Booktrailer du livre fantasy "Gauntlgrym", tome 1 du cycle "Neverwinter" de R.A. Salvatore.
Plaisanter d’une tragédie vaut mieux que vivre enlisé dans la culpabilité d’un incident dont personne n’est responsable.
Perdre c’est mourir.
Tu peux gagner un millier de combats, mais n’en perdras jamais qu’un !
A Menzoberranzan, une consigne prévalait sur toutes les autres : ne pas se faire prendre.
Des vingt cinq que comportait la promotion à l’origine, il ne restait que 22 élèves : l’un avait été renvoyé (puis exécuté) pour avoir vainement tenté d’assassiner un étudiant qui avait un meilleur rang que lui, un autre était mort à l’exercice, un troisième enfin avait connu une mort naturelle dans son châlit, car une dague dans le cœur met tout naturellement fin à la vie.
Il n’avait pas fini sa phrase que celui-ci détalait déjà dans le passage que le drow lui avait indiqué un peu plus tôt. Sa tribu, faisant preuve d’une loyauté sans faille, se précipita à sa suite, les plus rapides lui passant même devant.
Les épaules quelque peu voûtées, Bruenor lâcha un grognement.
-Tu t'rapelles quand on cherchait Castelmithral ? Ces longs mois passés sur la route, en passant par Longueselle, par les landes aux Trolls, par Lunargent, tout ça...?
-Bien sûr.
-T'as déjà été plus heureux qu'à cette époque, l'elfe ?
Ce fut au tour de Drizzt de sourire, avant d'approuver son ami d'un signe de la tête.
-Comme tu m'l'as dit un million de fois, c'est l'voyage qui compte, pas la destination, poursuivit le nain. Peut-être bien qu'j'ai fini par être d'accord avec toi.
Comme tous les sorciers des Royaumes, il avait entendu bien des récits à propos de Longues elle et de l'excentrique famille Harpell, le groupe de mage les plus dangereux, avec les meilleures intentions du monde, dont ait jamais bénéficié l'univers.
S'il portait la main sur la jeune femme, il était certain que, pour empêcher le drow de sauter sur lui, il n'y aurait que l'empressement du nain à l'attaquer encore plus vite !
- Je sais bien que ça sera difficile, dit Cadderly, mais j'ai toute confiance. Préférerais-tu m'entendre dire "si" et non "quand " ?
Gaspard Pointepique n'était pas aussi âgé que le vieux Bruenor Marteaudeguerre, cependant les années, ainsi que des milliers de combats particulièrement violents, n'avaient pas été tendres avec le guerroyeur effréné. Le périple jusqu'au Valbise lui avait coûté cher, même si, bien entendu, il ne s'était jamais plaint. Gaspard ne se plaignait jamais, à moins d'être privé d'un combat ou d'une aventure, ou de recevoir l'ordre de prendre un bain.