Rahmouna Salah, répudiée par son premier mari, divorcée du second, se retrouve sans ressources avec trois enfants en bas âge.
Elle ne supporte pas le bidonville d’Oran dans lequel elle a trouvé refuge. On lui parle alors d’Hassi Messaoud, la ville la plus riche d’Algérie, aux températures insupportables – à l’extrême Sud du pays. C’est la principale base pétrolifère d’Afrique, et les salaires sont bien plus confortables que dans le Nord de l’Algérie.
Rahmouna voit cette perspective comme son salut, l’espoir d’une vie enfin paisible après les années de coups, de violences psychologiques et d’humiliations. Hassi Messaoud sera pourtant le théâtre d’une autre forme d’enfer.
Au cours d’une nuit d’horreur et d’atrocités, 200 femmes seront lynchées et laissées pour mortes.
Rejetées ensuite par leur famille et par la justice qui ne leur reconnaît pas le statut de victimes ni ne condamne les monstres responsables de ce massacre, ignorées par la presse étrangère, elles trouvent avec ce livre un moyen d’expression.
Par la plume de la comédienne Nadia Kaci, deux d’entre elles, Rahmouna Salah et Fatiha Maamoura, se font la voix de toutes.
Interview de Nadia Kaci par rue89
Nadia Kaci, arrivée dAlger depuis peu, co-auteur de "Laissées pour mortes", Rahmouna Salah, Fatiha Maamoura, Nadia Kaci (éd. Max Milo)