois) ;

– Shlomo Venezia (Sonderkommando : Dans l’enfer des chambres à gaz) ;

– Anastassia Lyssyvets (Raconte la vie heureuse… : Souvenirs d’une survivante de la Grande Famine en Ukraine) ;

– François Ponchaud (Cambodge année zéro) ;

– Sozerko Malsagov et Nikolaï Kisselev-Gromov (Aux origines du Goulag, récits des îles solovki : L’île de l’enfer, suivi de : Les camps de la mort en URSS) ;

– François Bizot (Le Portail) ;

– Marine Buissonnière et Sophie Delaunay (Je regrette d’être né là-bas : Corée du Nord : l’enfer et l’exil) ;

– Juliette Morillot et Dorian Malovic (Evadés de Corée du Nord : Témoignages) ;

– Barbara Demick (Vies ordinaires en Corée du Nord) ;

– Vladimir Zazoubrine (Le Tchékiste. Récit sur Elle et toujours sur Elle).
Lien : https://totalitarismes.wordp..
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Tu vivras, mon fils

Un témoignage historique de l'épreuve d'un jeune père de famille dans l'enfer du régime des Khmers rouges. Ce livre, reçu dans le cadre d'une masse critique m'a permis de découvrir le régime de Pol Pot et surtout la purge effectuée. Nous suivons Pin Yathay, jeune ingénieur, et les dix-huit membres de sa famille. En avril 1975, obligé de quitter la capitale, il nous raconte comment il est envoyé de camps de travail en camps de travail tout en cachant sa véritable identité pour éviter de "disparaitre". Il essaie tant bien que mal de garder confiance et espoir dans le régime afin de protéger sa famille mais force lui est de constater que ce régime opposant les "anciens" (paysans) aux "nouveaux" (l'élite des villes) arrive petit à petit à leur enlever toute humanité. Les livres sont bannis ainsi que tout papier d'identité ou encore billets de banque (qui représentent le monde occidental), tout objet personnel doit être remis à la communauté ainsi que toute production comme le riz récolté. Séparé des membres de sa famille, un à un, il fait des choix (que certains jugeront peut-être après coup) jusqu'à sa énième fuite vers la Thaïlande cette fois-ci. "Disparitions", maladies, rééducations, famine, trahisons tout y passe avec beaucoup de détails et des dates précises faisant de ce récit un témoignage fort sur cette période tragique pour le Cambodge.
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Tu vivras, mon fils

Après avoir vu les camps avec mes amis Khmers, lire ce livre à été un véritable électrochoc. Comment la France a t-elle pu ne pas agir ? Un récit très fort dont on ne sort pas indemne...
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Tu vivras, mon fils

Ce récit de Pin Yathay est un des plus significatifs, à mon sens, parmi ceux qui traitent du génocide cambodgien et de la dictature khmer rouge.

Ce livre raconte l'histoire de Pin Yathay et de sa famille d'une manière émouvante sans jamais chercher à tirer sur la corde de la sensiblerie; c'est une histoire de déportation tragique et révoltante mais qui permet de mieux comprendre, ou de découvrir, ce drame peu connu du XXe siècle. [...]
Lien : http://carnet-de-liaison.ove..
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Tu vivras, mon fils

Un témoignage bouleversant sur le génocide (auto-génocide) perpétré par les Khmers Rouges au Cambodge entre 1975 et 1979. Ou comment la mise en pratique du communisme démontre toute l'horreur d'une idéologie extrémiste lorsqu'elle est appliquée à la lettre. Une folie ! Un Cambodgien sur 6 a été tué en moins de 5 ans !

Terrible.

Mais, pour ce témoignage, comme pour celui de Martin Gray ou Papillon, on se pose quand même la question de la vérité… Le héros se sortant de toutes les situations les plus terribles et dangereuses et se souvenant de détails matériels et chronologiques extrêmement précis.

Mais cela ne change en rien la force du témoignage sur un événement historique.

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Tu vivras, mon fils

je n'ignorai (rien) de l'horreur du génocide cambodgien à travers les macabres statistiques, les informations des journaux écrits durant et après la période, durant les procès, ... et à travers quelques films.

La plongée dans l'abîme a été la première partie du livre avec l'évacuation de Phnom Penh "tout en douceur" ou toute une famille , et avec elle tout son peuple, est conduite sur les chemins de l'exode de Charybde en Scylla vers la famine par une méchante troupe d'hommes en noir non dépourvu de bonhommie.

Nul jugement dans ce constat au consentement ou à la sidération.

J'ai juste trouvé très juste cette description du moment où la "petite" histoire rencontre la "grande" histoire.

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Tu vivras, mon fils

C'est mon oncle qui m'a prêté ce livre, j'ai du le lire quand j'avais environ 14 ans. Une vrai claque. C'est un livre qui reste gravé en moi depuis ce jour.
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Tu vivras, mon fils

Je remercie les éditions "l'archipel" de m'avoir envoyé ce document, dans le cadre des masses critiques de Babelio.

J'ai découvert une partie d'histoire, assez proche, à laquelle je ne m'étais jamais vraiment intéressé, et de ce fait, dont je n'en connaissais rien. J'ai découvert, dans ce livre, l'extermination d'un peuple, la violence er la cruauté des khmers rouges et le courage de cet homme qui perd toutes sa famille, mais finit par survivre. Je suis restée accrochée à ma lecture en espérant qu'il réussirait, attendant le dernier chapitre comme dans un roman à suspense. J'ai été choquée, écoeurée, parfois épouvantee par tant d'horreurs.

L'instinct de survie de cet homme est aussi remarquable qu'édifiant.

Je conseille ce livre aux lecteurs avides de connaître certains faits historiques de cette partie du monde qu'est le Cambodge.
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Tu vivras, mon fils

Dans ce livre, on se rend compte que le narrateur met beaucoup de temps à comprendre dans quelle situation se trouve lui et sa famille.

Pourtant les conditions sont vraiment inhumaines et non, on sent qu'il veut garder espoir. Mais là où il prend conscience c'est lors de la déportation parce qu'on peut l'appeler comme ça vers Battambang.

En effet, ils se retrouvent tous serrés les uns contre les autres comme dans les wagons à bestiaux à l'époque nazi au mépris de personnes qui meurent pendant le trajet.

On constate les mêmes procédures pour un but de purification.

Mais ce que je n'arrive pas à comprendre c'est le choix qu'a pris le narrateur avec sa femme d'abandonner leur fils pour essayer de sauver la leur ...
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L'utopie meurtrière

Pin Yathay est un rescapé de l'enfer. Chassés de Phnom-Penh à la pointe du fusil par les Khmers rouges, tous les citadins se retrouvent au milieu d'une jungle hostile où ils doivent se débrouiller. C'est leur "conscience révolutionnaire" qui doit leur permettre d'aménager l'environnement et de survivre. L'auteur raconte la complète absurdité du système, et le fanatisme des soldats chargés de l'appliquer, dont beaucoup sont des gamins. Il jette ses lunettes le jour où il comprend que tous ceux qui en portent sont emmenés un par un dans la jungle et ne reviennent jamais : le prétexte était que seul un petit bourgeois pouvait porter des lunettes.

Il assiste à la lente agonie de tout un peuple prisonnier des Khmers rouges et voit tous les membres de sa famille périr un à un de famine et de maladie. Une fois le seul survivant, il peut envisager l'évasion, car il n'y aura pas de représailles sur sa famille.



Un système aussi absurde ne peut rester en place que par la terreur, et les Khmers rouges l'ont bien compris. Le système exige des purges régulières et encourage la délation, peu importe si les victimes sont coupables ou non. L'auteur, ancien professeur, tremble en reconnaissant un de ses anciens étudiants de peur qu'il ne le dénonce. Au temps des Khmers rouges, avoir été enseignant méritait la mort, car être éduqué était la pire des tares.



L'utopie Meurtrière est un livre qu'on ne peut oublier, témoignage d'une des périodes les plus barbares du 20ème siècle, qui n'en a pourtant pas manqué.
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Tu vivras, mon fils

De l'évacuation de Phnom Penh (1975) à l'élimination progressive des intellectuels cambodgiens par l'Angkar, Pin Yathay raconte sa survie au quotidien (de 1975 à 1977) et son évasion.



Un livre témoignage fort et objectif.

EXCELLENT !
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